Contenu
C'est Sherlock Holmes qu'on assassine
Grand format
Inédit
Tout public
280 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-343-20266-2
Coll. "Noir"
Intrigue au diesel
Paul de Man est un grand détective privé qui a bien de la chance car il n'enquête que sur ce qui l'intéresse. Ses méthodes sont très particulières. Et au début de ce roman, il reçoit Emma, une nouvelle cliente, qui lui propose de travailler sur un crime resté mystérieux. En 1913, quelques mois avant la Première Guerre mondiale, son ancêtre Rudolf Diesel, l'inventeur du moteur du même nom, disparait alors qu'il se rendait avec un bateau en Angleterre. Un cadavre sera retrouvé quelques semaines plus tard en mer. Ses poches seront fouillées puis le corps sera rejeté par dessus bord. Depuis, des hypothèses fusent : suicide, meurtre, complot allemand pour empêcher Diesel de vendre ses inventions aux Britanniques ? Toujours est-il que le mystère n'est pas encore résolu. La jeune femme est une descendante du brave homme. Elle aimerait donc connaître la vérité.
Il y aura bien une solution au crime donnée par Thierry Charles même si cette résolution reste une hypothèse parmi d'autres. Mais pour arriver à cette conclusion du détective, il faut passer par presque trois cents pages de discussions, d'apartés, de détails sur la façon dont des vrais détectives ou des policiers de papier ont réglé leurs affaires. Essai sur la littérature policière classique (avec une évocation du Père Brown), le roman n'en est pas un mais c'est un travail d'érudit qui part d'un côté et de l'autre, louvoie entre des auteurs, revient de temps en temps, comme s'il s'en rappelait tout d'un coup, sur Rudolf Diesel, développe des théories autour de l'intelligence artificielle et des ordinateurs pour aider à cerner les motivations et les actions des criminels. Bref un bric à brac dont on ne voit pas les finalités, qui n'arrive que par éclairs à intéresser le lecteur.
Citation
Les manipulations, l'altération ou la falsification de documents sont devenus pratiques courantes, seuls les anciens ignoraient la correction d'épreuve, et c'est pourquoi ils se retrouvent aujourd'hui à subir le jugement de la postérité.