Contenu
Poche
Inédit
Tout public
Traduit de l'espagnol (Mexique) par Gabriel Iaculli
Montréal : Les Allusifs, mai 2009
88 p. ; 19 x 11 cm
ISBN 978-2-922868-92-0
Coll. "3/4 polar", 1
Actualités
- 07/05 Édition: Parutions de la semaine - 7 mai
- 14/07 Revue: Lemonde.fr et ses 10 polars sélectionnés
Gérard Meudat propose une sélection éclectique de dix polars pour les vacances. Un choix intéressant et qui diffère de ceux choisis par Lire, et qu'il diffèrerait évidemment de toutes les autres !
L'équipe de k-libre a lu trois de ces romans. On appréciera le fait de la diversité des maisons d'éditions. On constatera que le multiprimé Zulu, de Caryl Férey est absent. Enfin, Gérard Meudat conclue avec Moisson rouge, de Dashiell Hammett brillamment réédité par Gallimard.
La sélection des dix polars de Gérard Meudal
Liens : Moisson rouge |Traquer les ombres |Lire
Junkie in the box
Le soleil mexicain s'engouffre dans la cage d'escalier de cette maison en travaux. En descendant les marches vers le silence, l'avocat Miguel Morgado se voit remettre une enveloppe contenant ce qui va lui permettre de chercher un disparu. Blondie, qu'on imagine volontiers sec, le regard perdu quelque part entre un festin nu et la frontière mexicano-américaine, la chevelure blonde – allez savoir pourquoi ! –, ultime héritage d'un père californien, a besoin du flair quinquagénaire de l'avocat. Timothy a-t-il consenti en cette fin d'année 1951, en disparaissant de Tijuana la boîte de jeux, à ne plus jamais revoir sa mexican family ? L'ami de William S. Burroughs a-t-il sombré dans le trafic de drogues ? Quelle responsabilité ce représentant de la beat generation a-t-il eu dans la fusillade de Tijuana ? Cette poupée qu'il transportait était-elle messagère d'autre chose que l'évidence ? Morgado va devoir, à partir de vieilles photographies, retracer un passé, reconstruire une histoire pour un fils amputé de son gringo de père. Tijuana City Blues, premier d'une trilogie de Gabriel Trujillo Muñoz, nous présente Morgado, avocat inquisiteur, grand défenseur des causes historiques comme il se fait appeler, et amateur de tequila... dans une superbe édition et presque 90 pages que l'on sniffe d'un trait. Sans oublier de reconnaître le travail du traducteur qui n'y est pas pour rien, on est séduit par la souplesse du texte, parfois poétique et qui nous porte à cette frontière, littéraire. On imagine volontiers la poupée, la cantina, les rues, les êtres flottants dans une réalité opiacée... I want more!
On en parle : Le Monde 2 n°282
Citation
Je file à neuf cents kilomètres à l'heure vers le passé, se dit-il. Nous nous poserons à Tijuana il y a quelques décennies.