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Bande dessinée - Policier

Arsène Lupin, les origines. 1, Les Disparus

Historique - Énigme - Ésotérique - Complot MAJ mardi 30 septembre 2014

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 13,5 €

Benoît Abtey & Pierre Deschodt (scénario), Christophe Gaultier (dessin)
Scénario adapté de l'œuvre de Maurice Leblanc
Marie Galopin (coloriste)
Michel Brun (lettreur)
Le Havre : Rue du Départ, octobre 2014
56 p. ; illustrations en couleur ; 32 x 24 cm
ISBN 978-2-36981-048-3

Lupin, pieds tendres

A priori conçue comme un triptyque, Arsène Lupin, les origines est une série de bande dessinée qui revient sur l'enfance du gentleman cambrioleur, né de l'imagination féconde de Maurice Leblanc. Le premier volet, "Les Disparus" rend d'ailleurs un joli hommage tant l'on sent les auteurs respectueux du personnage. Comme dans toute bonne aventure il y a source d'injustices dont la plus flagrante est l'internement du jeune Arsène, douze ans, dans un bagne à ciel ouvert où sont commis châtiments corporels, pires bassesses et enrôlement sadique pour satisfaire les appétits déviants sexuels des riches bourgeois qui entendent vivre dans l'impunité la plus totale. Mais (mal)heureusement pour la maison de redressement de Haute-Boulogne, le cadavre d'un enfant repêché a révélé au Marquis de la Marche l'ignominie des sévices. Dans le même temps, il a pu apercevoir la loyauté de cœur du jeune Arsène qui a préféré se faire reprendre plutôt que d'abandonner son compagnon d'infortune dans une évasion non préméditée. À partir de cet instant tout change...

Il y a de la bravoure, de l'honneur, de l'esbroufe, de l'esprit gascon et pourtant beaucoup de sérieux car ce qui se trame depuis Charlemagne et Carloman n'est rien d'autre qu'un vaste complot visant à asservir le monde au service de la pire facette de la finance. Pour faire court, deux partis s'opposent, espèce de Yin et de Yang, ayant l'un et l'autre pour symboles le Phoenix et l'Araignée, autrement dit les Justes (dont fait partie le Marquis de la Marche, qui a eu la douleur de perdre un enfant aux yeux vairons comme le jeune Arsène) et les Lombards (dont la menace est sourde et oppressante). Très vite, Arsène va apprendre les arcanes d'une lutte et les techniques de combat - la savate en premier lieu, l'escrime en second. Mais son apprentissage, il le finira dans un cloître suisse entre les mains de l'un des professeurs les plus émérites, et dont le plus grand des mérites n'est assurément pas son appartenance au Lombards...

Tout est donc réuni pour une très jolie saga rendue encore plus agréable par le dessin stylisé de Christophe Gaultier. Il donne à Arsène Lupin une gueule d'ange avec ce visage oblong et au regard acéré. Les scènes d'action sont joliment troussées, les bourgeois justiciers ont cet allant du XIXe siècle avec leurs redingotes, leurs chapeaux haut de fore et leurs cannes épée. Le tout jeune Arsène, qui a déjà croisé l'un de ses futurs fidèles, Jacob Roudine dont le père a été tué par la police du tsar, est valeureux et l'anarchiste qui sommeille en lui est prégnant. À l'instar du romancier français, les scénaristes proposent une double dose d'histoire et d'ésotérisme. Notons également au passage que Christophe Gaultier, au dessin, et Marie Galopin, à la couleur, poursuivent ensemble leur apprentissage des romans populaires puisqu'ils se sont auparavant joliment attaqués au Fantôme de l'Opéra, de Gaston Leroux Il n'y a pas à dire, l'histoire est en marche, et cette histoire, Maurice Leblanc ne l'aurait pas reniée !

Citation

- Vous êtes qui ? Vous voulez quoi ?
- Que vous honoriez le patronyme dont vous êtes affublé, maitre Mouchart. Que deviennent les disparus de Haute-Boulogne ?
- Mais tout le monde le sait... les naufrages...
- Mauvaise réponse. Voyons... Lequel de ces deux appendices trancherons-nous le premier ? Le grand ?... ou le petit ?

Rédacteur: Julien Védrenne mardi 30 septembre 2014
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