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Grand format
Inédit
À partir de 6 ans
Charenton-le-Pont : L'Escamoteur, novembre 2013
64 p. ; illustrations en couleur ; 21 x 15 cm
ISBN 979-10-91200-04-2
Coll. "Jeunesse"
Actualités
- 09/09 Prix littéraire: Sélection 2015 des Prix Baker Street
Les dates de la prochaine édition du festival Mine de Polars sont déjà connues. Celui-ci se déroulera les 29 & 30 mai 2015 à Pont-Péan. Les organisateurs, dans le souci de sensibiliser les très jeunes lecteurs, ont mis en place l'année dernière les Prix Baker Street déclinés en trois catégories "Sherlock Holmes", "Docteur Watson" et "Inspecteur Lestrade". Si les Prix seront encore à l'honneur l'année prochaine, la nomenclature évolue. Il y aura seulement deux distinctions, "Albums jeunesse" et "Premiers mystères". Une simplification qui engendrera nous l'espérons un certain engouement de la part des enfants mais aussi de leurs parents. C'est ainsi que ces derniers devraient être mis à contribution pour lire au moins les albums à leurs enfants et ce d'autant plus que la sélection est particulièrement alléchante. Et la catégorie "Premiers mystères" n'est pas non plus la dernière à être goûteuse !
Alors, si vous êtes enseignant, bibliothécaire, animateur de centre de loisirs ou d'ateliers péri-éducatif, et que vous souhaitez participer et faire participer votre classe ou groupe d'enfants à ce prix, vous n'avez aucune excuse et devez impérativement contacter les organisateurs soit par mail, soit par téléphone : 09.62.16.01.06.
Vous trouverez un bulletin d'instruction ainsi que le règlement sur cette page :
Prix jeunesse Mine de Polars
Sélection "Albums jeunesse" :
- La Croccinelle, de Mickaël Escoffier & Matthieu Maudet (Frimousse) ;
- La Dent, de Julien Perrin & Fred L. (Alice jeunesse) ;
- Objectif plumes, de Tristan Pichard & Christophe Boncens (Locus Solus) ;
- Gina Sabayon détective, de Myrha Verbizh (L'École des Loisirs).
Sélection 2014 "Premiers mystères" :
- Qui veut débarbouiller Picasso ?, de Claudine Aubrun (Syros) ;
- Les Patineurs de Saint-Arsène, de Didier Dufresne & Caroline Piochon (Auzou) ;
- Qui a enlevé Odilon ?, de Christine Palluy & Cyrielle (Hatier jeunesse) ;
- Léo et Célestin, d'Isabelle Wlodarczyk & Thahnh Portal (L'Escamoteur).
Liens : Qui veut débarbouiller Picasso ? |Objectif plumes |Claudine Aubrun |Mine de Polars
Le voleur de souvenirs
Célestin est le grand-père de Léo, mais c'est surtout un super détective à la retraite qui régale son petit-fils des souvenirs de sa carrière. Il n'y a pas à dire, il en avait du talent pour arrêter les méchants, et Léo entend bien apprendre avec lui à devenir un redoutable enquêteur. Parce que ses poils deviennent gris et que sa mémoire s'enfuit parfois, Célestin a décidé de coucher sur le papier ses souvenirs ; qu'il en soit ou non fier, il ne veut pas les oublier et prend grand soin de les consigner dans un grand cahier. Or, un soir, Léo et son grand-père découvrent que le vingt-sixième souvenir a tout bonnement disparu, arraché du beau cahier. Ni une ni deux, Célestin se lance sur la piste du voleur et entraine dans son sillage son petit-fils, qui va donc apprendre en conditions réelles à élucider une affaire... et que ce n'est pas si simple que ça ! Une histoire de transmission intergénérationnelle sur fond de vol de souvenirs et de complicité familiale qui fonctionne bien et qui, tout comme l'enquête narrée, se partage à merveille. Léo adore poser beaucoup de questions à son grand-père, avec lequel il passe énormément de temps ; à la retraite depuis peu, celui-ci se réjouit de ses moments de complicité et de pouvoir transmettre à son jeune apprenti les détails de ses enquêtes les plus compliquées et passionnantes. Des moments privilégiés pour le grand-père et son petit-fils donc, qui vont les entrainer dans cette quête du voleur de souvenirs qui a osé défier Célestin et s'en prendre directement à lui. Mais quand, au cours de l'enquête, c'est Célestin lui-même qui disparait, Léo le petit renard prend son courage à deux pattes et décide de le retrouver, quitte à se retrouver tout seul la nuit dans la forêt. Son grand-père n'aurait jamais abandonné, alors lui non plus. Le voilà propulsé enquêteur... ce qui ne l'empêche pas d'avoir peur ! Pas si facile que ça d'être un vrai détective ; son admiration pour Célestin s'accroit encore. Agrémenté de très belles illustrations en couleurs, le récit est rythmé, dynamique et empreint de sensibilité. Son vocabulaire simple le rend parfaitement accessible aux jeunes lecteurs et les pointes d'humour dont il est parsemé font de sa lecture à haute voix un moment privilégié. Pourtant, la solution de l'énigme est inattendue, et évoque une problématique bien plus grave : les trous de mémoire, les oublis, les esprits fuyants des personnes âgées. Léo a bien du mal à comprendre, et il va lui falloir toute sa confiance en son papi pour se faire à l'idée qu'il n'a pas été sciemment négligé. Et encore plus pour se faire à l'idée que son héros de grand-père n'est pas infaillible. Pourtant, cela ne l'empêche pas de l'aimer toujours autant (ou même peut-être plus) et n'amoindrit en rien la complicité des deux renards. Un joli récit qui parle donc de transmission intergénérationnelle, de ce fameux "fossé" entre les générations qui, s'il exige de s'accorder parfois du temps pour mieux comprendre, n'est en rien un obstacle insurmontable, et d'amour familial. Parce que la vie n'est pas toujours simple, parce qu'elle est parfois ingrate et essaie par différents moyens de séparer les plus jeunes des plus âgés, l'histoire de Célestin et de Léo nous enseigne qu'avec de l'amour, des discussions et la volonté de se donner les moyens de comprendre son papi (ou son petit-fils quand on est papi), les liens familiaux peuvent résister à tous les obstacles et se modifier à loisir pour ne jamais être rompus.
Citation
Il devait me rejoindre, mais il n'est pas revenu. Ces derniers temps, il est un peu distrait. Parfois, il perd la tête. Mais jamais il ne m'aurait oublié ! Il a dû lui arriver quelque chose de grave. J'ai si peur...