L'Homme qui exauce les vœux

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Roman - Policier

L'Homme qui exauce les vœux

Politique - Social MAJ jeudi 04 juin 2009

Note accordée au livre: 4 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 8,6 €

Tarquin Hall
The Case of the Missing Servant - 2009
Traduit de l'anglais par Anne-Marie Carrière
Paris : 10-18, juin 2009
320 p. ; 18 x 10 cm
ISBN 978-2-264-04761-8
Coll. "Domaine policier", 4220

Actualités

  • 27/05 Édition: 10-18 lance "Domaine policier"
    L'Homme qui exauce les vœux, un roman inédit de Tarquin Hall traduit simultanément en quatorze langues, inaugure une nouvelle collection chez 10-18, "Domaine policier". Soucieuse de se démarquer de son illustre ancêtre, "Grands détectives", la collection n'en conserve pas moins des héros récurrents, tout en proposant également des livres uniques, mais dont l'action se situe à notre époque. Quelques auteurs se retrouvent parmi les transfuges à venir : Magdalen Nabb, John Burdett... D'autres ont été pris à "Domaine étranger" (qui avait d'ailleurs tenté en vain avec un cadre noir flouté une sous-collection noire, ce même cadre étant récupéré pour "Domaine policier") comme l'incontournable Richard Price et son Ville noire ville blanche qui est prévu début septembre.
    Liens : Tarquin Hall |Anne-Marie Carrière

Quand Vish Puri renie ses ascendants

Vish Puri, imposant patron du Most Private Investigators Ltd, se targue d'être le plus grand détective d'Inde. Dans un pays traditionnel ambivalent et tourné vers l'avenir, Vish Puri enquête laborieusement avec tous les moyens mis à sa disposition, même l'avion dont il a une peur bleue qui lui fait avoir des gaz monstrueux qui incommodent plus ses voisins que lui-même. Un brillant avocat, en lutte avec la corruption qui secoue tous les niveaux de son pays, icône des basses castes, bouc émissaire des hautes, est accusé du meurtre d'une de ses servantes aujourd'hui disparue. On va même jusqu'à entendre qu'il a eu des relations sexuelles avant de l'assassiner. Il fait alors appel à Puri qui, à l'instar du Nero Wolfe de Rex Stout cultive sérieusement ses plantes dans un bureau luxueux, pour prouver son innocence alors qu'il est en préventive dans une prison où le respect humain n'est pas la première des prérogatives. Dans le même temps, Puri est la cible d'un tueur embusqué de l'autre côté de chez lui. Il n'a pas le temps d'enquêter sur cette affaire "plus" personnelle, alors, contre son avis, sa mère s'en mêle.
Tarquin Hall propose un étonnant roman policier tout en traditions. Tradition littéraire puisque son héros est un vieux détective bourru avec toute une gamme d'archétypes propre à ravir son lectorat, qui adore "impressionner ses clients par son sens de la déduction, en dépit de la simplicité de ses observations". Tradition de civilisation puisque Puri est aussi lié pieds et poings par les coutumes de l'Inde, pays des castes et des inégalités. Personnage surprenant mêlant donc Nero Wolfe, Maigret et, surtout, Sherlock Holmes.
Même s'il tente de se démarquer de ce dernier et de s'affirmer en rappelant sans arrêt l'héritage indien dont le locataire du 221B Baker Street oublie de se prévaloir : "celui-ci ne s'était-il pas contenté d'emprunter les techniques déductives inventées par Chanakya, au IVe siècle avant notre ère, et ce, sans jamais lui rendre hommage ?" et d'en rajouter une énième couche plus loin : "n'oublions pas non plus Bhogar, alchimiste tamoul, qui a ouvert la voie à l'analyse de substances chimiques, comparant par exemple les cendres de différents tabacs, plus d'un siècle et demi avant que le détective britannique Sherlock Holmes ne rédige une monographie traitant du même sujet, sans même lui rendre hommage". Car Puri déteste "être comparé au héros de sir Arthur Conan Doyle" qui est un personnage de fiction, appuie-t-il en toute fin de roman. Il n'en demeure pas moins qu'il est un doux descendant de toute cette kyrielle aficionados de la détection comme lorsqu'il s'écrie "mon Dieu, mais où donc ai-je la tête ? J'allais oublier un détail d'importance…" et que Colombo à son tour peut revendiquer une certaine paternité. Un roman qui inaugure "Domaine policier" en posant des jalons clairs et précis : ceux de romans à la facture classique, avec un brin d'exotisme et une structure forte.


On en parle : Le Magazine littéraire - Hors-série n°17 |La Tête en noir n°139

Citation

Mon Dieu, mais où donc ai-je la tête ? J'allais oublier un détail d'importance...

Rédacteur: Julien Védrenne lundi 25 mai 2009
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