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Que celui qui n'a jamais tué me jette la première pierre
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Le bonheur dans le crime, version 2
Victor Brunard, médecin qui vient de s'installer à la Ciotat, tombe amoureux de la belle Framboise. Seul problème et pas des moindres : elle est mariée à un charmant capitaine de pompiers. Pourtant, Brunard découvre que ce mari frappe sa femme, tout en restant discret. Victor décide alors d'intervenir et, grâce à ses talents de médecin, parvient à liquider sans laisser de traces le violent pompier. Il pense ensuite pourvoir faire la cour à Framboise, mais la jeune veuve est courtisée par de nombreux prétendants, dont le libidineux commissaire local, qui est pourtant un homme déjà marié. Brunard va donc monter un plan diabolique pour écarter en douceur le policier qui restera malgré tout son ami. Il croit enfin pouvoir vivre heureux avec la belle jeune femme, mais c'est alors que des promoteurs immobiliers veulent construire un quartier pavillonnaire juste à côté de chez elle. Comment se débarrasser de cette nouvelle donne ? Et puis, à peine écarte-t-on un souci qu'un autre arrive...
Ce court récit de Vincent Baguian est raconté à la première personne par le docteur qui use de son intelligence pour se créer un univers sympathique. La suite de meurtres ou d'actions criminelles qu'il accomplit n'est pas narrée par un psychopathe, mais par un homme normal qui cherche à se débarrasser de parasites et de nuisibles pour mener sa vie comme il l'entend. Il y a comme une sorte de nettoyage moral dans le texte ce qui, outre la distance créée, introduit une forme d'humour, car le personnage est constamment obligé de jongler pour s'en sortir. Il y a également un aspect amoral léger (puisque le meurtrier ne tue que des "méchants"), ce qui fait de ce roman un polar lumineux, solaire, qui tente de virer à l'humour noir plus qu'au roman noir à l'instar des "Aventures du commissaire Liberty" de Raphaël Majan. Pour amateurs de ce genre où le roman policier raconte le bonheur dans le crime, le bonheur créant le crime ou le permettant, un peu comme les premières pages d'un roman de Sacha Guitry où ce dernier se vantait d'avoir été puni, donc privé de repas, le jour où sa famille dégustait des champignons vénéneux.
Citation
Tout le monde a cru à un accident. Personne ne m'a jamais suspecté, jamais inquiété. Au contraire, on m'a plaint, consolé et beaucoup caressé la tête avec énormément de compassion.