Contenu
Cadavres noirs sur fond rouge
Grand format
Inédit
Tout public
156 p. ; 21 x 15 cm
ISBN 978-2-36749-009-0
Coll. "ArtNoir"
Actualités
- 25/11 Librairie: Le noir s'invite dans l'art (75)
Les éditions Cohen & Cohen, par l'entremise de leur collection "ArtNoir", nous ont habitué à des intrigues qui nous plongent directement dans l'histoire - imaginée ou pas - de grands artistes avec complot, trafic et vol à la clé. Elles vous attendent en compagnie de trois de leurs auteurs à la librairie Artcurial (7 rond-point des Champs-Élysées - 75008 Paris. Tél. : 01.42.99.16.19 ; librairie@artcurial.com) afin de découvrir le catalogue d'une collection hommage à Van Eyck (La Boîte noire, de Marc Baconnet), Malevitch (Cadavres noirs sur fond rouge, d'Adam Biro) et Le Caravage (Le Jugement de Salomon, de Patrick Weiller) le Vendredi 12 décembre de 18 h 30 à 20 h 30. À défaut de voir les œuvres incriminées, vous pourrez toujours parler avec ceux qui les font revivre dans leurs ouvrages !
Liens : La Boîte noire |Le Jugement de Salomon |Patrick Weiller
Kazimir n'aime pas l'orange
Éditeur d'art, à l'origine de cette collection, Adam Biro entre à son tour dans l'écurie des auteurs de ces romans policiers pas comme les autres. Cette fois-ci c'est Kazimir Malevitch qui est le fil conducteur de cette intrigue où un tableau suprématiste suscite bien des convoitises.
Le roman commence comme un vieux "San-Antonio" : Pépère et Cloclo, deux clodos, sont recrutés par un margoulin en manteau Versace pour voler un tableau (une femme à l'ombrelle) dans l'appartement d'un riche avocat. Ils décrochent le tableau de la place indiquée : ce n'est pas la femme à l'ombrelle mais une croix de travers sur un cercle noir. Leur commanditaire ne voulant pas les payer, meurt bêtement au cours de la rixe qui suit. Pépère et Cloclo vont essayer de monnayer leur croûte qui s'avère être un Malevitch inconnu...
Adam Biro adopte un style très dynamique et humoristique pour ce roman plein de clins d'œil, d'énumérations et de remarques entre parenthèses. On apprend beaucoup de choses sur Malevitch, répudié par les Russes puis obligé de faire amende honorable en changeant son style suprématiste pour un autre plus académique convenant au Régime. L'enjeu est ici de taille : ce tableau signé et daté de 1933 et non répertorié, prouve que Malevitch a quand même poursuivi dans son style originel malgré les pressions. Ceci intéresse politiquement plusieurs régimes : les Russes tout d'abord, mais aussi les Polonais, les Ukrainiens où vécut ou est né le peintre et les Allemands de l'ex-RDA dont un habitant protégea les œuvres. Le tableau est retrouvé et transféré mais les Russes commanditent son vol provoquant la mort d'un flic.
Suivent des pages de comédie politique où des ambassadeurs se rappellent leurs chaudes relations, tandis que des retraités de la Stasi s'échangent des infos et qu'un commissaire parisien, se heurtant à la diplomatie, décide de mener seul son enquête. D'amusants portraits de personnages sont insérés au fil de la narration comme celui de la femme de l'avocat volé ou celui de l'expert autoproclamé de Malevitch.
Voilà un aimable roman farfelu pas trop structuré et qui finit en queue de poisson mais dont la lecture est agréable et enrichissante.
Citation
Écoutez les gars, j'ai un coup pour vous. C'est un coup fumant, zéro danger, zéro effort, gros bénef. Taillé pour vous sur mesure.