Contenu
Et Dieu se leva du pied gauche
Grand format
Inédit
Tout public
350 p. ; 21 x 15 cm
ISBN 978-2-918541-62-2
Evariste contre les fous de la race
Évariste Fauconnier est un détective privé employé par une organisation étrange dont la secrétaire ou patronne se promène dans l'ancien train d'un dignitaire du IIIe Reich. Entre son employeur et son propre prénom, nul doute que ce brave homme se trouve impliqué dans des enquêtes étranges et bizarres, surtout lorsque son propre adjoint, avec lequel il entretient une relation maître-disciple assez masochiste, se prénomme Isabeau ! Chargé de savoir ce qui se cache derrière le suicide d'un riche parisien sans souci, Évariste s'ennuie et il saute sur l'occasion de s'occuper d'une affaire qui vient de mettre en branle l'organisation qui l'emploie : Louise Duval, employée d'une clinique suisse, qui se trouvait à Venise avec plusieurs de ses collègues, est la seule survivante d'un carnage. La police italienne la croit donc forcément coupable. Si Évariste parvient à la ramener dans la maison mère hospitalière, il découvre que des choses bien étranges se passent dans cette clinique avec des expériences pas très catholiques alors que des ecclésiastiques participent au travail thérapeutique de cette divine institution...
L'histoire se situe en 1951 et l'on croirait presque que le roman a été écrit à cette période. L'on songe parfois aux atmosphères qui surgissent dans les romans de Pierre Véry, entre ambiances délétères, bourgeoisie feutrée mais mesquine, odeurs de corruption des petites gens et des notables, suspense dû au caractère étrange de l'affaire : qui a pu tuer et comment un groupe de personnes sans laisser aucun indice et alors qu'ils mangeaient des mets différents ? Quel rapport y a-t-il avec ces patients bizarres qui traînent dans un hopital suisse ou dans les espaces naturels qui l'entourent ? Quand Évariste découvre que son suicidé mystérieux était lui aussi passé par la clinique, les choses se compliquent encore. Il faut donc apprécier le charme discret de ces enquêtes où il est beaucoup question d'atmosphère, de mystères épais et de personnages tous plus extravagants les uns que les autres : entre un détective irascible qui martyrise son adjoint, aux moments d'incompétence crasse compensés par des éclairs de clairvoyance, avec de nombreux seconds couteaux tous plus inquiétants les uns que les autres (et on imagine les "tronches" des Le Vigan, Tissier ou autres Noel-Noel) pour savourer tout le sel de ce roman. À découvrir !
Citation
Quand Ambroise Perrin passa le proche menant à l'entrée du Castel Béranger, rue La Fontaine dans le seizième arrondissement de Paris, il fut convaincu de deux choses : il haïssait le thé et il allait mettre fin à ses jours.