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Il n'y a pas de plus grande folie


Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'italien par Paulo Bellomo, Agathe Lauriot
La Tour-d'Aigue : L'Aube, mars 2025
432 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-8159-5842-4
Coll. "Noire"
Milan sous la pluie
Giulia est une femme d'un certain âge qui a été l'amour de jeunesse de Umberto Serrani, un comptable devenu riche en utilisant ses "dons" pour blanchir et défiscaliser l'argent des riches et des truands de Milan. Giulia a une fille, Sonia, une jeune femme passionnée par le chant lyrique et qui n'attend qu'une occasion pour que son talent explose, mais elle a besoin de professeurs très compétents, ce que lui payait, du mieux qu'elle pouvait, sa mère. Or voilà que l'on retrouve Giulia morte, chez elle. Elle a été assassinée. Deux policiers sont chargés de l'enquête qui, au départ, les entraine vers les milieux des usuriers car ils ont repéré que Giulia avait beaucoup emprunté pour aider la carrière de sa fille. De son côté, Umberto engage deux détectives privés afin de découvrir qui a tué son ancien amour. Les deux enquêtes avancent en parallèle et les policiers sont même agacés par cette concurrence qu'ils jugent stérile. Pendant ce temps, Umberto soutient moralement et financièrement la jeune artiste, ce qui jette des soupçons sur lui. Dans le même temps, les policiers s'interrogent aussi sur leurs collègues car en cherchant des usuriers, ils tombent sur des "victimes" qui semblent évoquer des rackets et les hommes à tout faire des usuriers (peut-être ceux qui ont frappé trop fort la pauvre Giulia) ont des accointances possibles avec des policiers. Bien malin qui retrouvera ses petits dans cet enchevêtrement.
Roman avec une intrigue classique, servi par une construction qui alterne les points de vue de différentes personnes s'occupant de l'enquête et de suspects qui se dévoilent au fur et à mesure que l'on creuse la vie de la victime, Il n'y a pas de plus grande folie joue sur cette construction et sur une description de Milan dans tous ses contrastes (sauf la pluie qui est omniprésente) pour présenter des personnages dessinés avec soin et crédibles, des méchants souvent plus stupides que vraiment sanguinaires et une résolution finale qui retourne un peu les perspectives. C'est du classique donc mais mené avec soin et force pour un récit qui maintient le suspense et laisse des personnages intéressants.
Citation
Il semble presque joyeux à présent, il ne tient plus son discours sur les regrets, il sort de la voiture et se tient droit comme un cuirassier. Il fait noir et il pleut. Le mélodrame s'arrête ici.

