Contenu
Quand les colts fument... on l'appelle Cimetière
Grand format
Réédition
Tout public
Alignan-du-Vent : Artus, mars 2014
1 DVD VOST/VF Zone 2 ; couleur ; 19 x 14 cm
Coll. "Western européen"
Actualités
- 01/04 Édition: Vingt ans de western européen
Artus Films ne se contente pas d'éditer des DVD de films le plus souvent de fort "mauvais genres" (voyez en fin de dépêche les quelques westerns spaghetti chroniqués en nos pages). Depuis peu, à l'instar de Carlotta, ils publient également des ouvrages cinématographiques. La maison aux cent films qui fête ses dix ans d'existence se propose de faire paraitre 20 ans de western européen sous l'égide d'Alain Petit. L'ouvrage permettra d'avoir au format relié l'intégrale des fanzines du même nom soit cinq cahiers qui représentent 336 pages en noir et blanc sur papier glacé. Seul petit problème, ce livre-objet ne déroge pas à l'effet actuel du participatif pour un tirage prévu de mille exemplaires. Le financement ainsi récolté doit servir au scan et au nettoyage de chaque page du fanzine original, à la mise en page et à la maquette du livre, et enfin à son impression. Cela étant dit, qu'un fanzine culte en son temps, qui surfait alors sur le cinéma bis avec passion et rigueur, refasse surface aujourd'hui serait véritablement une bonne nouvelles. C'est pourquoi, non content d'avoir moi-même participé, j'encourage les amateurs de westerns en tous genres à aider ce projet. Signalons également que comme le veut le principe pour des sites participatifs, plus la participation est élevée plus les lots cadeaux qui accompagnent le projet sont importants et intéressants. Dans le cadre de l'édition de l'intégrale du fanzine, vous avez quatre niveaux de participation :
- 35 €. : le livre dédicacé par Alain Petit.
- 59 €. : le livre dédicacé par Alain Petit + 3 DVD au choix dans la liste*.
- 75 €. : le livre dédicacé par Alain Petit + 5 DVD au choix dans la liste*.
- 115 €. : le livre dédicacé par Alain Petit + les 10 DVD de la liste*.
20 ans de western européen
À noter que l'excellent blog Le Fanzinophile propose un entretien avec Alain Lepetit.
* La liste des DVD est composées des films suivants : Bonnes funérailles, amis, Sartana paiera, de Giuliano Carnimeo, Quand les colts fument, on l'appelle Cimetière, de Giuliano Carnimeo, Le Temps des vautours, de Romolo Guerrieri, Le Jour de la haine, de Giovanni Fago, Texas, de Tonino Valerii, Un train pour Durango, de Mario Caiano, Joe l'implacable, d'Antonio Margheriti, Killer Kid, de Leopoldo Savona, Bandidos, de Massimo Dallamano & Les Colts de la violence, d'Alberto Cardone.
Liens : Bonnes funérailles, amis, Sartana paiera |Texas |Un train pour Durango |Bandidos |Giulano Carnimeo |Tonino Valerii |Mario Caiano |Antonio Margheriti
Terreur masquée
À Arlington, en plein Ouest sauvage américain, de riches propriétaires terriens sont rançonnés par une bande de malfrats commandée par un homme (dont l'identité est évidemment énigmatique) en échange de leur sécurité : leur troupeau n'est pas décimé, leur eau n'est pas empoisonnée, et leurs récoltes ne sont pas détruites. John McIntire est de ces propriétaires agressés, mais tout va changer car il a battu le rappel de ses deux fils partis à Boston dès leur plus jeune âge parfaire leur éducation. Ces deux fils d'Irlandais, orphelins de mère, sont assurément des forces de la nature qui vont sonner la révolte. Sauf que... nous sommes dans un western spaghetti, qui plus est scénarisé par Enzo Barboni, dont le succès des "Trinita" a accéléré la mutation du genre vers le comique. Cependant, malgré son titre improbable, ce film n'est pas que comique. Le scénario est très intelligent avec trois axes qui relient autant de couples de personnages. En dehors de nos deux Irlandais qui ne savant pas manier d'armes à feu dans un pays où les nourrissons tètent le moindre revolver, il va y avoir deux peones adeptes du couteau, des bagarres et des simagrées ainsi que deux tueurs à gages, L'Étranger (ou Camposanto) et Le Duke, dont les rapports et les dialogues vont détonner. Pour les interpréter, l'Italien Gianni Garko et l'Autrichien William Berger, deux habitués du western spaghetti, et qui dans ce film, avec leur gueule moustachue sérieuse, sont comme deux frères, deux fils de pute, qui ont chacun un contrat à régler et, c'est bien connu : un contrat est un contrat. L'on se doute (et eux aussi) qu'ils vont être amenés à se confronter en un duel final, mais tout l'intérêt du film réside justement en la découverte de ce fil qui progressivement les rapproche inéluctablement. Camposanto est lié aux McIntire car le père l'a sauvé enfant de meurtriers. Les McIntire sont eux-mêmes liés aux deux peones qui leur vouent respect et fidélité. Le film offre son lot de clichés avec une bataille générale dans un saloon qui traine un peu en longueur, une séance d'apprentissage du tir et une rencontre dans un monastère. Il oublie l'ajout d'un personnage féminin, mais les deux Irlandais avec leur lait qui leur sortirait du nez pour peu qu'on leur presse apportent cette touche féminine nécessaire. On boit beaucoup (le Duke a un étrange gobelet auquel il ne faut pas toucher), on se fracasse encore plus sur une musique digne de Ennio Morricone, et surtout on défouraille à tout va et à toutes armes pour pacifier un pays où shérif et juge sont impuissants. Le film est très rythmé avec des cadrages intéressants, des portraits léchés et des couleurs vives. Le tout rend ce western vraiment plaisant et (un peu) atypique. Un vrai régal pour l'amateur du genre exigeant avec une fin réjouissante et légèrement amorale teintée d'un humour particulièrement bien distillé.
Quand les colts fument... on l'appelle Cimetière (87 min.) : réalisé par Giuliano Carnimeo sur un scénario de Enzo Barboni. Avec : Gianni Garko, William Berger, Chris Chittell, John Fordyce, Ugo Fangareggi...
Bonus. "Une balle pour Camposanto" (23 min. documentaire sur le film). "Viva Camposanto !" (30 min. ; entretien avec Curd Ridel). Diaporama. Bandes-annonces.
Citation
- Hey Duke ! Tu vas vers le sud.
- Exactement, frérot. Si tu vas au nord...
- Comme tu veux. Mais, pourquoi "frérot" ?
- Tu me ressembles beaucoup. Toi aussi tu es un grand fils de pute !
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