Contenu
L'Écho des morts
Grand format
Inédit
Tout public
Traduit du suédois par Rémi Cassaigne
Paris : Albin Michel, mars 2010
408 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-226-19579-1
Coll. "Thrillers"
Froid dans le dos !
Un couple de Suédois a décidé de quitter Stockholm pour s'installer avec leurs deux jeunes enfants sur l'île de Götland dans une grande maison totalement isolée, Åludden. Alors que le mari règle les dernières affaires dans la capitale, il reçoit un coup de fil de la nouvelle police de proximité de l'île lui annonçant la noyade de sa fillette. Rentré en catastrophe à Åludden, il comprend très vite qu'en fait la victime est sa femme Katrine. Joakim, inconsolable, cache la vérité à ses enfants Livia et Gabriel qui se languissent de leur mère et sont persuadés de la revoir à Noël. En parallèle, une bande de malfrats à la petite semaine a décidé d'écumer, de nuit, les demeures inhabitées de l'île à la recherche d'un butin à revendre.
Le roman alterne entre le récit de ce veuf qui tente de survivre au deuil de sa bien-aimée dans cette grande maison et de courtes anecdotes qui relatent la vie de personnes y ayant vécu et péri. L'atmosphère est pesante et morbide. L'auteur nous a saisis dès le premier malentendu - quand Joakim pensait revoir sa femme vivante - et on tourne les pages avec un malaise croissant. On se révolte quand le père préfère se taire et ne rien révéler de la douloureuse réalité à ses enfants. Les non-dits, nombreux dans le récit, accentuent ce sentiment de vertige. Réalité et vieilles croyances se mélangent, on lit, entre exaltation et agitation, ces histoires anciennes où les morts rôdent, épient les vivants. C'est le mois de novembre, puis décembre, la tourmente guette, les tempêtes de neige n'épargnent pas les côtes. Notre cœur bat la chamade et on espère une fin heureuse afin de pouvoir dormir, sur ses deux oreilles, enfin apaisés.
Nominations :
Prix Arsène Lupin 2010
Prix Polar international 2010
Grand prix de la littérature policière - roman étranger 2010
Citation
Là-haut sur la colline, Åludden la regarde. Le toit du corps de logis est blanc de neige, mais les vitres des fenêtres sont d'un noir d'encre. Noires comme des trous dans la glace ou des yeux en colère. Ebba se dit que les yeux de Dieu sont comme ça.