En guise d'appât

Roman - Policier

En guise d'appât

Cheval de Judas

Pour avoir résolu le mystère de Rose Cottage et de l'attaque du train postal, le lieutenant Jack Warr s'est attiré le respect de ses pairs à la police métropolitaine du Grand Londres, et a retrouvé foi en son métier. Mais il est maintenant confronté à une autre tâche moins facilement surmontable : devenir père... C'est alors qu'il est mis sur une affaire sensible, celle d'une série de cambriolages chez les habitants du comté huppé des Cotswolds, au sud-ouest de l'Angleterre. Des cambriolages précis, minutés, professionnels, qui sont le fait de criminels manifestement bien informés. Sauf qu'un autre cambriolage déroge à ce modus operandi. aAurait-il affaire à deux équipes bien distinctes ? Jack Warr va avoir recours à un stratagème pour attirer les coupables qui comptent sur un dernier gros coup avant de s'évanouir définitivement dans la nature. Dans une contrée riche en haras, quoi de mieux que non pas un cheval de Troie, mais un cheval de Judas ?

Avec Enfouis, Lynda La Plante (encore une "Reine du crime" ! A-t-on recensé combien il y en a en circulation exactement ?) lançait sa série consacrée à Jack Warr avec un roman à sa façon, à l'intrigue complexe se souciant peu de vraisemblance. Ce récit est beaucoup plus simple, presque rétro dans son intrigue comme une "Série Noire" de la grande époque. L'ennui, c'est que des pages et des pages d'un manque d'originalité flagrant sont consacrées à la paternité du personnage. Jack Warr devient le cliché du policier-sans-chichi-en-butte-à-sa-hiérarchie-et-ne-suivant-pas-toujours-les-règles tagada tsouin tsouin comme il y en a des milliers, et bien qu'on ne cesse de nous dire et répéter qu'il est un policier d'élite, il semble réussir avant tout parce que les autres font figure de bras cassés et que tout le monde ne demande qu'à lui fournir les informations dont il a besoin. Le tout aurait bénéficié à être au format classique des "Série Noire", c'est-à-dire ne dépassant pas les 250 pages, mais peut plaire à quiconque recherche quelques frissons à l'ancienne, lorsque le polar cherchait surtout à raconter une histoire sans vouloir révolutionner le genre ou être témoin de son temps (ce qu'il était tout de même malgré lui, mais c'est une autre histoire)...

Citation

Jack était un garçon intelligent, capable d'extirper des aveux aux criminels les plus roués. Pourquoi diable ne parvenait-il pas à rendormir un nourrisson repu, propre et fatigué à 3 heures du matin ?

Rédacteur: Thomas Bauduret mardi 23 juillet 2024 partager : | |