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Réédition
Tout public
Postface de Bertrand Tavernier
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Fabienne Duvigneau
Arles : Babel, novembre 2013
298 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-330-05110-5
Actualités
- 11/09 Librairie: Bertrand Tavernier et la collection "L'Ouest le vrai" à Ombres blanches & à la Cinémathèque (Toulouse)
- 16/04 Cinéma: Westerns et charlatanisme
- 09/04 Cinéma: Tyrone Power est Le Charlatan à L'Action Christine
- 02/04 Cinéma: Shane & Lancaster : acte II
En marge de ses programmations habituelles - avec une double thématique identique à la semaine précédente (à savoir L'Homme des vallées perdues, western de George Stevens à l'honneur dans une salle pendant que Burt Lancaster s'assied dans l'autre) -, L'Action Christine s'offre une semaine chargée avec un Festival du cinéma péruvien, un festival "L'Europe autour de l'Europe" et une soirée - le 9 avril à 20 h 30 - consacrée au film À peine ombre, de Nazim Djemaï, qui s'intéresse à la clinique psychiatrique. Dans ces conditions, l'on comprend aisément que les programmations qui nous sont chères soient allégées. Mais, pour ceux qui aiment Burt Lancaster, revoir Douze hommes en colère, Les Tueurs ou même Les Démons de la liberté, relèvera de la pure jouissance cinématographique.
Exclusivité : L'Homme des vallées perdues, de George Stevens
"L'un des westerns les plus célèbres dans les années qui suivirent sa réalisation, avant qu'ait lieu la nécessaire réestimation des valeurs consacrées du genre. Shane ne peut en aucun cas être mis sur le même plan qu'un western de Ford ou de DeMille, de Mann ou de Nicholas Ray. C'est avant tout un superbe spectacle familial, un admirable album d'images, filmé dans des extérieurs magnifiques auxquels le Technicolor de l'époque donne une saveur poétique toute particulière. George Stevens tint à conserver dans plusieurs de ses plans des variations de luminosité très spectaculaires et rarement tolérées par les chefs opérateurs. Réaliste dans le détail des décors, des costumes, de la lumière, le film présente une vision simplifiée et idéalisée de la vie dans l'Ouest, telle qu'elle est vue par un gamin de dix ans, fils d'un couple de colons, et qui est sans doute le personnage le plus important de l'histoire. Sa présence nettement marquée dans la plupart des scènes justifie en partie le shématisme de l'action, son culte du héros "bigger than life", son manichéisme presque caricatural (dans un rôle de tueur sadique qui le fit remarquer du public et qui allait inspirer le dessinateur de bande dessinée Morris, le créateur de Lucky Luke, pour le personnage de Phil Defer, Jack Palance frôle la parodie). Une scène résume l'aura du personnage : quand il entre dans un saloon désert, le chien présent se lève et, la queue basse, sort du champ de la caméra, sans doute pour aller lécher sa patte. Shane appartient à cette lignée de films d'aventures pour enfants dont le thème central est justement la découverte de la violence et de la beauté du monde par un enfant et n'a rien à voir avec le nouveau courant du western adulte et moderne des années 1950. "
Jacques Lourcelles (Dictionnaire du cinéma/Robert Laffont).
Mercredi 3 avril :
L'Homme des vallées perdues (Shane), de George Stevens (14 heures & 16 h 30).
Jeudi 4 avril :
L'Homme des vallées perdues (Shane), de George Stevens (14 heures, 16 h 30, 19 heures & 21 h 30).
Vendredi 5 avril :
L'Homme des vallées perdues (Shane), de George Stevens (14 heures, 16 h 30, 19 heures & 21 h 30).
Samedi 6 avril :
L'Homme des vallées perdues (Shane), de George Stevens (14 heures, 16 h 30, 19 heures & 21 h 30).
Dimanche 7 avril :
L'Homme des vallées perdues (Shane), de George Stevens (14 heures, 16 h 30, 19 heures & 21 h 30).
Lundi 8 avril :
L'Homme des vallées perdues (Shane), de George Stevens (14 heures & 16 h 30).
Mardi 9 avril :
L'Homme des vallées perdues (Shane), de George Stevens (14 heures).
Festival : Burt Lancaster
"À l'occasion de la réédition de Fureur apache de Robert Aldrich, nous vous proposons neuf films, dans lesquels Burt Lancaster fait preuve de sa capacité à interprêter des rôles totalement opposés, allant du combattant libertaire au 'looser' désabusé. Quel que soit le personnage, il lui donne une vérité indéniable, le marquant de son grand talent, de son jeu extrêmement travaillé et de sa forte présence. Ces œuvres de grands réalisateurs sont des jalons incontournables de sa longue et riche carrière d'acteur."
Mercredi 3 avril :
Les Démons de la liberté (Brute Force), de Jules Dassin (14 heures).
Jeudi 4 avril :
Les Amants traqués (Kiss the Blood Off My Hands), de Norman Foster (14 heures).
Vendredi 5 avril :
Les Tueurs (The Killers), de Robert Siodmak (14 heures).
Lundi 8 avril :
Douze hommes en colère (12 Angry Men), de Sidney Lumet (14 heures).
Mardi 9 avril :
Les Démons de la liberté (Brute Force), de Jules Dassin (14 heures, 16 heures & 18 heures).
* L'Action Christine
4, rue Christine
75006 Paris
Tél; : 01.43.25.85.78
contact@actioncinemas.com
Liens : L'Homme des vallées perdues |L'Homme des vallées perdues |Fureur apache |George Stevens |Norman Foster |Robert Aldrich |Jack Schaefer |William Riley Burnett - 27/03 Cinéma: Shane & Lancaster : acte I
Grein de violence
William Riley Burnett prétendait que ses meilleurs romans étaient ses westerns. Force est d'admettre, après la lecture de Terreur apache, qu'il pourrait bien avoir raison. L'auteur de Quand la ville dort part à la conquête du Grand Sud-Ouest avec beaucoup de talent. L'histoire débute en 1886 en Arizona et va nous emmener à la frontière mexicaine. Au départ, il y a la scission des Apaches d'une réserve indienne. Des luttes de pouvoir opposent le vieux chef indien Porfirio et le jeune et fougueux Toriano. Le premier fait figure de sage et il se murmure qu'il a des origines mexicaines. Le second est d'une lignée pure. Alors Toriano part avec une poignée de fidèles déclarer la guerre aux Blancs. Pour ne pas être en reste, Porfirio prend aussi le sentier de la guerre, mais des négociations avec l'armée aboutissent, et si celle-ci élimine Toriano, les Apaches retourneront paisiblement dans leur réserve. Le roman décrit lentement cette course-poursuite entre le féroce Toriano et des éclaireurs de l'armée menés par Walter Grein, un homme autant intraitable qu'efficace, au point d'être surnommé par les indiens "L'Apache blanc". "Apache" signifie "ennemi", nous apprend Burnett à un moment de ce roman qui dépeint avec beaucoup de maîtrise les rapports humains et les incompréhensions qui en naissent à travers trois portraits d'hommes mus pour certains par des traditions et pour d'autres par un ego motivé par l'ego qui voit ou croit déceler chez ceux d'en face. Un roman sombre qui propose une descente aux enfers, celle des Apaches.
Citation
Les Apaches aussi ont un code. Le voici : le plus fort, c'est celui qui tue le plus de monde. Après lui vient le plus grand voleur. Et en troisième position - mais c'est aussi une force -, le plus grand menteur. Vous me suivez ? Comment voulez-vous qu'un homme comme Busby puisse traiter avec des gens pareils ? Son indulgence, ils en rient. Ils la voient comme une faiblesse. Ils ne comprennent qu'une seule chose : la force.