White coffee

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Roman - Thriller

White coffee

Psychologique - Assassinat MAJ jeudi 05 janvier 2017

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 21,5 €

Sophie Loubière
Paris : Fleuve, octobre 2016
324 p. ; 22 x 15 cm
ISBN 978-2-265-09855-8
Coll. "Fleuve noir. Thriller"

Café serré ou allongé ?

On le sait, il n'est jamais bon de faire passer un roman pour ce qu'il n'est pas. Car cette suite de Black coffee, histoire de tueur en série qu'il est bon d'avoir en mémoire pour se rappeler des nombreux personnages (mais un rappel salutaire remet les pendules à l'heure), n'est pas le thriller angoissant que donne à penser la présentation. Simplement, Sophie Loubière choisit de suivre les destins de ses personnages après les événements du premier roman, dont l'intrigue était pourtant clôturée, tels les cercles concentriques qui se forment autour d'un élément. On retrouve Pierre Lombard cherchant à reconstruire sa vie en profitant de son aventure tout en se rapprochant de son fils. Lola Lombard, elle, ne sait que faire de sa liaison avec le criminologue Desmond G. Blur. Blur aux prises avec une étrange histoire : dans la petite ville de Chautauqua des objets disparaissent et l'on chuchote que l'hôtel historique est peut-être hanté... Et puis le corps décapité d'une femme est découvert non loin de là. De son côté, l'agent du FBI Paul Born retrace l'étrange itinéraire de Pierre Lombard, et quant au vieux shérif Mike Kirby, il tente d'oublier cette histoire... White coffee est un récit choral dans un décor digne des films des frères Coen où chaque personnage suit son itinéraire du zéro à l'infini. On pourrait arguer que le récit de Pierre Lombard clôt ce chapitre sur un enjeu de téléfilm ou que l'enquête de Desmond G. Blur connaît une conclusion à la Scooby-doo - même si pourtant logique, assez poignante et qui relève d'un autre genre que le polar -, mais on aurait mal compris le roman. La bonne perspective est de se laisser entrainer par le flot narratif torrentiel de Sophie Loubière, par des vignettes d'humanité disjointes créant un effet presque onirique, avec un style changeant agréablement des usineurs cyniques du thriller industriel en s'arrêtant toujours aux limites du surécrit. Un choix artistique parfaitement assumé, mais il est préférable de savoir dans quoi on s'engage pour en goûter pleinement la substantifique moelle.

Citation

Les verres étaient trop sales, la nappe couverte de miettes et les cuisses de poulet trop cuites ; la chapelure formait une croûte noire sur le dessus. Barbara perdait le nord. Même son rouge à lèvres filait à l'Anglaise.

Rédacteur: Thomas Bauduret jeudi 05 janvier 2017
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