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Grand format
Inédit
Tout public
102 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-37839-118-8
Actualités
- 03/06 Festival: Rencontres littéraires à Dijon (21)
Chaque année au seuil de juin, la bibliothèque de Dijon organise un festival littéraire thématique baptisé Clameur(s), proposant pendant trois jours et en divers lieux de la ville rencontres/dédicaces, lectures, débats, conférences, ateliers, expositions... l'habituel florilège d'événements dont tout festivalier littéraire peut se délecter. L'année 2022 est un peu particulière en cela qu'elle marque le dixième anniversaire de Clameur(s), en même temps qu'un véritable retour à la "normale" après l'annulation de la manifestation en 2020 et les contraintes l'ayant entachée en 2021. Bien que l'on ait été plus souvent qu'à son tour matraqués avec un "monde d'après" la pandémie, dont on a pu s'apercevoir que, tout déconfiné qu'il était, il avait plutôt l'air pire que celui "d'avant", les Dijonnais montrent qu'ils le croient encore possible, cet "après meilleur que l'avant", puisqu'ils ont donné pour thème à cette édition de Clameurs(s) "L'Utopie". Pas spécialement polar ? Non, mais le polar pouvant se loger partout, il ne saurait être étranger à l'utopie, et l'association 813 ne s'y trompe pas qui compte parmi les partenaires de cette fête du livre et qui y a sa table. La "table ronde des plaidoiries" en l'occurrence : il s'agit de convoquer devant un tribunal littéraire quatre auteurs de polars "qui devront répondre de leurs écrits", attaqués par un procureur et défendus par leur avocat. Auteurs qui, avant de comparaître, auront convivialement échangé avec leurs lecteurs... Cette rencontre bien particulière est organisée en partenariat avec le barreau de Dijon.
En 2022, quel sort la cour réservera-t-elle à...
Christophe Agnus (pour L'Armée d'Edward, Robert Laffont, 2022), défendu par David Cabannes,
Audrey Gloaguen (pour Semia, Gallimard, "Série Noire", 2022), défendue par Élise Rollet,
Vincent Hauuy (pour Survivre, Hugo Publishing, "Hugo Thriller", 2020), défendu par Romuald Balima,
Elena Sender (pour RePlay, Albin Michel, 2022), défendue par Anaëlle Le Blevec ?
La "table ronde des plaidoiries" aura lieu le samedi 4 juin de 17 h 45 à 18 h 30 dans la cour de Flore.
Les quatre auteurs rejoindront ensuite la libraire éphémère à partir de 18 h 45 pour dédicacer leurs ouvrages.
Pour profiter de Clameur(s) au-delà de cette enclave noire, quelques précisions pratiques :
* Toutes les animations sont gratuites, en accès libre – dans la limite des places disponibles.
* Trois librairies dijonnaises proposent une librairie éphémère pendant Clameur(s) : "Gibert Joseph" dans la cour de Flore ; "Autrement dit" rue de la Chouette mais seulement le dimanche de 10 h 30 à 18 heures ; "Momie Dijon" dans la cour de Flore seulement le dimanche de 11 heures à 13 heures.
* Les lieux investis : la cour et la salle de Flore, dans le palais des ducs de Bourgogne ; l'hôtel de Vogüe ; la bibliothèque Patrimoine et Études ; le Marché des éditeurs, la place Notre-Dame.
Le programme détaillé se consulte via le site internet de Clameur(s) qui a son point d'accueil ici et mentionnons enfin un numéro de téléphone à composer pendant les rencontres pour tout renseignement : 06 34 65 80 03.
Utile aussi, le courriel : clameurs@ville-dijon.fr
Liens : Semia |813
Autopsie d'un enlèvement
De retour de vacances à Venise, la journaliste parisienne Hedda Lyngstad reprend contact avec son amie Anna. Anna dont la fille Amandine passe par sa phase d'adolescence révoltée. Or un soir, dans un pub, un inconnu se disant producteur de musique prétend connaître Amandine et évoque des souvenirs communs que nie la jeune fille. Lorsqu'elle le retrouve plus tard, le producteur explique à Anna qu'il a subi une agression pour laquelle, de toute évidence, Amandine a joué le rôle de rabatteuse. Des faits qu'elle ne nie pas tout en prétendant ne pas savoir ce que comptaient faire les agresseurs. Puis un jeune homme ayant disparu est retrouvé mort et Amandine correspond à la description de la dernière personne vue en sa compagnie. Les deux femmes sont entrées dans l'univers du sinistre gang de ravisseurs qu'on appelle "barbarians"... À k-libre, on a déjà parlé de Fabrice Balester, auteur pour le moins inégal. Ici, il s'agit plus d'une novella que d'un roman, auquel on a même adjoint une nouvelle, pas inintéressante d'ailleurs, pour gonfler le nombre de pages, dans laquelle deux amants illégitimes passent ensemble une nuit qui ne peut que mal se finir... De par sa construction et sa jolie chute, "Une nuit carnivore" évoque les grandes heures des pièces radiophoniques du genre "Les Maîtres du mystère". En ces temps de Livres Ventripotents™, il est paradoxal de reprocher à un auteur de faire court, mais c'est le cas car on a plus l'impression d'une ébauche que d'un texte complet et surtout abouti. Une ébauche qui ne manque pas d'attrait : contrairement à bien des petits génies auto-édités, l'auteur sait écrire et raconter une histoire, et la narratrice est assez vivante pour qu'on ait envie de la suivre, mais ce squelette manque cruellement de chair (alors que vu le thème, que n'aurait pas renié Karine Giébel...). Une ébauche prometteuse donc, mais une ébauche tout de même...
NdR - L'ouvrage comporte la novella Survivre et la nouvelle "Une nuit carnivore".
Citation
La nuit tombe. Paris devient une énigme sur fond noir.