Le Jour où mon père a disparu

Lucy n'était pourtant pas la dernière des connes. Quatre années d'affilée parmi les meilleurs éléments de l'Université de Californie du Sud. Mais à ce point obsédée par les horoscopes, les potins d'Hollywood, le chat sur Internet et autres débilités que son cerveau préfère rester sur pause.
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Roman - Thriller

Le Jour où mon père a disparu

Politique - Terrorisme - Trahison MAJ lundi 20 janvier 2020

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

À partir de 13 ans

Prix: 15,95 €

Benoit Séverac
Paris : Syros, 0000
232 p. ; 22 x 15 cm
ISBN 978-2-7485-2676-9
Coll. "Grand format"

Crises identitaires

Dans un petit village de l'Aude, Étienne s'apprête à passer de grandes vacances inoubliables. Et il ne va pas être déçu. Cet adolescent, pas trop mal dans sa peau, vient de terminer son collège, et envisage un lycée de Narbonne avec son pensionnat. Yannis, son meilleur ami, fils de gendarme, est un déraciné puisqu'il a suivi son père au gré de ses nombreuses mutations. Lui, ne pense qu'au surf et aux filles, dans les deux cas avec gaucherie. Les racines d'Étienne, elles, se trouvent en Occitanie. Ses parents ont d'ailleurs longtemps milité pour le FLO, Front de Libération Occitan, de manière pacifique, et l'ont élevé avec une certaine approche idéologique et politique, respectable sous tous rapports. C'est peut-être pourquoi la lecture des premières pages de ce roman de Benoît Séverac pourra au premier abord désarçonner le lecteur. Car elles ne sont pas faciles ces premières pages. Et pas seulement parce qu'Étienne et sa mère aiment utiliser des mots désuets. Parce qu'elles véhiculent des notions à la fois sur l'identité des individus et sur l'aspect jacobin de l'État, qui vise à éliminer le plus grand nombre possible de différence. Les crises identitaires sous toutes leurs formes vont être développées dans ce roman qui aime à se baser sur des thématiques antiques. Tout débute avec la disparition volontaire du père d'Étienne au moment de l'évasion de Georges Salies, un dangereux détenu, activiste meurtrier. Étienne va alors découvrir pourquoi la rumeur haineuse du village à l'encontre de sa famille s'est développée, et pourquoi son oncle et son grand-père refusent de parler à ses parents. Il va surtout devoir comprendre que même si on partage une même idéologie on peut s'affronter avec passion sur les moyens de parvenir à un idéal. Il est écrit que Georges Salies est sorti de prison pour se venger du père d'Étienne. Mais cet écueil n'est pas le seul qui rendra ces vacances inoubliables. Deux autres éléments viendront immortaliser l'instant. D'abord une tragédie familiale, elle aussi sur fond de crise identitaire, enfin l'apparition au détour d'une ruelle pendant la les fêtes de Bayonne de Oihana, une ravissante Basque, qui va être le premier amour d'Étienne. Ces vacances ont donc tout pour être inoubliables, et elles vont le devenir au fil des pages de ce très enthousiasmant roman d'émancipation où l'aventure, la nature, les origines et l'insouciance se confrontent au culturalisme quand il est entaché de l'identitarisme le plus noir. C'est à la fois fin et enlevé, brillant et simple. Un roman initiatique avec un personnage bouleversant parce que bouleversé. Benoît Séverac est un faiseur d'histoires.

Citation

J'ai hurlé. Il ne me restait plus que ça. Je crois que j'ai envoyé un coup de poing à mon père, ou peut-être était-ce mon oncle ? Ils se confondaient à présent. Il n'y avait plus que moi, seul face au mensonge.

Rédacteur: Julien Védrenne mardi 31 décembre 2019
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