Contenu
Grand format
Inédit
Tout public
398 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-84337-752-5
Coll. "Thriller"
Tueur à bombes
La règle voudrait que plus un méchant est réussi, meilleur est le roman. C'est sans doute en s'appuyant sur cette règle que Ghislain Gilberti a bâti son roman Le Bal des ardentes. En effet, le tueur est un ancien militaire, aguerri à toutes les techniques, spécialiste des explosifs. Depuis son départ de l'armée, il se vend au plus offrant, et est capable de tuer sans aucun état d'âme, sans même se préoccuper du nombre d'innocents qu'il entraîne avec sa cible dans la mort (bref : il est du genre à ne pas se soucier des dommages collatéraux). Malgré ce caractère un peu psychopathe, il est très intelligent et ne s'engage jamais dans une affaire avant d'en avoir délimité tous les risques possibles et imaginables.
Généralement, tout commence par une femme avec laquelle il couche et qu'il tue. Cela lui donne le prénom qu'il inscrira sur la bombe qu'il installera. Cette fois-ci, il est engagé pour détruire un nid de jeunes trafiquants de drogue qui tentent de faire leur place au soleil marseillais, en prenant des parts de marché aux anciens truands. L'explosion qui fait de nombreuses victimes en pulvérisant l'immeuble où les tragiquants préparaient leur came oblige la brigade antiterroriste du commissaire Ange-Marie Barthélémy a se mettre en branle et à enquêter.
Le roman va donc se dérouler en deux parties successives. Dans la première, les policiers collectent les indices, interrogent les différentes famille mafieuses qui se partagent la ville, remuent les bas-fonds pour obtenir des informations (en utilisant parfois des mesures illégales à la limite de la crédibilité - le kidnapping d'un parrain, torturé et abattu dans une forêt). Seul problème, ils se trouvent sous la direction d'un jeune magistrat du pôle antiterroriste, un arriviste, qui va multiplier les erreurs, en ne tenant pas compte des recommandations des policiers. Dans la seconde, le tueur s'est réfugié dans une zone de non-droit de la région parisienne, contrôlée par d'infâmes crapules, des reptiles cachés au milieu des humains, tueurs en série, pirates, tortionnaires. En résumé : la lie de l'humanité. La police va préparer une action pour aller chercher le tueur au cœur d'un repaire dangereux.
Si Ghislain Gilberti transmet quelques informations autour de ses personnages, c'est surtout pour donner un peu d'épaisseur à son roman car l'on voit bien que ce qui l'intéresse, et qu'il sait rendre, c'est un cadre général (le grand banditisme international, le terrorisme mondial) et la préparation d'actions. La première partie tourne autour de l'idée de fabriquer un soldat parfait, une machine à tuer efficace, mais que faire quand cette machine se met à travailler pour son propre compte ? Dans la seconde, c'est, de manière conséquente, une visite dans les zones de non-droit et dans les mesures et contre-mesures de la police et des truands pour s'opposer qui est au cœur du dispositif narratif. Comme dans les anciens romans d'espionnage, ou la préparations méticuleuses du cambriolage, ce sont ces plans et contre-plans, les ruses des uns et des autres, les pièges qu'ils se tendent qui forment l'ossature d'une intrigue nerveuse, efficace et tendue vers son objectif, comme une opération militaire, comme une doublure justement de l'action qui est décrite. Le Bal des ardentes est né et tient de cette tension.
Citation
Si tu imagines que tu es sur la piste d'un simple nihiliste prêt à mettre le monde à feu et à sang juste parce que ça l'amuse et que ça lui rapporte, laisse-moi te dire que tu te trompes complètement... il est pire, que ça !