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Réédition
Tout public
Postface de Bertrand Tavernier
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Fabienne Duvigneau
Arles : Babel, novembre 2013
298 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-330-05110-5
Actualités
- 11/09 Librairie: Bertrand Tavernier et la collection "L'Ouest le vrai" à Ombres blanches & à la Cinémathèque (Toulouse)
- 16/04 Cinéma: Westerns et charlatanisme
- 09/04 Cinéma: Tyrone Power est Le Charlatan à L'Action Christine
- 02/04 Cinéma: Shane & Lancaster : acte II
- 27/03 Cinéma: Shane & Lancaster : acte I
Grein de violence
William Riley Burnett prétendait que ses meilleurs romans étaient ses westerns. Force est d'admettre, après la lecture de Terreur apache, qu'il pourrait bien avoir raison. L'auteur de Quand la ville dort part à la conquête du Grand Sud-Ouest avec beaucoup de talent. L'histoire débute en 1886 en Arizona et va nous emmener à la frontière mexicaine. Au départ, il y a la scission des Apaches d'une réserve indienne. Des luttes de pouvoir opposent le vieux chef indien Porfirio et le jeune et fougueux Toriano. Le premier fait figure de sage et il se murmure qu'il a des origines mexicaines. Le second est d'une lignée pure. Alors Toriano part avec une poignée de fidèles déclarer la guerre aux Blancs. Pour ne pas être en reste, Porfirio prend aussi le sentier de la guerre, mais des négociations avec l'armée aboutissent, et si celle-ci élimine Toriano, les Apaches retourneront paisiblement dans leur réserve. Le roman décrit lentement cette course-poursuite entre le féroce Toriano et des éclaireurs de l'armée menés par Walter Grein, un homme autant intraitable qu'efficace, au point d'être surnommé par les indiens "L'Apache blanc". "Apache" signifie "ennemi", nous apprend Burnett à un moment de ce roman qui dépeint avec beaucoup de maîtrise les rapports humains et les incompréhensions qui en naissent à travers trois portraits d'hommes mus pour certains par des traditions et pour d'autres par un ego motivé par l'ego qui voit ou croit déceler chez ceux d'en face. Un roman sombre qui propose une descente aux enfers, celle des Apaches.
Citation
Les Apaches aussi ont un code. Le voici : le plus fort, c'est celui qui tue le plus de monde. Après lui vient le plus grand voleur. Et en troisième position - mais c'est aussi une force -, le plus grand menteur. Vous me suivez ? Comment voulez-vous qu'un homme comme Busby puisse traiter avec des gens pareils ? Son indulgence, ils en rient. Ils la voient comme une faiblesse. Ils ne comprennent qu'une seule chose : la force.