Contenu
Grand format
Inédit
Tout public
252 p. ; 20 x 13 cm
ISBN 978-2-221-26851
Coll. "La Bête noire"
Grands fauves en quête de repos
Pourchassés est l'ultime volet d'une trilogie écrite par un ancien braqueur. Après Tel père, telle fille et Le Plan, nous avions laissé Marc Man, la tête pensante du groupe, en fâcheuse posture. Son gang était traqué et avait brulé ses dernières cartouches en s'attaquant au fils d'un dictateur africain. Au début de cette intrigue, le gang est planqué en région parisienne, avec un complice qui se trouve en Espagne et un autre aux bons soins de l'administration pénitentiaire. Si Marc Man a décidé qu'il fallait se retirer, il insiste avant tout pour libérer leur camarade. Seul problème, le confinement vient de commencer et il devient difficile de se déplacer, d'autant plus que la police est à leurs trousses, sait que c'est la dernière chance de les coincer, et qu'elle surveille attentivement les épouses des uns et les filles des autres. De plus, un petit trafiquant pourrait bien servir de balance car il sait deux-trois choses et est lui-même dans le collimateur de la police. Tout d'abord, les gangsters vont assister leur ami réfugié en Espagne et qui est en train de mourir à du COVID. Ensuite, ils vont préparer l'évasion de leur complice. C'est d'autant plus compliqué que la police le surveille de près. Mais c'est compter sans l'ingéniosité des gangsters. De l'autre côté c'est compter sans les dénonciations possibles. La course poursuite s'engage entre les deux groupes...
Dernier épisode de cette saga autour d'un groupe de gangsters à l'ancienne (même s'ils sont extrêmement violents et ont la rancune tenace), Pourchassés conclut de manière efficace et logique la trajectoire d'une bande qui voit peu à peu le piège se resserrer autour d'elle. Les personnages sont bien dessinés, les situations crédibles (même si l'on sent bien que Fabrice Rose se voit en truand au grand cœur, à l'ancienne, et qu'il a, comme son personnage, une fille à laquelle il tient, et qu'il a, là, créé un double sympathique). Pour le reste c'est construit avec soin, les événements s'enchaînent pour créer un joli suspense dans ce long jeu du chat et de la souris jusqu'à une conclusion qui explose de manière logique. Une bonne trilogie, intéressante et bien menée du début à la fin.
Citation
Quatre contre huit, rien n'était perdu, et quand bien même, tant qu'à être percuté par la violence, autant l'être entre amis. Le Gitan ne pleure pas leur disparition, les hommes ne pleurent pas, mais il sent gronder en lui un condensé d'animosité qu'il peine à étouffer.