Contenu
Poche
Inédit
Tout public
Traduit du suédois par Max Stadler, Lucille Clauss
Paris : Pocket, juin 2009
725 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-266-19372-6
Coll. "Thriller", 14085
Actualités
- 29/03 Cinéma: Argent facile adapté au cinéma
C'est une adaptation très libre du premier volet de la trilogie "Stockholm noir" (Plon) de Jens Lapidus que le réalisateur Daniel Espinosa a couché sur pellicule. Une adaptation très libre, mais néanmoins très réussie. Sorti en 2010 en Suède, le film y a rencontré un énorme succès, traînant plus de 600 000 spectateurs dans les salles obscures, soit autant que pour le troisième volet de "Millénium" qui disposait pourtant de 40% de plus d'écrans dans tout le pays.
Depuis, le film s'est vendu dans trente autres pays et risque d'y connaître le même engouement. Les États-Unis, sans grande surprise, préparent de leur côté un remake du film avec dans le rôle principal Zac Efron. Paradoxalement : un gage de qualité.
Il faut dire que tous les ingrédients d'un bon thriller avec ce qu'il faut de violence, de suspense et de romance sont réunis dans Easy Money. Le tout rythmé par une réalisation inspirée et porté par des acteurs inconnus au bataillon et pourtant époustouflants.
Si le roman de Jens Lapidus est bien plus dense et impitoyable, le film ne trahit pour autant pas tout à fait l'esprit du best-seller. Il lui rend même un bel hommage, dans une forme plus concise et sans doute plus fédératrice. Parfait pour en faire un blockbuster.
Daniel Espinosa est actuellement en Afrique du sud sur le tournage de son prochain film -encore un thriller-, dont Denzel Washington tient la vedette. C'est l'auteur de L'Argent facile (Plon), Jens Lapidus qui a donc poliment assuré la promotion du film à Paris. k-libre l'a rencontré à l'Institut suédois. Dans un intérieur "très scandinave" de son propre aveu. Écoutez-le. Pour ceux qui ont déjà lu le livre, il vous donnera peut-être envie de tenter la "forcément" décevante adaptation. Pour ceux qui ne l'ont pas encore lu, k-libre vous conseille de voir le film avant de vous plonger dans le livre. Quoiqu'en pense Jens Lapidus, dans ce sens de lecture, son roman n'est que plus savoureux.
Liens : Jens Lapidus - 02/05 Cinéma: Grand écran et polars suédois
Cantique de la racaille
C'est l'histoire de trois hommes et d'un trafic de cocaïne. Tout d'abord, il y a Jorge, petit dealer qui a pris quelques années au trou sans broncher. Comme il n'a pas l'intention d'y moisir, il prépare son évasion qui réussit et demeure spectaculaire. C'est qu'il court le gredin ! Et il n'est pas le seul. Il y a aussi JW, étudiant d'extraction modeste qui rêve de fringues de marques, de belles voitures et qui est prêt à tout pour gagner sa place au soleil comme ses potes, issus de la jeunesse dorée stockholmoise. Et puis le serbe Mrado, le tough guy tout en muscles, aguerri à la bagarre avec ou sans arme, qui se bat également pour conserver son droit de visite à sa fille. On se dit que chacun ne doute de rien, sûr de son bon droit. Il y a de la naïveté dans l'air, de l'insouciance.
Ces trois-là se connaissent ou non, mais on sent bien qu'ils vont finir par se croiser à un moment donné du récit. Ou plutôt au cours de cette course poursuite. Car ça va à cent à l'heure, ça cogne, ça deale, ça tire, ça n'a pas froid aux yeux ! Et Jens Lapidus nous entraîne à leur suite et on espère leur réussite car c'est mené à ce train d'enfer où les limites n'existent plus, où l'argent est facile et pourquoi pas ? On est loin des vastes étendues suédoises, de l'enquête pas à pas à la Wallander. Car l'auteur privilégie le récit des péripéties de ses protagonistes plutôt que l'enquête qui apparaît en filigrane en parcourant les comptes-rendus consignés par la police. Comme ça, on ne sait pas ce qui va leur tomber dessus mais on peut s'attendre à de l'action.
Vite le deuxième volet de cette trilogie et même le troisième qu'on les dévore d'un coup ! Nous aussi on y a droit !
Citation
Mrado avait réfléchi. Était blindé d'idées. Perspective à vol d'oiseau. Large perspective. Perspective d'avenir. Projets. Visée d'expansion.