Après la guerre

Elle est suffisamment âgée, à trente six ans, pour avoir des flashs d'autres lieux, d'autres vies, mais son fils n'a que huit ans, ce qui signifie qu'il est né ici, à Blind Town.
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samedi 23 novembre

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Roman - Noir

Après la guerre

Vengeance - Guerre MAJ samedi 17 mai 2014

Note accordée au livre: 5 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 19,9 €

Hervé Le Corre
Paris : Rivages, mars 2014
524 p. ; 23 x 16 cm
ISBN 978-2-7436-2726-3
Coll. "Thriller"

Actualités

  • 19/07 Prix littéraire: Finalistes 2015 des Balais d'or
  • 04/07 Librairie: Sélections de l'été 2015 de la librairie Compagnie
  • 12/06 Prix littéraire: Sélections 2015 des Trophées 813
  • 22/05 Édition: Parutions de la semaine - 22 mai
  • 27/11 Prix littéraire: Les 20 meilleurs livres de 2014 selon Lire
  • 29/08 Prix littéraire: Sélection 2014 du Prix des lecteurs de Villeneuve lez Avignon
  • 28/07 Prix littéraire: Sélection 2014 du Prix polar Michel Lebrun
  • 28/05 Exposition: Günther Vicente - Hervé Le Corre
  • 14/03 Édition: Parutions de la semaine - 14 mars
    En poche, les éditions du Masque continuent leurs rééditions des romans d'Agatha Christie dans des traductions souvent révisées, parfois même dans de nouvelles traductions. Frédéric Dard continue lui aussi de voir ses romans noirs republiés et les éditions Rivages proposent un joli assortiment d'ouvrages variés. C'est justement en grand format que ces éditions Rivages marquent le coup cette semaine. Non avec Zarbi, de l'excentrique Cathi Unsworth, mais avec Après la guerre, du très discret Hervé Le Corre. Une intrigue bordelaise qui puise ses ramifications dans la Seconde Guerre mondiale et qui s'étend par delà deux autres guerres, celles d'Indochine et d'Algérie. Une écriture avec un style fluide, classique, où chaque mot est pensé et à sa place. Mais fort heureusement, Rivages ne phagocyte pas les publications. Nous ne saurions trop vous recommander Aux animaux la guerre, de Nicolas Mathieu chez Actes Sud ou même Van Gogh et ses juges, de Marie Devois (Cohen & Cohen). Dans une semaine chargée où il est très difficile de faire son choix, le porte-monnaie n'a qu'à bien se tenir. Et s'il doit être de sortie pour une bande dessinée, alors ce sera pour l'excellente Ni Dieu ni maître, qui retrace chez Casterman l'épopée d'Auguste Blanqui, un anarchiste au nom de rues et qui est resté une très grande partie de sa vie en prison.
    Mais comme d'habitude, faites votre choix !

    Fictions adulte grand format :
    La Tentation barbare, de Pierre Jean Baptiste Benichou (Kero)
    Bien frappé, de Carol Higgins Clark (Retrouvées)
    Rouge sur rouge, de Edward Conlon (Actes Sud, "Actes noirs")
    Vous regretterez d'avoir survécu, de Matt de la Pena (Robert Laffont, "R")
    À fond de cale, de Dominique Delahaye (In8, "Polaroïd")
    Van Gogh et ses juges, de Marie Devois (Cohen & Cohen, "ArtNoir")
    Fais-le pour maman, de François-Xavier Dillard (Fleuve, "Fleuve noir. Thriller")
    Rendez-vous à Esteponia, de Åke Edwardson (Jean-Claude Lattès)
    Le Cahier de Masika, de Catherine Fradier (Oslo, "Les Romans de la colère")
    Le Stratagème de la lamproie, de Catherine Fradier (Au diable Vauvert)
    Des enfants trop parfaits, de Peter James (Fleuve, "Fleuve noir. Thriller")
    Molosses, de Craig Johnson (Gallmeister, "Noire")
    Tout ce que j'ai trouvé sur la plage, de Cynan Jones (Joëlle Losfeld, "Littérature étrangère")
    Après la guerre, de Hervé Le Corre (Rivages, "Thriller")
    Dame de feu, d'Alexis Lecaye (Le Masque, "Grands formats")
    Aux animaux la guerre, de Nicolas Mathieu (Actes Sud, "Actes noirs")
    Une disparition inquiétante, de Dror Mishani (Le Seuil, "Seuil policiers")
    Dragon bleu, tigre blanc, de Qiu Xiaolong (Lian Levi, "Policier")
    Filiation du crime ; Fantaisie du crime, de Nora Roberts (J'ai lu, "Semi-poche")
    Le Complot des immortels, de James Rollins (Fleuve, "Fleuve noir. Thriller")
    Les Enfants de l'État, de William Ryan (Les 2 terres)
    Un suspect presque parfait, de Jimmy Sabatier (La Grande ourse, "Collection Stardust")
    Dawa, de Julien Suaudeau (Robert Laffont)
    Zarbi, de Cathi Unsworth (Rivages, "Thriller")
    Zina et Lechien, de Marc Villard (Oslo, "Les Romans de la colère")
    La Moisson des innocents, de Dan Waddell (Le Rouergue, "Rouergue noir")
    La Tombe du martyr, de Jeri Westerton (Pygmalion, "Policiers")

    Fictions adulte poche :
    Brèves de noir, collectif (Points, "Roman noir")
    Frangins, de Patrick Cauvin (Le Masque, "Masque poche. Contemporain")
    Le Crime du golf, d'Agatha Christie (Le Masque, "Agatha Christie")
    La Dernière énigme, d'Agatha Christie (Le Masque, "Agatha Christie")
    Un meurtre est-il facile ?, d'Agatha Christie (Le Masque, "Agatha Christie")
    Le Train de 16 h 50, d'Agatha Christie (Le Masque, "Agatha Christie")
    La Voix du sang, de Andrew Coburn (Rivages, "Noir")
    Meurtre à la sauce cajun, de Robert Crais (Pocket, "Thriller")
    Cette mort dont tu parlais, de Frédéric Dard (Pocket, "Noir")
    Du son sur les murs, de Frantz Delplanque (Points, "Roman noir")
    Notre voisin le diable, de Jean-Claude Derey (Rivages, "Noir")
    Montée aux enfers, de Percival Everett (Babel, "Noir")
    Le Tueur de l'ombre, de Claire Favan (Pocket, "Thriller")
    Le Voleur de regards, de Sebastian Fitzek (Le Livre de poche, "Thriller")
    Des ombres dans la rue, de Susan Hill (Pocket, "Thriller")
    Aux prises avec la mort, de Peter James (Pocket, "Thriller")
    In anima vili, de Andrea H. Japp (J'ai lu, "Littérature générale. Roman historique")
    Enfants de poussière, de Craig Johnson (Gallmeister, "Totem")
    400 coups de ciseaux : et autres histoires, de Thierry Jonquet (Points, "Roman noir")
    Mort-en-direct.com, de John Katzenbach (Pocket, "Thriller")
    L'Enfant aux cailloux, de Sophie Loubière (Pocket, "Thriller")
    Adieu demain, de Michaël Mention (Rivages, "Noir")
    Arab jazz, de Karim Miské (Points, "Policiers")
    Le Chasseur de lucioles, de Janis Otsiémi (Pocket, "Thriller")
    Les Griffes du mensonge, de James Patterson & Michael Ledwidge (Le Livre de poche, "Thriller")
    Il coule aussi dans tes veines, de Chevy Stevens (Pocket, "Thriller")
    Guerre sale, de Dominique Sylvain (Points, "Policiers")
    Bad Penny Blues, de Cathi Unsworth (Rivages, "Noir")
    Le Quintette de Buenos Aires, de Manuel Vázquez Montalbán (Points, "Policiers")

    Bandes dessinées :
    War of kings. 1, de Dan Abnett, C. B. Cebulski & Andy Lanning (Panini comics, "Marvel Deluxe")
    Le Rêve est mort, de Ed Brubaker (Panini comics, "Marvel Deluxe")
    Au pays des lève-tôt, de Paula Bulling (Agrume, "Littérature graphique")
    Sans âme : une aventure d'Alexia Tarabotti, de Gail Carriger & REM (Pika graphics, "Black Moon Graphics")
    L'Ombre de l'Aigle, de Didier Convard & Éric Adam (Glénat, "La Loge noire")
    Renégats, de Joshua Dysart & Phil Briones (Panini comics, "100 % Fusion comics")
    Le Fils du boulanger, de Garth Ennis (Panini comics, "Deluxe Fusion comics")
    Les Meilleurs ennemis : une histoire des relations entre les États-Unis et le Moyen-Orient. 2, 1953-1984, de Jean-Pierre Filiu & David B. (Futuropolis)
    Inoxydable, de Seb Floc'h & Steve Baker (KSTR)
    Notre mère la guerre : le récit complet, de Kris & Maël (Futuropolis)
    The Strain = La Lignée. 2, de David Lapham & Mike Huddleston (Panini comics, "100 % Fusion comics")
    Captain America : l'intégrale. 4, 1970, de Stan Lee & Gene Colan (Panini comics, "Marvel Classic")
    Toxin : dans la peau d'un flic, de Peter Mulligan & Darick Robertson (Panini comics, "Marvel. Marvel Dark")
    Un voleur dans la loi, de Jérôme Pierrat & Vincent Burmeister (Casterman)
    Ni Dieu, ni maître : Auguste Blanqui, l'enfermé, de Renart & Maximilien Le Roy (Casterman)
    Le Réveil du géant, d'Olivier Speltens (Paquet, "Mémoire")
    Le Cauchemar des bas-fonds, de Brian Wood (Panini comics, "100 % Fusion comics")

    Littérature de jeunesse (documentaires) :
    Captain America 2 : le soldat de l'hiver : livre poster, de Marvel comics (Hachette jeunesse-Disney, "Livre poster")

    Littérature de jeunesse (éveil) :
    Le Petit pompier, de Margaret Wise Brown & Esphyr Slobodkinea (Didier Jeunesse, "Cligne Cligne")
    Ultimate Spider-Man : une super équipe, de Marvel comics (Hachette jeunesse-Disney, "Mon histoire du soir")

    Fictions jeunesse :
    La Véritable histoire de Marcel, soldat pendant la Première Guerre mondiale, de Pascale Bouchié (Bayard Jeunesse, "Les Romans Images Doc")
    Un traître à Versailles, d'Anne-Marie Desplat-Luc (Flammarion, "Jeunesse")
    11 novembre, de Paul Dowswell (Naïve, "Naïveland")
    Le Club de la pluie au pensionnat des mystères, de Malika Ferdjoukh (École des loisirs, "Neuf")
    Dette de sang, de Phillip Gwynne (Casterman)

    Cinéma, télévision & radio :
    Les Brigades du Tigre : gouaches originales de la série télévisée, d'André Raffray (Sémiose)

    Littérature (théorie & études) :
    Tragédie des lettres russes, de Boris Souvarine (Pierre-Guillaume de Roux)

    Criminologie & prisons :
    Affaire Dils-Heaulme : la contre-enquête, d'Emmanuel Charlot & Vincent Rothenburger (Flammarion, "EnQuête")
    Criminologie clinique : un passage par Wittgenstein, de Christian Debuyst (Larcier, "Criment")
    Diabolique : l'effroyable histoire d'une famille : dix ans sous l'emprise d'un manipulateur pervers, de Ghislaine de Védrines & Jean Marchand (XO)

    Droit :
    Les Travailleurs sans papiers et les prud'hommes, du Groupe d'information et de soutien des immigrés (Paris) (Gisti, "Les Notes pratiques")
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La glaire des guerres

Hervé Le Corre est un romancier discret qui prend le temps d'écrire ses romans à un rythme quinquennal. La trame de ce nouveau récit repose sur un héritage douloureux, celui de la collaboration pendant la Seconde Guerre mondiale avec son lot de mesquineries (au mieux) et de trahisons (au pire). En filigranes, le rôle de la police, accusée souvent d'avoir fait qu'obéir aux ordres. Mais cette intrigue va bien plus loin que chercher les origines d'une vengeance dans les tréfonds d'un conflit abominable. Elle va également puiser dans les conflits qui ont suivi, de la guerre d'Indochine à celle d'Algérie (au sujet de laquelle de plus en plus de romanciers prennent la plume) afin d'amplifier un fond humaniste et sociétal. Et Hervé Le Corre de mettre en avant la bêtise humaine, cette incapacité que l'on peut avoir à se souvenir, en décrivant pendant cette guerre d'Algérie qui a forcé beaucoup d'appelés à se murer dans un silence oppressant, des tortures et des massacres commis avant tout par des Français qui semblent avoir perdu de vue que ces mêmes tortures et massacres, ils en ont été victimes moins de vingt ans plus tôt...

Comme souvent chez l'auteur, l'action se déroule principalement à Bordeaux, une préfecture tenue par le tristement célèbre Papon pendant la Seconde Guerre mondiale. Le commissaire Darlac s'en est sorti indemne malgré ses exactions. Ce flic pourri a bouffé à tous les râteliers n'écoutant qu'un ventre lubrique et envieux. Il a trahi ses meilleurs amis, vendu ses ennemis et fait tuer plus que de raison. Mais dans les années 1950, il va croiser Daniel, un jeune idéaliste amoureux de la vie et d'une jolie fille. Un jeune qui a perdu ses parents pendant la guerre, déportés dans des camps, lui ne se sauvant que parce que sa mère l'a fait monter sur les toits où il a attendu de longues heures que l'on vienne le chercher, de la pisse plein le pantalon. Pour l'heure Daniel travaille dans un garage comme apprenti mécanicien en attendant que la guerre d'Algérie l'appelle. Mais c'est bel et bien son père qui débarque avec une moto. Un père qu'évidemment il ne reconnait pas et qui lui cache ses émotions et son identité. Car le père a une mission : se venger de ceux qui ont tué sa femme et cru l'assassiner par procuration nazie. Mais il se doit également de reconquérir l'estime de tous ceux qui l'ont connus. Il faut bien le dire, le portrait de cet homme que dresse Hervé Le Corre n'est pas non plus glorieux : dandy nocturne des beaux quartiers, joueur invétéré qui cocufie sa femme chaque nuit et délaisse son enfant à peine né, flambeur aveugle sûr de ses relations avec la police pour passer à côté des rafles. Sauf que quand les relations ont pour nom Darlac, l'on se doit de se méfier ce que d'une assurance crasse il n'a pas fait. Alors ce père va se venger tout en renouant avec de vieilles connaissances que peu à peu il amadoue. L'étau va se resserrer autour de Darlac. Là encore le portrait n'est pas glorieux. Il est détaillé au vitriol. Darlac est une enflure de la pire espèce. Une enflure professionnelle qui ramène du boulot à la maison. Sa femme, il la viole quand il le veut, c'est-à-dire quand il rentre en colère et bourré, autant dire tous les jours. Elle, a son lot de petits secrets qui la rendent particulièrement émouvante à l'image des autres femmes du roman qui bien souvent sont des victimes.

Hervé Le Corre a le souci des descriptions fines et amplifiées, il aime à nouer de petites histoires à la grande Histoire. Il nous emmène dans une ville bourgeoise avec ses jolies rues qui plongent dans des ruelles plus sombres où des rades cachent une misère sociétale avinée. Qui a déjà été dans Bordeaux se remémore des sensations. Car la ville malgré les années et ce qu'elle a pu voir comme spectacle affligeant est d'une pierre éternelle. Avec Après la guerre (quel titre !), il nous plonge dans l'horreur des guerres à répétition où les victimes se transforment en bourreaux, où d'autres victimes deviennent juges. Mais il se permet également dans ce roman ambitieux où l'on sent que chacun des mots a été pesé puis soupesé avant que d'être employé de dépeindre une société jeune sure de son avenir, sure de faire changer les choses. Ces jeunes étudiants idéalistes qui pour certains décident de ne pas parti à la guerre parce qu'ils se sentent proches des Algériens, peuple oppressé. L'Algérie qui dresse est étonnamment chaleureuse et accueillante. Hervé Le Corre ne fait qu'effleurer la guerre d'Indochine. D'un côté, c'est tant mieux, car le roman fait déjà ses cinq cents pages bien tassées, d'un autre c'est dommage car l'on sent bien qu'il y avait une volonté de l'auteur de l'incorporer à son récit démonstratif. Il n'empêche que Après la guerre est un grand roman avec une bien jolie veine romanesque. Une épopée de gens ordinaires dans un demi-siècle étrange et fou, qui se pare d'une fin appréciée à défaut d'être appréciable. Souhaitons que Hervé Le Corre ne nous fera pas languir jusqu'en 2019 pour nous proposer son prochain récit...

Récompenses :
Prix Polar Michel Lebrun 2014
Prix Landerneau Polar 2014
Trophée 813 du roman francophone 2015

Nominations :
Prix Polar Michel Lebrun
Prix des lecteurs de Villeneuve lez Avignon 2014

Citation

Il ne sait pas bien s'il lui est arrivé quelque chose. Il sait que quelque chose lui manque et il sent ça là, au creux de son ventre, entre sternum et estomac. C'est là comme un trou. Une boule de vide. Des fois ça fait mal, ça se noue, c'est amer et alors il crache ou dégueule quelques glaires. La guerre. Il a peur, soudain. Mais il voudrait aller voir de quoi, en dépit de tout ce qui l'écœure.

Rédacteur: Julien Védrenne lundi 15 juin 2015
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