Quand siffle la dernière balle

Une espèce d'affection invisible et de solidarité connectaient tous les habitants entre eux. Jeunes et vieux. Instinctivement si l'un d'entre eux apercevait en quelque endroit de la ville l'une des personnes de la Cité en difficulté, il se portait à son secours parce qu'ils étaient de la même tribu. Ils résidaient dans la même Cité. Presque sous le même toit. On se devait secours et assistance. Comme une grande famille. Inconsciemment, l'appartenance à la Cité comportait des devoirs réciproques.
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DVD - Western

Quand siffle la dernière balle

Braquage/Cambriolage - Vengeance MAJ lundi 30 septembre 2013

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Réédition

Tout public

Prix: 16,99 €

Henry Hathaway
Shoot Out - 1971
Patrick Brion (présentation)
Paris : Sidonis, septembre 2013
1 DVD VOST-VF Zone 2 ; couleur ; 19 x 14 cm
Coll. "Western de légende"

Braqueur vengeur

Henry Hathaway, à la fin de sa carrière de réalisateur - Quand siffle la dernière balle est son avant-dernier film -, semble aimer plus particulièrement les westerns qui mettent en avant une jeune enfant mi-peste, mi-rebelle. Après l'adaptation de True Grit, de Charles Portis, deux ans auparavant, avec un John Wayne en marshall borgne qui est obligé de composer avec Mattie Ross, la bien nommée, pour partir à la recherche du meurtrier de son père dans Cent dollars pour un shérif, il s'attaque au roman The Lone Cowboy, de Will James, avec Patricia Quinn, petit bout d'enfant de sept ans, pour donner la réplique à Gregory Peck. Dans ce film, l'acteur incarne Clay Lomax, un braqueur de banques qui sort de prison après sept années d'incarcération pendant lesquelles il n'a jamais révélé l'identité de son partenaire, qui lui a pourtant tiré dans le dos lors d'un ultime braquage avant de s'en aller avec son magot s'installer dans une riche propriété et d'acquérir un statut honorable. La trame est simplissime à souhait et un canon du genre malgré une inversion morale puisque l'on va se prendre d'affection pour un braqueur qui a certes payé pour sa faute, mais qui entend tuer son ancien associé et meilleur ami. Clay Lomax, cow boy vieillissant, a donc les yeux rivés vers le seul but qui lui reste : assouvir sa vengeance envers l'homme qui l'a trahi et qui a mis trois jeunes têtes brûlées sur sa trace pour tout connaitre de ses faits et gestes. Dans le même temps, il va apprendre que la femme qu'il a aimé et doit lui apporter deux cents dollars est morte et lui a laissé une enfant qui pourrait bien être sa propre fille, et se trouver une maison où finir ses beaux jours en compagnie d'une autre femme qui calme sa solitude en se saoulant au whisky chaque soir quand son fils est couché. Robert F. Lyons, avec sa tête de jeune premier, l'un des "Trois mousquetaires", se déchaine tout le long du film en faisant preuve de folie et de violence. Il joue du couteau et du pistolet, s'amuse à être la face sombre de Guillaume Tell, et n'écoute que lui-même. Face à lui, le calme implacable de Gregory Peck, qui joue pour l'occasion juste dans un western qui s'articule autour de lui. Henry Hathaway occulte la maigreur du scénario en alternant des grands plans magistraux en extérieur et des petits huis-clos violents hérité de Sam Peckinpah et qui parfois jurent. Le jeu de funambule qui consiste à ce que le héros aille au bout de sa vengeance sans mettre en danger ce qu'il a trouvé de bénéfique sur son chemin (une fille, une femme et un foyer) peine à séduire puisque sans déflorer l'intrigue, et malgré un combat final dans la plus pure lignée des westerns messianiques, l'homme ne pourra aller au bout de son but.

Quand siffle la dernière balle (95 min.) : réalisé par Henry Hathaway sur un scénario Marguerite Roberts d'après le roman The Lone Cowboy de Will James. Avec : Gregory Peck, Patricia Quinn, Robert F. Lyons, Susan Tyrell, Jeff Corey, James Gregory, Rita Gam...
Bonus. Présentation de Patrick Brion. Bande-annonce.

Citation

Que peut-on attendre d'un homme qui change de chapeau ?

Rédacteur: Julien Védrenne samedi 07 septembre 2013
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