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Inédit
Tout public
Paris : La Martinière, mars 2017
326 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-7324-8044-2
Allô, l'hôpital ? Ici la police...
Cette fois encore, nous sommes à Siglufjörður, à la pointe nord de l'Islande, où arrive l'agent Herjólfur, marié à la dépressive Helena et père de deux enfants. Il est passé inspecteur, malgré l'hostilité de Tómas, son prédécesseur, qui lui préférait Ari Thór, alité pour une mauvaise grippe, dont nous avons fait la connaissance dans Snjór, le précédent volume de l'auteur. Au cours d'une patrouille, Herjólfur voit de la lumière dans une maison abandonnée. Il s'en approche, un coup de feu claque et il se retrouve à l'hôpital, où il finit par mourir. Son fils penche pour une affaire de drogue ayant des ramifications politiques. L'enquête, menée par Tómas et Ari Thór, progresse lentement, sans coups de théâtre. On commence par entendre, en vain, Addi Gunna, suspect numéro un, vu son passé. Puis Gunnar Gunnarsson, ami de Herjólfur et nouveau maire de la commune, qui a comme secrétaire une certaine Elín, à l'identité un peu floue. Il paraît mal à l'aise et, après le départ de la police, rassure celle qui est en fait sa maîtresse par téléphone : il n'a dit rien d'autre que ce qu'ils avaient convenu. Mais l'attention médiatique permet à son ancien mari, qu'elle a quitté pour sa violence, de la retrouver, ce qui sera la cause d'un nouveau meurtre. Un professeur de lycée vient dire que le fusil qui a servi pour tirer sur Herjólfur lui a été volé, une vieille femme qui a une douloureuse culpabilité sur la conscience raconte la sinistre histoire de la maison du drame et l'entrepreneur Ottó N Níelsson vient trouver Ari Thór pour lui tirer les vers du nez mais aussi pour exercer sur lui une menace à peine voilée. Notons encore des rumeurs de corruption qui courent sur Herjólfur. Mais le plus important, au fond, ce sont des extraits, datant de juillet 1992, du journal intime d'un homme aux ambitions littéraires qui est, à sa demande, enfermé dans un hôpital psychiatrique après une tentative de suicide et qui est hanté par le souvenir d'une certaine Hanna. La révélation de l'identité de son auteur mettra très vite les enquêteurs sur la bonne piste de la solution, plus médicale que policière, de l'énigme.
Au total, un roman lu sans difficulté mais qui est aussi passablement dépourvu d'originalité, ce qui fait qu'il risque fort d'être oublié sitôt lu. L'éditeur, lui, persiste à nous donner une traduction "de la version anglaise d'après l'islandais". Bon, si ça l'amuse...
Citation
Ari Thór avait intérêt à se montrer très prudent dans la suite de l'enquête.