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Grand format
Inédit
Tout public
364 p. ; 23 x 15 cm
ISBN 978-2-8246-2129-6
Coll. "Thriller"
Les racines du mal
L'inspectrice Anne Lavelli est mise sur une affaire qui la touche plus particulièrement : celle de Marina Ferguson, une des ses amies d'enfance, cinéaste qui préparait un documentaire sur les harcèlements et violences faites aux femmes. Un décès apparemment dû à une simple chute. Or un nom surnage dans les documents de la cinéaste : celui de Joan Verdier, une adolescente suicidée vingt ans plus tôt. Pendue au parc Choisy, au même endroit où l'on vient de trouver une jeune fille droguée et maculée de peinture rouge. Une nouvelle victime du Witch game, un jeu en ligne réservé aux filles qui y sont accros, et où l'intronisation consiste à relever des défis de plus en plus dangereux. Et gare à celle qui voudra sortir du jeu... Plongeant dans l'affaire Joan Verdier, Anne Lavelli retombe sur l'époque où une bande de fils de bonne famille auto-baptisés Têtes d'Or faisaient régner la terreur au lycée Claude Monet où était scolarisée la victime. Racket, drogue, intimidations, rien ne les arrêtait. Lavelli aurait bien voulu demander son avis à l'inspectrice Carmen Mazetti, qui s'était acharnée à résoudre cette affaire, mais celle-ci a disparu depuis des années après avoir pris un congé sans solde. Et les membres survivants des Têtes d'or commencent à recevoir des Memento mori, des dessins particulièrement suggestifs...
Mutatis mutandis... Il y a peu, il fallait obligatoirement suivre servilement les canons du polar américains, maintenant, il est (encore) du dernier bon ton de se réclamer des polars nordiques (puisque cette mode artificielle semble retombée). D'où ce nouveau roman qui s'en prend aux brutes de cours de lycées et du Net qui sont en passe de remplacer les pédophiles comme nouveaux méchants à la mode. Cependant, l'auteure nous évite les longueurs interminables qu'il est de bon ton de trouver "très nordique" chez nos modèles à travers une enquête touffue... un peu trop peut-être, d'autant que les nombreux personnages sont insuffisamment différenciés : au lecteur de s'accrocher pour suivre, d'autant que certaines ellipses surprennent. On est loin de la fluidité de narration d'un Franck Thilliez et du bon vieux principe "montrer plutôt que raconter"... Peut-être est-ce dû au fait que derrière ce pseudonyme se cache une auteure néophyte, la réalisatrice et scénariste Michaëla Watteaux (pour le premier de ses romans, elle était épaulée par Gérard Lecas, auteur confirmé s'il en est). Heureusement, ce qui reste est assez intéressant pour maintenir l'attention jusqu'à un finale trépidant des plus cinématographiques. On remarque aussi qu'alors que dans la fiction populaire moderne, la simple suggestion d'un adultère est synonyme de condamnation à mort à court terme, chez notre héroïne, c'est considéré comme le summum de la coolitude...
Citation
En refermant la boîte de pastels, elle songe qu'un jour, elle lui fera la peau à son tour. La torture dure depuis trop longtemps. Il est temps que ça cesse. Bientôt, elle lui fera payer ce qu'il lui a fait endurer.