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Grand format
Inédit
Tout public
318 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-8100-0569-7
Coll. "Toucan noir"
Actualités
- 26/03 Prix littéraire: Sélection du Prix Belgique loisirs "La Plume de cristal" 2014
En marge du Festival du film policier de Liège est décerné le Prix Belgique loisirs "La Plume de cristal", qui entend récompenser un ouvrage de fiction policière francophone. La huitième édition du festival se déroule du 24 au 27 avril, et les jurés* de ce prix décerné au meilleur roman policier paru l'année précédente a établi sa sélection de 10 (et non sept) à partir de quelques soixante-dix-sept titres (normal, Liège est en Belgique) parvenus à sa connaissance. Rappelons que le partenaire, Belgique loisirs dote cette "Plume de cristal" de mille euros et achète mille exemplaires du livre primé. La remise aura lieu dans la salle 5 sur invitation le samedi 26 avril à 11 heures.
Sélection du Prix Belgique loisirs "La Plume de cristal" 2014 :
- Mais je fais quoi du corps, de Olivier Gay (Le Masque) ;
- Un long moment de silence, de Paul Colize (La Manufacture de livres) ;
- Le Mystère Fulcanelli, de Henri Lœvenbruck (Flammarion) ;
- Black coffee, de Sophie Loubière (Fleuve noir, "Thriller") ;
- Le Témoin, de Franck Jendro (Plume) ;
- La Trace du silure, de Sylvain Forge (Le Toucan, "Toucan noir") ;
- Apnée noire, de Claire Favan (Le Toucan, "Toucan noir") ;
- Rainbow Warriors, de Yal Ayerdhal (Au diable Vauvert) ;
- Il court, il court, le privé, de Joseph Farnel (Pascal Galodé) ;
- Veuve noire, de Mixchel Quint (Archipel, "Cœur noir").
* Jury littéraire :
Président du jury : Jean-Baptiste Baronian.
Jurés : Alain Dartevelle, Dick Tomasovic, Barbara Abel, Jean Louis Étienne & Jacques de Caluwé.
Liens : Mais je fais quoi du corps ? |Un long moment de silence |Black coffee |Apnée noire |Rainbow warriors |Il court, il court le privé |Veuve noire |Jean-Baptiste Baronian |Barbara Abel |Olivier Gay |Paul Colize |Henri Lœvenbruck |Sophie Loubière |Sylvain Forge |Claire Favan |Yal Ayerdhal |Joseph Farnel |Michel Quint
Archéologie nantaise
Policière, Isabelle Mayet se plaît bien au quai des Orfèvres malgré une déception sentimentale, mais la santé de sa mère décline car Alzheimer est passé par là. Elle décide donc de se faire muter sur Nantes pour s'en occuper. Ce problème court tout au long du livre car il est par delà l'anecdote le symbole de la mémoire, de sa disparition et de sa transmission. En effet, à peine arrivée, Isabelle Mayet est chargée d'une enquête complexe : le mort d'un un vieux policier dans un bunker, qui vivait en ermite et conservait des dossiers sur des affaires anciennes, dont il était le seul a garder trace. Les investigations emmènent vers des pages sombres de l'histoire mondiale des années 1960-1970. De plus les pistes entraînent vers un groupe de plongeurs archéologues qui travaillent sur le passé négrier de la ville, des événements que chacun aimerait oublier. Pour finir, les éléments font remonter à la surface la présence de néo-nazis, des groupes schizophrènes dont le travail est étrange : faire remonter à la surface le souvenir des choses dont ils se vantent mais dont ils veulent nier l'existence !
Les décors sont à l'image de cette mémoire qui s'évapore et s'évanouit : la maison de la mère d'Isabelle, des ruines et des friches industrielles, l'endroit où vivait le vieux policier mort (une île occupée par un blockhaus allemand se délitant et où, fou, le mort conservait des bouteilles remplies de sa propre urine), des souterrains où l'on enfermait les nègres esclaves. Les personnages sont à l'unisson avec un policier usé par la naissance de son fils qui braille toutes les nuits, un juge qui ne sait s'il doit continuer avec son épouse ou avoir une maîtresse, Isabelle elle-même sortant d'une grave crise conjugale et qui doit s'occuper d'une mère qui bat la campagne et une vieille femme solitaire qui a pris sous son aile le policier mort sans trop savoir pourquoi.
La Trace du silure est l'image des personnages, la ville, de l'histoire, de l'Occident : une perte de mémoire, de repères (ce n'est sans doute pas un hasard si, sans révéler la fin, nous sommes dans une forme dérangeante de retour au meurtre du père), un univers qui s'effrite, où l'on se noie dans des souterrains aveugles. Sans atteindre la densité du Vallon des parques , ce nouveau roman confirme un talent à suivre
Citation
L'odeur de vase et de plantes en putréfaction empesait l'atmosphère. Les pluies d'avril et la dernière marée avaient transformé le petit bois, d'ordinaire apprécié des pique-niqueurs, en marais inhospitaliers.