Je dois tuer

Ces trois morts avaient été nécessaires, elles étaient justifiées. L'assassinat de Miguel Calvão était aussi une nécessité, car c'était un acte de vengeance et un signal. Tout aussi justifiable, donc.
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jeudi 21 novembre

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DVD - Noir

Je dois tuer

Politique - Assassinat - Complot MAJ jeudi 11 juillet 2013

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Réédition

Tout public

Prix: 9,99 €

Lewis Allen
Suddenly - 1954
Pamiers : Wild Side, avril 2012
1 DVD VOST Zone 2 ; noir & blanc ; 19 x 14 cm
Coll. "Vintage Classics"

Actualités

  • 18/06 Cinéma: Série B et La Dernière rafale - acte II
    Quelle semaine de films noirs à L'Action Christine ! Oui, bon, on se répète... Mais d'un autre côté, le programme, sur le fond, est inchangé. Alors quitte à y aller de notre redite tout en zappant le cycle "Justice, vérité et mémoire", qui s'est donc clôturé, voici notre avis sur cette programmation : si Les Incorruptibles, de Brian de Palma, après quinze jours de projection intensive, semble connaitre son dernier soubresaut, La Dernière rafale prend honorablement le relais. Le film de William Keighley bénéficie des sept jours pour vous convaincre avec un thème qui fera débat, celui de l'homosexualité (cachée entre des gangsters et de la violence). Fidèle à sa réputation, le cinéma offre également nombre de films de série B défendus avec talent et maitrise. Certains, qui sont accessibles en DVD chez Bach Films et Wilde Side, sont de petits bijoux à découvrir (Voyage de la peur, seul film noir de l'actrice Ida Lupino pour l'occasion réalisatrice, Je dois tuer, de Lewis Allen, La Tigresse, de Byron Askins...).

    Exclusivité 1 : La Dernière rafale, de William Keighley
    "Le sujet lui-même - un policier s'infiltre dans un gang pour en démasquer les chefs - n'est pas spécialement original mais William Keighley a tenu à utiliser la technique réaliste propre aux films policiers produits pour la 20th Century-Fox par Louis de Rochemont. La bénédiction accordée au film par le FBI - l'avertissement signé J. Edgar Hoover en témoigne - n'empêche pourtant pas l'œuvre de Keighley d'être très surprenante. Parallèlement à l'intrigue policière classique, le cinéaste s'attache beaucoup plus au personnage de Stiles (Richard Widmark) qu'à celui de Gene Cordell (Mark Stevens). Samuel Fuller, sept ans plus tard, accordera de même plus d'attention à Robert Ryan qu'à Robert Stack dans La Maison de bambou. Repoussant Barbara Lawrence qui tente de lui mettre les bras autour du cou alors qu'il joue du piano, giflant avec un évident plaisir sa jeune compagne, la frappant sadiquement et la soupçonnant de trahison, Widmark compose une très étonnante figure de gangster homosexuel. Stiles est visiblement troublé - et attiré - par ce jeune amateur de boxe à la recherche d'un job, et la manière dont il lui parle, allongé sur le lit, est parfaitement révélatrice de la situation. Croquant une pomme ou respirant à un inhalateur de poche, Stiles est un personnage inquiétant, moins psychopathe mais tout aussi dangereux que Tommy Udo composé par Widmark dans Kiss of Death. La 20th Century-Fox a d'ailleurs dû élaguer la scène au cours de laquelle Stiles gifle à toute volée la blonde Judy, la séquence ayant été jugée trop violente... "

    Mercredi 19 juin :
    La Dernière rafale (The Street With No Name), de William Keighley (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Jeudi 20 juin :
    La Dernière rafale (The Street With No Name), de William Keighley (14 heures, 16 heures & 18 heures).
    Vendredi 21 juin :
    La Dernière rafale (The Street With No Name), de William Keighley (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Samedi 22 juin :
    La Dernière rafale (The Street With No Name), de William Keighley (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Dimanche 23 juin :
    La Dernière rafale (The Street With No Name), de William Keighley (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Lundi 24 juin :
    La Dernière rafale (The Street With No Name), de William Keighley (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Mardi 25 juin :
    La Dernière rafale (The Street With No Name), de William Keighley (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).

    Exclusivité 2 : Les Incorruptibles, de Brian De Palma
    "Les Incorruptibles n'a pas pris la moindre ride et aurait même plutôt tendance à faire partie de ces films dits intemporels, qui ne vieillissent pas mais au contraire, se bonifient encore et encore à mesure que le temps passe. Comme un bon vin, en somme (seule différence, c'est que ce vin-là peut se consommer sans modération !). Si le scénario est bien sûr toujours identique à celui de la série, Brian De Palma s'en éloigne toutefois nettement, conférant à ses Incorruptibles un ton très personnel, très enlevé, très rétro. Un ton qui se rapproche finalement beaucoup de celui d'un bon vieux film noir des années 1930."

    Samedi 22 juin :
    Les Incorruptibles (The Untouchables), de Brian De Palma (21 h 30).
    Lundi 24 juin :
    Les Incorruptibles (The Untouchables), de Brian De Palma (21 h 30).


    Festival : 6 films noirs trésors de la Série B
    "Pépinière de nouveaux auteurs, terrain d'élection de cinéastes chevronnés, la Série B est indissociable de l'ère des grands studios et d'une forme de cinéma hollywoodien tristement disparu depuis une vingtaine d'années... Méprisée par les incompétents paresseux qui ne voyaient en elle que le refuge d'une bande de cinéastes sans talent, confrontés tout à la fois à des sujets sans intérêt et à des budgets de misère, la Série B était au contraire, pour ceux qui voulaient bien la fréquenter, une succession de surprises... C'est dire que, contrairement à une idée souvent répandue, un film de Série B peut être une véritable œuvre d'auteur, produite avec un soin exceptionnel, le même que celui qui présidait à la fabrication de films plus onéreux. La présence des mêmes techniciens, le fait que les scénaristes travaillaient indifféremment pour des films de Série B ou de Série A et surtout la grande modestie des cinéastes hollywoodiens - y compris les plus célèbres - créaient une perpétuelle osmose au sein du studio, entre ces deux types de films... "

    Mercredi 19 juin :
    Le Balafré (Hollow Triumph), de Steve Sekely (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Jeudi 20 juin :
    La Tigresse (Too Late For Tears), de Byron Askins (14 heures, 16nbsp;heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Vendredi 21 juin :
    L'Emprise du crime (The Strange Love of Martha Ivers), de Lewis Milestone (14 heures, 16 h 30, 19 heures & 21 h 30).
    Samedi 22 juin :
    Voyage de la peur (The Hitch-Hicker), de Ida Lupino (14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30).
    Dimanche 23 juin :
    Le Balafré (Hollow Triumph), de Steve Sekely (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Lundi 24 juin :
    Il marchait la nuit (He Walked by Night), de Alfred L. Werken & Anthony Mann (14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30 & 20 heures).
    Mardi 25 juinl :
    Voyage de la peur (The Hitch-Hicker), de Ida Lupino (14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30).

    * L'Action Christine
    4, rue Christine
    75006 Paris
    Tél; : 01.43.25.85.78
    contact@actioncinemas.com
    Liens : La Tigresse |Voyage au pays de la peur |Il marchait la nuit |Ida Lupino |Anthony Mann |Lewis Allen

  • 11/06 Cinéma: Série B et La Dernière rafale
  • 21/08 Cinéma: Le Mystérieux docteur Korvo
  • 06/08 Cinéma: Égéries et série B - acte II
  • 01/08 Cinéma: Égéries et série B

Violence sur la société

Je dois tuer, de Lewis Allen, ne dure que soixante-douze minutes, mais ne laisse que peu de répit, il faut dire que c'est un film à l'action prenante, tout en rythme, qui prend cependant le temps de jouer sur la tension qui s'installe avant d'exploser en un final ultra-rapide. L'histoire est des plus simples : une petite ville des États-Unis voit son quotidien chamboulé par l'arrivée imminente en train du Président. Dans le même temps, les services de sa sécurité sont sur les dents car un indic mourant a révélé l'existence d'un complot visant à l'assassiner. Aussi, débarquent police d'État, CIA et faux agents du FBI. À la tête de ces derniers, John Baron (Frank Sinatra renaissant après une traversée du désert cinématographique), tueur psychopathe et pointilleux qui a eu la Silver Star pendant la guerre. Pour l'en empêcher, Tod Shaw (l'immense par le talent - Johnny Guitare, Quand la ville dort -, et par la taille Sterling Hayden, à qui l'on pardonne son témoignage devant l'HUAC, témoignage qui l'a hanté pour le restant de sa vie), le shérif de Suddenly (tout un programme !), cette petite ville bien tranquille. La confrontation entre les deux hommes se fera à l'intérieur d'une maison surplombant la gare. Une maison où l'on retrouve un retraité des services secrets, sa belle-fille et son fils, un réparateur de télé et quelques personnes de passage qui ne manquent de trépasser. Bien sûr, Tod Shaw est amoureux de la femme, Ellen Benson (Nancy Gates), qui se raccroche à la mémoire de son mari mort sur le front, et qui surprotège son petit enfant. La violence qui s'abat sur son foyer ne manquera pas de changer la donne. Et c'est bien le thème sous-jacent de ce film qui est à la frontière du film noir et du thriller : l'héritage violent de la Seconde Guerre mondiale, et la manière dont il est appréhendé aussi bien par les soldats que par les civils. Le film prend une autre dimension lorsque l'on sait qu'il est tourné en pleine guerre de Corée, et que la question de la démobilisation et le retour à la vie civile de soldats devenus des meurtriers est posée alors que dans le même temps, le Maccarthysme met sur le flanc nombre de réalisateurs et acteurs. On pourrait rajouter que la légende veut que Lee Harvey Oswald l'aurait vu quelques jours avant l'assassinat de Kennedy. Intriguant, non ?

Je dois tuer (78 min.) : réalisé par Lewis Allen sur un scénario de Richard Sale. Avec : Frank Sinatra, Sterling Hayden, James Gleason, Nancy Gates, Kim Charney, Willis Bouchey, Paul Frees...

Citation

Tu sens le devoir à plein nez, tout comme les gars au front.

Rédacteur: Julien Védrenne dimanche 07 juillet 2013
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