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Le Quai du shogun
Grand format
Inédit
Tout public
Étrange disparition au Japon
Léo Creuzier travaille à l'ambassade du Japon, et est chargé de s'occuper d'un grand scientifique français venu pour une conférence sur les intelligences artificielles, sur la peut-être création d'une conscience artificielle. Aussi, lorsqu'il disparait, c'est forcément l'inquiétude. Autour de l'hôtel où il a été aperçu en dernier grenouillent des agents secrets américains, une belle espionne nord-coréenne (ou alors elle l'a été). Le quai de Shogun dont il est question dans le titre fait référence à un endroit où un bateau pourrait accoster afin de transférer le transfuge, le prisonnier, l'amoureux ?
Voilà donc esquissée une trame très courte pour un texte un peu particulier. L'auteur a lui-même été un ambassadeur, qui plus est amoureux du Japon où se passe l'histoire. Et c'est un homme intéressé par les nouvelles technologies. Il mélange donc avec soin les éléments qu'il connait, sait décrire le Japon contemporain, traduit en quelques lignes quelques controverses scientifiques de ces dernières années et maintient le suspense sur son personnage central invisible, le savant. Ce dernier fuit-il parce qu'il est amoureux ? Est-il captivé par la politique nord-coréenne ? Sa compagne est-elle vraiment une espionne au service d'un système peu démocratique ? A-t-elle un plan tordu pour emmener de fait son amoureux en Amérique où elle compte vivre heureuse avec lui ? Pour qui travaille-t-elle exactement ? La piste des possibles se veut tortueuse. Tout cela est bien intéressant, mais s'inscrit dans une histoire un peu moins convaincante. Autant Louis Claudon parvient à faire passer des informations sur ce qu'il aime, autant son intrigue ne parvient pas à créer du suspense. On peut être amusé par la naïveté de l'attaché d'ambassade, être séduit par les idées développées, mais cela ne suffit pas forcément à constituer un bon roman.
Citation
Assis dans une voiture proprette du train automatique Yurikamomé, sacoche sur les genoux, Léo Creuzier fut surpris par les feux nocturnes d'une baie de Tokyo qu'il avait connue plus sombre.