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Tout public
Paris : Warner Bros., avril 1931
noir & blanc ;
Actualités
- 01/04 Cinéma: Polars en 35 mm
- 04/02 Cinéma: Bo Widerberg et les réalisateurs méconnus
Pour la deuxième semaine, un focus est jeté sur le réalisateur Bo Widerberg, connu pour ses films à dimension sociétale, et qui a adapté fort joliment avec Un flic sur le toit (1976), l'un des "Romans du crime" de Sjöwall et Wahlöö. Mais ici, seulement trois films sont présentés pour l'occasion, et hormis le troisième, décrit un peu plus bas, les deux autres ne sont que très peu k-libres dans l'âme. Cela n'empêche évidemment pas une pointe de curiosité cinématographique ! Toujours à la pointe, mais cette fois-ci de la lutte pour la défense des films de série B. en pellicule 35 mm amenés à disparaître devant le tout numérique, le cinéclub propose une programmation (certes habituelle) de films de mauvais genres, essentiellement noirs mais parfois fantastiques, de réalisateurs qui ne le sont pas moins (fantastiques, pas noirs !) comme Richard Fleischer, Tay Garnett, Jacques Tourneur, Robert Siodmak, Nicholas Ray... À revoir sans aucun doute !
Exclusivité : trois films de Bo Widerberg
"Trois films parmi les meilleurs du grand réalisateur suédois Bo Widerberg : - Le Péché suédois (1963) : Suède, années 1950. Britt Larsson, jeune ouvrière en usine, fait la connaissance de Björn, d'origine bourgeoise, cultivé mais compliqué, qui disparaît aussitôt. Elle rencontre ensuite Robban, jeune guitariste et chanteur.
- Elvira Madigan (1967) : 1889. Un lieutenant de l'armée suédoise d'origine noble, le comte Sixten Sparre, déserte pour s'enfuir avec une célèbre danseuse de corde, la belle Elvira Madigan. Un amour fou les enflamme et chacun abandonne ses devoirs.
- Adalen 31 (1969) : 1931. À Adalen, au nord de la Suède, la grève a débuté depuis quatre-vingt-treize jours. Kjell Andersson, fils d'un docker, s'éprend d'Anna, la fille d'un directeur d'usine. La revendication se durcit quand les patrons font appel à des Jaunes, des ouvriers d'autres provinces, pour faire le travail des grévistes."
Mercredi 5 février :
Elvira Madigan (Elvira Madigan), de Bo Widerberg (14 heures).
Adalen 31 (Adalen 31), de Bo Widerberg (16 heures & 18 heures).
Le Péché suédois (Barnvagnen), de Bo Widerberg (20 heures & 22 heures).
Jeudi 6 février :
Le Péché suédois (Barnvagnen), de Bo Widerberg (14 heures).
Elvira Madigan (Elvira Madigan), de Bo Widerberg (16 heures & 18 heures).
Adalen 31 (Adalen 31), de Bo Widerberg (20 heures & 22 heures).
Vendredi 7 février :
Adalen 31 (Adalen 31), de Bo Widerberg (14 heures).
Le Péché suédois (Barnvagnen), de Bo Widerberg (16 heures & 18 heures).
Elvira Madigan (Elvira Madigan), de Bo Widerberg (20 heures & 22 heures).
Samedi 8 février :
Elvira Madigan (Elvira Madigan), de Bo Widerberg (14 heures).
Adalen 31 (Adalen 31), de Bo Widerberg (16 heures & 18 heures).
Le Péché suédois (Barnvagnen), de Bo Widerberg (20 heures & 22 heures).
Dimanche 9 février :
Le Péché suédois (Barnvagnen), de Bo Widerberg (14 heures).
Elvira Madigan (Elvira Madigan), de Bo Widerberg (16 heures & 18 heures).
Adalen 31 (Adalen 31), de Bo Widerberg (20 heures & 22 heures).
Lundi 10 février :
Adalen 31 (Adalen 31), de Bo Widerberg (14 heures).
Le Péché suédois (Barnvagnen), de Bo Widerberg (16 heures & 18 heures).
Elvira Madigan (Elvira Madigan), de Bo Widerberg (20 heures & 22 heures).
Mardi 11 février :
Elvira Madigan (Elvira Madigan), de Bo Widerberg (14 heures).
Adalen 31 (Adalen 31), de Bo Widerberg (16 heures & 18 heures).
Le Péché suédois (Barnvagnen), de Bo Widerberg (20 heures & 22 heures).
Festival : grands réalisateurs oubliés
Lorsqu'on évoque l'importance du patrimoine cinématographique américain, ce sont inévitablement les noms d'une dizaine de grands cinéastes qui viennent à l'esprit. Pourtant, sans vouloir diminuer leur talent de créateurs justement honorés, il faut reconnaître que les réalisateurs-maisons des grands studios, ceux des petites productions indépendantes et même les metteurs en scène de série B, ont participé à l'enrichissement de ce patrimoine. Ces artisans, dont le nom est bien souvent ignoré du grand public, ont réalisé des œuvres, certaines encore reconnues et d'autres maintenant oubliées, qui restent des maillons notables de l'histoire du cinéma. Ce petit programme est construit pour montrer qu'à côté des grands noms, des titres connus, il y a nombre de films passionnants. Mais aussi parce que ce n'est que pour peu de temps que nous pouvons encore montrer ces films, tous sur pellicule 35 mm, car il y a de grandes probabilités qu'avec l'avènement du numérique, certains deviennent invisibles pour longtemps dans les salles de cinéma.
Mercredi 5 février :
Désir (Desire), de Frank Borzage (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Jeudi 6 février :
L'Ennemi public (The Public Ennemy), de William A. Wellman (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Vendredi 7 février :
Secret de femme (A Woman's Secret), de Nicholas Ray (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Samedi 8 février :
Le Suspect (The Suspect), de Robert Siodmak (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Dimanche 9 février :
La Malle de Singapour (China Seas), de Tay Garnett (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Lundi 10 février :
L'Homme léopard (The Leopard Man), de Jacques Tourneur (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Mardi 11 février :
L'Assassin sans visage (Follow Me Quietly), de Richard Fleischer (14 heures, 16 heures & 18 heures).
* L'Action Christine
4, rue Christine
75006 Paris
Tél. : 01.43.25.85.78
contact@actioncinemas.com
Liens : Assassin sans visage |Maj Sjöwall |Per Wahlöö |William A. Wellman |Nicholas Ray |Jacques Tourneur |Richard Fleischer - 31/07 Cinéma: Film noir, Gene Wider & Jerry Lewis
- 11/09 Cinéma: Film noir et Ernst Lubitsch
- 27/03 Cinéma: Le retour des "Bad Guys"
- 19/03 Cinéma: Les mauvais garçons
Montée de James Cagney
L'Ennemi public, c'est avant tout l'itinéraire de deux gamins d'origine irlandaise qui, de méfaits en méfaits, vont grandir et gravir les échelons de la pègre dans le Chicago des années 1920 et palper l'argent facile des bootleggers, puis prendre part à la guerre des gangs inhérente à la Prohibition avant de se faire abattre.
Tom Powers et Matt Doyle, amis inséparables, petits branleurs, têtes brûlées, accumulent les mauvais coups et finissent par attirer l'attention de Paddy Ryan et Nails Nathan. Les deux gangsters dirigent un commerce d'alcool frelaté qui approvisionne les speakeasies de la ville de Chicago. Il n'en faut pas plus pour les convaincre de participer à cette nouvelle vague criminelle que l'Amérique des années 1920 n'attendait pas. Après la Première Guerre mondiale, et le retour de soldats qui découvrent les prémisses de la crise économique, l'heure est aux années folles. Et pourtant, les lobbies contre l'alcool réussissent à en interdire la vente autrement que pour des raisons pharmaceutiques. C'est dans ce climat de liberté et d'interdiction, que les gangs s'organisent, pullulent, s'arment de pistolets et des premières mitraillettes, jouent les durs le jour et dansent le charleston le soir dans des clubs selects en smoking avec leurs filles.
Tom Powers n'est pas à proprement parler l'ennemi public numéro un. C'est une petite frappe teigneuse prompte à lever le poing, parfaitement interprétée par un James Cagney, star montante et bientôt habituelle d'un rôle de gangster dur à cuire aux réflexes brutaux qui lui sera à de nombreuses reprises dévolu. Il n'est pas franchement méchant, mais il se laisse griser par l'appât facile du gain, les beaux costumes et les filles tout autant faciles. C'est un épidermique troublé par les non rapports qu'il a avec son frère, et qui tient l'amitié en haute estime. Le film de William A. Wellman décline une intrigue où l'ascension de Tom Powers et de Matt Doyle est aussi fulgurante que leur mort annoncée. Car, il n'y a aucune sortie par le haut à côtoyer la pègre de Chicago. Dans ce film, si la police est particulièrement inefficace - après tout, elle sera impuissante à empêcher l'enlèvement de Powers dans un hôpital -, la rivalité entre gangs lui mâche le travail. "Laissons les loups s'entretuer" semble sous-entendre le scénario. La mise en scène du réalisateur, elle, est brillante et met au jour une violence inconnue du grand public. Une violence dénoncée tout du long par le frère de Tom, Mike, le seul de la fratrie à être allé à l'école, à avoir combattu sur le front, et à survivre désemparé à ce massacre urbain. Et dans le même temps, le brillant usage du noir et blanc donne toute leur profondeur aux yeux d'un James Cagney très convaincant qui tient le film à bout de bras. La bête est lâchée, et n'abandonnera pas ces rôles qui lui collent à la peau.
L'Ennemi public (96 min.) : réalisé par William A. Wellman sur un scénario de Harvey Thew, d'après l'histoire de Kubec Glasmon et John Bright. Avec : James Cagney, Jean Harlow, Edward Woods, Joan Blondell, Donald Cook, Leslie Fenton, Beryl Mercer, Robert O'Connor...
Illustration intérieure
Citation
Le meilleur n'est pas assez bon ce soir. C'est une célébration de mariage. Matt a décidé de prendre quelque chose de légale : une femme.