Contenu
Poche
Réédition
Tout public
1150 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-266-23534-1
Coll. "Thriller", 15422
Point limite zéro
Après une opération de secours dans une mine d'Afrique, l'organisation plus ou moins secrète HardCorps est chargée d'une nouvelle mission par son patron le multi-milliardaire Kendall Kjôlsrud. Sa mission : examiner un artefact de grande taille découvert en Antarctique. L'artefact s'avère vite être une immense base liée à des recherches effectuées dans l'immédiat après-guerre suites aux découvertes du savant Ettore Majorana. Mais pourquoi l'a-t-on abandonnée ? Et que cache-t-elle qui puisse intéresser l'homme le plus riche du monde ? L'arrivée de HardCorps n'est pas passée inaperçue en Russie, d'où part un bateau chargé de tueurs ayant pour mission de les intercepter. Mais sa cale contient aussi une créature beaucoup plus terrifiante...
Avec ce premier roman, Antoine Tracqui fait renaître le techno-thriller, ce mélange d'espionnage, de SF et d'aventure à grand spectacle plus ou moins initié par Tom Clancy, ici débarrassé du besoin propagandisto-démagogique du genre où l'Américain est toujours forcément valeureux et supérieur - même si le Russe y est toujours forcément un méchant désigné paré de tous les vices). Il y ajoute même une touche de fantastique avec une créature digne d'un film d'horreur dont on ne dévoilera rien, bien sûr. Et s'il ne faut pas demander trop de personnages fouillés ou craquer devant de longues plages d'exposition techniques, c'est la rançon du genre... Pour un premier roman, Antoine Tracqui évite la plupart des écueils et malgré un léger ralentissement à mi-chemin (il faut tout de même remplir mille cent pages et quelques...), il maintient le rythme jusqu'à un finale en douceur qui, pour une fois, évite le cliché hollywoodien ou la poursuite de type "l'homme qui a vu l'homme qui a vu la bombe". Bref, il s'agit avant tout d'un grand roman populaire rappelant la tradition française du genre généralement occultée par les kritiks salonnards (puisque Jules Verne, Gaston Leroux, ou des petits maîtres comme Paul d'Ivoi et des centaines d'autres n'ont jamais existé, c'est bien connu). Pas de doutes, il y a là une bonne adéquation entre l'ambition du roman et les moyens qu'on se donne, le contrat avec le lecteur est donc préservé. Le tout se termine sur la traditionnel "À suivre", en l'occurrence dans Mausolée, deuxième roman de la série.
Nominations :
Prix Boulevard de l'Imaginaire 2013
Citation
Poppy Borghese jeta un nouveau coup d'œil par le hublot. Même paysage sans intérêt, avec sa rivière boueuse dévidant ses méandres entre deux rangées de falaises basses couleur latérite. Un endroit minable, pelé et écrasé par le soleil. Pourquoi est-ce que ça se passe toujours dans des endroits pareils? pensa-t-elle avec fatalisme.