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Fais-les pleurer
Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Maxime Berrée
Paris : Belfond, avril 2023
382 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-7144-9464-1
Coll. "Noir"
Le narcotrafic pour Les Nuls
Diane Harbaugh, récemment entrée à la DEA, s'offre un week-end en amoureux dans un chalet perdu lorsque l'un de ses anciens indics vient se faire sauter la cervelle dans son salon. Harcelée par sa hiérarchie qui cherche à connaître la nature exacte, et potentiellement illégale, de la relation qu'elle entretenait avec lui, autant que par son flirt du moment, elle part sur un coup de tête au Mexique alors qu'un important cadre du cartel ultraviolent des Zetas dont elle n'a aucun souvenir demande à ne se confier qu'à elle... Traquenard ou moyen de se sortir d'une situation qui lui échappe totalement ?
Premier roman à quatre mains de Smith Henderson, auteur d'un premier roman remarqué (Yaak Mountain, Montana) et du petit nouveau Jon Marc Smith, professeur d'anglais dans le civil, Fais-les pleurer se pose comme un thriller musclé mêlant "rythme explosif et personnages déroutants" tellement calibré pour une adaptation télévisuelle que l'on se prendrait presque à chercher un N rouge sur sa couverture. Pour le moins convenus, les personnages donnent continuellement l'impression de ne pas savoir où ils sont ni pourquoi, et l'experte a la dent dure qu'est sensée être Harbaugh semble incapable de prendre la moindre décision intelligente, se laissant porter par les événements en compagnie d'un agent véreux de la CIA qu'elle finira évidemment par mettre dans son lit au terme d'une romance aussi risible que prévisible. Face à eux, les "méchants" narcos sont traités avec la légèreté d'un tractopelle, oscillant entre inconsistance et grotesque avéré (une "scène de vie" dans une prison mexicaine ne pouvant que provoquer des rires nerveux par son invraisemblance). Ajoutez à cela une intrigue alambiquée qui se délite au fil de dialogues insipides et une vision de la situation du narcotrafic qui aurait pu être écrite par un enfant de quatre ans, et vous obtenez un roman foncièrement inutile, qui se réclame de Don Winslow et Jason Bourne mais finit par davantage évoquer Hanouna et Danielle Steel... À éviter, même sur la plage !
Citation
Elle avait répondu un peu trop vite, ce qu'elle regretta car ça donnait l'impression qu'il était impossible de l'aider. Pourtant c'était vrai : elle n'avait pas besoin d'aide. Elle voulait juste fermer les yeux et se réveiller seule.