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Réédition
Tout public
Pamiers : Wild Side, avril 2012
1 DVD VOST Zone 2 ; noir & blanc ; 19 x 14 cm
Coll. "Vintage Classics"
Actualités
- 18/06 Cinéma: Série B et La Dernière rafale - acte II
- 11/06 Cinéma: Série B et La Dernière rafale
- 21/08 Cinéma: Le Mystérieux docteur Korvo
- 06/08 Cinéma: Égéries et série B - acte II
- 01/08 Cinéma: Égéries et série B
L'Action Christine* en cette période estivale propose une réponse alléchante à l'absence de soleil. Cette semaine, elle nous a choisi quatre films de série B comme on les aime, dont La Tigresse avec le toujours fantastique en "bad guy" Dan Duryea, et que dire du Balafré, avec l'éblouissante Joan Bennett, et Paul Henried qui joue également dans Casablanca au côté de Humphrey Bogart ? Mais il n'y a pas que ces films de seconde zone (parfois bien mieux réalisés que d'autres de série A avec beaucoup moins de moyens financiers), il y a aussi quatre égéries du cinéma noir, d'aventure et de comédie qui sont à l'honneur avec des réalisateurs tels Nicholas Ray, Rouben Mamoulian, John Ford et Anthony Mann. La thématique proposée n'est pas à proprement parler composée uniquement de films noirs malgré la présence de ces femmes fatales hollywoodiennes, le premier est même une comédie (ce qui se comprend lorsque l'on voit Gene Kelly à la co-réalisation), mais les autres font tous partie de ces mauvais genres, même Prince Vaillant avec tout ce que le technicolor a amené à cette époque aux grands épopées...
Quatre pépites du film noir : richesse de la série B
"Pépinière de nouveaux auteurs, terrain d'élection de cinéastes chevronnés, la Série B est indissociable de l'ère des grands studios et d'une forme de cinéma hollywoodien tristement disparu depuis une vingtaine d'années. Méprisée par les incompétents paresseux qui ne voyaient en elle que le refuge d'une bande de cinéastes sans talent, confrontés tout à la fois à des sujets sans intérêt et à des budgets de misère, la Série B était au contraire, pour ceux qui voulaient bien la fréquenter, une succession de surprises... C'est dire que, contrairement à une idée souvent répandue, un film de Série B peut être une véritable œuvre d'auteur, produite avec un soin exceptionnel, le même que celui qui présidait à la fabrication de films plus onéreux. La présence des mêmes techniciens, le fait que les scénaristes travaillaient indifféremment pour des films de Série B ou de Série A et surtout la grande modestie des cinéastes hollywoodiens - y compris les plus célèbres - créaient une perpétuelle osmose au sein du studio, entre ces deux types de films."
Patrick Brion (extraits de la préface de Série B, de Pascal Mérigeau & Stéphane Bourgoin, éditions Edilig)
- Je dois tuer (Suddenly), un film de Lewis Allen avec Frank Sinatra.
- La Tigresse (Too Late For Tears), un film de Byron Haskin avec Lizabeth Scott & Dan Duryea.
- Le Balafré (Hollow Triumph), un film de Steve Sekely avec Paul Henreid & Joan Bennett.
- Il marchait la nuit (He Walked By Night), un film de Alfred L.. Werken & Anthony Mann avec Richard Basehart.
Mercredi 1er août :
Le Balafré (Hollo Triumph), de Steve Sekely (18 h 30, 20 heures & 21 h 30).
Jeudi 2 août :
Je dois tuer (Suddenly), de Lewis Allen (18 h 30, 20 heures & 21 h 30).
Vendredi 3 août :
La Tigresse (Too Late For Tears), de Byron Haskin (18 heures, 20 heures & 22 heures).
Samedi 4 août :
Il marchait la nuit (He Walked By Night), de Alfred L. Werken & Anthony Mann (14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30).
Dimanche 5 août :
Le Balafré (Hollow Triumph), de Steve Sekely (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Lundi 6 août :
Je dois tuer (Suddenly), de Lewis Allen (18 h 30, 20 heures & 21 h 30).
Mardi 7 août :
La Tigresse (Too Late For Tears), de Byron Haskin (18 heures, 20 heures & 22 heures).
Actrices magiques : Gene, Janet, Ida & Cyd
Gene Tierney, Janet Leigh, Ida Lupino et Cyd Charisse, quatre actrices magique sont à l'honneur à l'Action Christine au mois d'août. Éblouissantes !
Mercredi 1er août :
Beau fixe sur New York (It's Always Fair Weather), de Stanley Donen & Gene Kelly (18 heures, 20 heures & 22 heures).
Jeudi 2 août :
Les Forbans de la nuit (Night And The City), de Jules Dassin (18 heures, 20 heures & 22 heures).
Vendredi 3 août :
L'Appât (The Naked Spur), de Anthony Mann (18 heures, 20 heures & 22 heures).
Samedi 4 août :
La Maison dans l'ombre (On Dangerous Ground), de Nicholas Ray (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Dimanche 5 août :
La Belle de Moscou (Silk Stockins), de Rouben Mamoulian (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Lundi 6 août :
Prince Vaillant (Prince Valiant), de Henry Hathaway (18 heures, 20 heures & 22 heures).
Mardi 7 août :
La Route au tabac (Tobacco Road), de John Ford (18 heures, 20 heures & 22 heures).
* L'Action Christine
4, rue Christine
75006 Paris
Tél; : 01.43.25.85.78
contact@actioncinemas.com
Liens : La Maison dans l'ombre |Il marchait la nuit |Stéphane Bourgoin |Nicholas Ray |John Ford |Anthony Mann |Lewis Allen |Raoul Walsh
Violence sur la société
Je dois tuer, de Lewis Allen, ne dure que soixante-douze minutes, mais ne laisse que peu de répit, il faut dire que c'est un film à l'action prenante, tout en rythme, qui prend cependant le temps de jouer sur la tension qui s'installe avant d'exploser en un final ultra-rapide. L'histoire est des plus simples : une petite ville des États-Unis voit son quotidien chamboulé par l'arrivée imminente en train du Président. Dans le même temps, les services de sa sécurité sont sur les dents car un indic mourant a révélé l'existence d'un complot visant à l'assassiner. Aussi, débarquent police d'État, CIA et faux agents du FBI. À la tête de ces derniers, John Baron (Frank Sinatra renaissant après une traversée du désert cinématographique), tueur psychopathe et pointilleux qui a eu la Silver Star pendant la guerre. Pour l'en empêcher, Tod Shaw (l'immense par le talent - Johnny Guitare, Quand la ville dort -, et par la taille Sterling Hayden, à qui l'on pardonne son témoignage devant l'HUAC, témoignage qui l'a hanté pour le restant de sa vie), le shérif de Suddenly (tout un programme !), cette petite ville bien tranquille. La confrontation entre les deux hommes se fera à l'intérieur d'une maison surplombant la gare. Une maison où l'on retrouve un retraité des services secrets, sa belle-fille et son fils, un réparateur de télé et quelques personnes de passage qui ne manquent de trépasser. Bien sûr, Tod Shaw est amoureux de la femme, Ellen Benson (Nancy Gates), qui se raccroche à la mémoire de son mari mort sur le front, et qui surprotège son petit enfant. La violence qui s'abat sur son foyer ne manquera pas de changer la donne. Et c'est bien le thème sous-jacent de ce film qui est à la frontière du film noir et du thriller : l'héritage violent de la Seconde Guerre mondiale, et la manière dont il est appréhendé aussi bien par les soldats que par les civils. Le film prend une autre dimension lorsque l'on sait qu'il est tourné en pleine guerre de Corée, et que la question de la démobilisation et le retour à la vie civile de soldats devenus des meurtriers est posée alors que dans le même temps, le Maccarthysme met sur le flanc nombre de réalisateurs et acteurs. On pourrait rajouter que la légende veut que Lee Harvey Oswald l'aurait vu quelques jours avant l'assassinat de Kennedy. Intriguant, non ?
Je dois tuer (78 min.) : réalisé par Lewis Allen sur un scénario de Richard Sale. Avec : Frank Sinatra, Sterling Hayden, James Gleason, Nancy Gates, Kim Charney, Willis Bouchey, Paul Frees...
Citation
Tu sens le devoir à plein nez, tout comme les gars au front.