Contenu
Grand format
Inédit
Tout public
482 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-38577-007-5
Coll. "Noir"
Au cœur du 88e district
Nous sommes en novembre 2018. Rappelez-vous, c'était les premières contestations des gilets jaunes, les premières escarmouches violentes dans les rues de Paris. Sous la plume d'Armand Delpierre, nous allons suivre le destin de plusieurs personnages, la plupart liés à un groupe de policiers, mais également à des citoyens "ordinaires". Une affaire de meurtre ou de suicide arrive très vite : un responsable de la cyberdéfense, le système de défense contre les hackers étrangers est retrouvé mort, noyé. Des traces sur son corps semblent suspectes : un mot écrit à l'envers au rouge à lèvres sur son torse, deux petits trous de brûlure sur le côté. Le lieutenant Claire Fontaine est envoyée sur l'affaire. Il lui faut marcher sur des œufs, car le mort travaillait pour le Ministère de la défense et le général qui l'employait a peur que ce soit un coup des Russes pour déstabiliser son équipe. En menant son enquête, Claire Fontaine comprend que l'enquête est plus complexe car le mort était marié à une femme intelligente et riche, sans doute maîtresse d'un des adjoints du mort, voire maîtresse du général. Elle prenait des amants car son mari avait d'autres orientations, partageant des lieux interlopes de la Capitale avec un autre de ses adjoints ! S'agit-il alors d'un meurtre politique, d'un crime sexuel sexuel ou d'une "simple" vengeance ? Dans le même temps, un autre policier, membre du SRPJ 92, est chargé d'infiltrer les milieux de l'ultra gauche, mais ses tentatives se limitent à surveiller de loin une jeune provinciale du Nord venue faire de l'agitation et pour rencontrer un certain Bortek (vrai nom d'un musicien qui a eu son heure de gloire au sein du groupe Jad Wio) dont elle est fan et à qui elle a écrit pour raconter sa vie. Et puis, un autre policier est chargé de travailler avec la police espagnole afin de suivre un camion rempli de drogue, de le surveiller de son point de départ jusqu'en banlieue parisienne et surtout de neutraliser le réseau. Enfin, un dernier s'occupe d'un gang corse qui a eu des démêlés sanglants avec de la racaille de banlieue...
Comme dans Paris se lève, le précédent roman d'Armand Delpierre dont nous avions parlé en bien, ce deuxième volet continue en ne se focalisant pas sur un personnage, mais en alternant par chapitres chronologiques les différents protagonistes d'un service de police, la façon dont ses membres vont se croiser ou pas dans les rues de paris, la manière dont leurs affaires pourraient interférer. L'accent mis aussi sur d'autres personnages, dressés et présentés avec soin, comme un trafiquant qui veut juste faire son travail, un ancien musicien qui trouve dans une fan l'idée de revenir sur la scène au milieu des manifs qui dégénèrent. Tout est maîtrisé, millimétré, et malgré l'éclatement des intrigues, le lecteur ne se perd pas une seconde dans les sous-intrigues. Une mécanique de précision qui réussit son coup, à l'instar du premier volet, sur fond de réalisme assumé et rendu avec brio.
Citation
Pinzuto marchait, les mains dans les poches, dans le quartier de banlieue aux immeubles de briques rouges. Il avait remplacé son blouson de cuir habituel par une grosse doudoune passée au-dessus de son sempiternel tee-shirt blanc : la blessure infligée par les Blacks faisait encore mal, et il avait besoin de garder sa poitrine au chaud.