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Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais (Australie) par Anna Durand
Wasquehal : Méra, mai 2024
444 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-487149-07-6
Melbourne noir
Octobre 2005. Elles étaient trois colocataires de Saint Kilda, près de Melbourne. Evelyn Stanley, Nicole Horrowitz et Alexandra Riboni - toutes de jeunes étudiantes. Mais ce jour-là, après une fête s'étant prolongée tard dans la nuit, Evelyn est retrouvée assassinée, Nicole est portée disparue et Alexandra est arrêtée après une altercation avec les parents de la victime. La journaliste Olive "Oli" Groves du Melbourne Today couvre l'affaire qui n'a jamais vraiment été élucidée. Or dix ans plus tard, voilà qu'elle connaît un nouveau rebondissement lorsque l'on découvre le cadavre d'une femme qui pourrait bien être celui de Nicole, morte d'un apparent suicide. Signe des temps, pour rouvrir son enquête, Oli doit faire équipe avec Cooper Ng, un podcasteur qui a réussi à dégoter une entrevue avec Alexa. Une collaboration qui ne sera pas des plus faciles... Oli découvre que le mobile du meurtre pourrait bien être plus sordide qu'on ne l'a cru, tant les trois jeunes femmes trempaient dans des affaires douteuses. L'affaire rebondit encore lorsque le cadavre s'avère ne pas être celui que l'on croit. Parallèlement, le nouveau compagnon d'Oli, Dean, vit dans le souvenir de son ex-épouse défunte, Isabelle Yardley, la policière chargée de l'enquête dix ans plus tôt. Que s'est-il vraiment passé toutes ces années auparavant ?
En ces temps de thrillers-Netflix, ce roman récent fait presque figure de rétro... Outre le fait qu'il ressuscite le personnage de la journaliste tenace adapté pour notre période, on appréciera ce décor australien qui dépayse quelque peu. L'intrigue est dûment embrouillée, mais on retombe sur l'éternel travers né du besoin de remplir de la page... Les personnages pas toujours utiles se multiplient, et notre héroïne passe bien trop de temps dans sa voiture ou à accomplir des tâches redondantes là où le tout aurait été parfait dans le format 250-pages de l'ancienne "Série Noire". Le dénouement, toujours selon une vieille tradition, est beaucoup plus simple que tout ce qui l'a précédé ; et si, vu la doxa actuelle du genre, on attend le moment où le conjoint de l'héroïne s'avère responsable de tout et du reste, cette partie semble là toujours pour rallonger la sauce et ne rajoute pas grand-chose. Curieux de commencer par ce roman, car il semble que les précédents de Sarah Bailey, une série consacrée à la policière Gemma Woodstock, sont meilleurs. Pas d'arnaque, il y a là assez pour plaire aux amateurs, juste du polar "classique" aux chromes un peu rouillés...
Citation
Rusty était entré dans la police avec l'ambition de remédier aux injustices, et elle sait à présent qu'il s'inquiète d'être aujourd'hui plus loin d'y parvenir qu'il ne l'a jamais été.