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Tout public
Postface de Bertrand Tavernier
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Fabienne Duvigneau
Arles : Babel, novembre 2013
298 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-330-05110-5
Actualités
- 11/09 Librairie: Bertrand Tavernier et la collection "L'Ouest le vrai" à Ombres blanches & à la Cinémathèque (Toulouse)
La littérature western a le vent en poupe. À l'instar de son alter ego cinématographique, elle a pourtant subi une longue traversée du désert. Mais l'un de ses plus ardents défenseurs, le réalisateur Bertrand Tavernier, a pu lancer la collection "L'Ouest le vrai" chez Actes Sud en novembre 2013 avec deux romans cultes et forcément oubliés, qui ont eu leur heure de gloire à travers d'éblouissantes adaptations cinématographiques, mais aux qualités littéraires indéniables. Après Terreur apache de William Riley Burnett et Des clairons dans l'après-midi d'Ernest Haycox, voilà que va paraitre en octobre en deux volumes "The Big Sky" d'Alfred Bertram Guthrie. Les amateurs de westerns ont vu ici et là dans un générique ce nom. Il est notamment connu pour La Captive aux yeux clairs, qui inaugure ce diptyque, et porté à l'écran par Howard Hawks avec l'éblouissant Kirk Douglas. Le second volume proposera La Route de l'Ouest. Une sacrée bonne nouvelle à laquelle s'ajoute, pour les habitants toulousains, celle de la présence de Bertrand Tavernier à la librairie Ombres blanches (50 rue Gambetta - 31000 Toulouse. Tél. : 05.34.45.53.33) le mercredi 17 septembre entre 18 heures et 20 heures pour une rencontre assortie de dédicaces au cours de laquelle, avec ses connaissances et sa faconde, le réalisateur vous convaincra, n'en doutons pas, de découvrir ce genre oublié. Signalons en outre que chaque roman s'accompagne d'une postface érudite énervante : si vous la lisez, vous ressortez avec l'envie de lire et de voir de nombreux westerns... Si vous voulez profiter d'une journée exceptionnelle qui sera aussi une véritable apologie du western, vous pourrez aussi voir à la Cinémathèque de Toulouse (60 rue du Taur - 31000 Toulouse. Tél. : 05.62.30.30.10) deux films cultes qui encadreront cette séance de dédicaces. Il s'agit ni plus ni moins du Moment #30 d'une saison en cinquante événements. Tout d'abord à 16 h 20 avec la projection de La Chevauchée des damnés d'André De Toth, puis à 21 heures avec celle de L'Appât d'Anthony Mann.
Mercredi 17 septembre :
- 16 h 30 : projection de La Dernière chevauchée des damnés d'André De Toth (Cinémathèque de Toulouse).
- 18 heures-20 heures : rencontre avec Bertrand Tavernier (Ombres blanches).
- 21 heures : projection de L'Appât d'Anthony Mann (Cinémathèque de Toulouse).
Tarifs cinémathèque. Plein tarif : 6,50 €. / Tarif réduit : 5,50 €. Tarif abonnement 10 places : 4,50 €. / Jeune : 3 €.
Liens : Anthony Mann - 16/04 Cinéma: Westerns et charlatanisme
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- 27/03 Cinéma: Shane & Lancaster : acte I
Grein de violence
William Riley Burnett prétendait que ses meilleurs romans étaient ses westerns. Force est d'admettre, après la lecture de Terreur apache, qu'il pourrait bien avoir raison. L'auteur de Quand la ville dort part à la conquête du Grand Sud-Ouest avec beaucoup de talent. L'histoire débute en 1886 en Arizona et va nous emmener à la frontière mexicaine. Au départ, il y a la scission des Apaches d'une réserve indienne. Des luttes de pouvoir opposent le vieux chef indien Porfirio et le jeune et fougueux Toriano. Le premier fait figure de sage et il se murmure qu'il a des origines mexicaines. Le second est d'une lignée pure. Alors Toriano part avec une poignée de fidèles déclarer la guerre aux Blancs. Pour ne pas être en reste, Porfirio prend aussi le sentier de la guerre, mais des négociations avec l'armée aboutissent, et si celle-ci élimine Toriano, les Apaches retourneront paisiblement dans leur réserve. Le roman décrit lentement cette course-poursuite entre le féroce Toriano et des éclaireurs de l'armée menés par Walter Grein, un homme autant intraitable qu'efficace, au point d'être surnommé par les indiens "L'Apache blanc". "Apache" signifie "ennemi", nous apprend Burnett à un moment de ce roman qui dépeint avec beaucoup de maîtrise les rapports humains et les incompréhensions qui en naissent à travers trois portraits d'hommes mus pour certains par des traditions et pour d'autres par un ego motivé par l'ego qui voit ou croit déceler chez ceux d'en face. Un roman sombre qui propose une descente aux enfers, celle des Apaches.
Citation
Les Apaches aussi ont un code. Le voici : le plus fort, c'est celui qui tue le plus de monde. Après lui vient le plus grand voleur. Et en troisième position - mais c'est aussi une force -, le plus grand menteur. Vous me suivez ? Comment voulez-vous qu'un homme comme Busby puisse traiter avec des gens pareils ? Son indulgence, ils en rient. Ils la voient comme une faiblesse. Ils ne comprennent qu'une seule chose : la force.