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L'Aviatrice était posée sur un socle haut d'un mètre cinquante environ, la statue en granit prenait, sous un ciel nuageux, un ton gris-cendre accentué par la pollution due aux automobiles circulant sur la nationale 7, mais en plein soleil, elle se révélait d'une blancheur éblouissante telle une statuette d'albâtre au poli travaillé. Tous ceux qui s'approchaient d'elle avaient envie d'y poser leurs doigts.
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Roman - Noir

À compte d'auteur

Humoristique - Tueur en série - Enquête littéraire MAJ jeudi 22 août 2013

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 15 €

Dan Erisa
Brains - 1998
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Paul Milleliri
Ajaccio : Albiana, mars 2013
140 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-84698-417-1
Coll. "Nera"

La Dream Team de l'édition

New York. Nelson s'interroge. Sur le virage à droite qu'il a pris. Défenseur acharné de la propriété (intellectuelle) désormais. Nelson s'interroge et se raconte, se perdant volontiers en vitupérations intempestives. Sa vie, ses œuvres. Une vie de macho, d'homophobe, de parfait salaud à tout prendre. Accessoirement ses études à l'Iowa State University, la moins chère de toutes les universités américaines, et parce que tout a commencé là. Sa vocation littéraire en particulier : sous l'impulsion de Marge, nympho lettrée passionnée des causes foireuses, qui dirigeait la gazette du College où elle lui ouvrit une page plus ou moins littéraire avant de décéder en pleine séance de viol collectif. L'université donc, où tout commença : sa vocation littéraire et meurtrière. Après Marge, ce fut au tour du gros balèze qui terrorisait tout le monde. Nelson bidouilla la douche et Musclor finit ébouillanté. Juste l'occase de filer en coloc avec un fils de riche pour tenter de publier son premier tapuscrit, iniquement refusé par le patron des éditions Dreams. C'était compter sans son obstination. Nelson finit par décrocher un contrat chez l'éditeur le plus en vue de la Grosse Pomme. Mais le crétin péroreur qui tenait lieu de directeur littéraire de la Dreams lui fit comprendre qu'il n'était que co-propriétaire de son tapuscrit. Il fallait raboter là, augmenter ici... Le truc du type qui est aux manettes mais ne connaît rien à la littérature. Du coup les tendances criminelles de Nelson ressurgirent. Il finira par tuer tout le monde. Et lui avec sans doute. C'est drôle à souhait, sarcastique, caustique, un rien goguenard. Écrit dans la langue d'un routier du Nord Alabama qui aurait lu Joyce. Ça swingue, ça caracole, ça éructe, cultivant sans vergogne le débordement verbal et la tangente apocalyptique.

Citation

Pour Papa, Di Maggio représentait le must de la réussite d'un putain de Rital parvenu au bout de son rêve américain (se taper Marylin).

Rédacteur: Joël Jégouzo jeudi 13 juin 2013
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