Jules Verne & le Gentilhomme cambrioleur

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Roman - Policier

Jules Verne & le Gentilhomme cambrioleur

Enquête littéraire - Braquage/Cambriolage - Urbain MAJ lundi 05 mai 2025

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Public connaisseur

Prix: 19,9 €

Céline Ghys
Paris : Fayard, avril 2025
320 p. ; 20 x 16 cm
ISBN 978-2-213-73181-0
Coll. "Littérature française"

Le Verne du décor

Avec Jules Verne & le Gentilhomme cambrioleur, Céline Ghys continue d'arpenter les rues amiénoises à la poursuite du crime dans les années 1880 tout en rendant hommage aux littératures populaires de l'époque. Dans ce nouveau récit, la romancière offre à nouveau à Jules Verne l'occasion de se distinguer alors que la ville picarde est sujette à des cambriolages rocambolesques. Le Gentilhomme cambrioleur est un Robin des Bois des temps modernes qui vole des richesses bien mal acquises pour les redistribuer sous forme de victuailles. Seulement, au milieu de ses braquages, celui du banquier Dubrion détone. Dubrion prêtait de l'argent à des gens qu'il savait dans l'impossibilité de le rembourser. Ce faisant, il pouvait acquérir des biens au dixième de leur valeur. Mais Dubrion a été sommairement exécuté d'une balle à l'arrière du crane au cours du méfait. Pour le policier Gamardin il ne fait aucun doute que la police a à faire à un même gredin alors que le Gentilhomme cambrioleur ne cesse d'alerter la population par des lettres de son innocence. Mais à Amiens, la presse est aussi de la partie, et le triste Bynov ne cesse de rédiger des articles vantant les forces de l'ordre. Il n'en faut guère plus à Jules Verne pour s'intéresser au cas du Gentilhomme cambrioleur. Surtout qu'il a décidé d'héberger chez lui un jeune journaliste, Lucien Carambel, en quête de sensationnel, et que l'enquêteur Gamardin vient soudainement frapper à sa porte pour le faire plonger dans l'affaire avec ses manières qui manquent cruellement de courtoisie. Et puis, Josefa, la veuve de Dubrion, est jetée à la porte de chez elle avant d'être accusée d'avoir tué le frère de son mari...

Vengeance, graphologie, Histoire, costumes, indigents, histoires rocambolesques... Céline Ghys emprunte les méthodes de Ponson du Terrail pour nous offrir une histoire qui rebondit sans cesse mais, à l'inverse de son illustre prédécesseur, la romancière conserve en arrière-pensée qu'elle doit relier tous les fils de son intrigue. Grande connaisseuse de Jules Verne, des autres grands auteurs de l'époque ou d'avant (Wilkie Collins, Edgar Allan Poe, Alexandre Dumas, père & fils...), mêlant du patois à ses nombreux dialogues, elle nous offre une intrigue certes cousue de fil blanc avec des recettes éculées mais qui a fait ses preuves : des injustices terribles qu'il faut réparer. C'est habile, et deux de ses protagonistes suivent deux voies bien opposées or seule l'une d'elles est lumineuse. S'il y a un reproche à faire à Céline Ghys, c'est que le lecteur a l'impression de se confronter à un roman jeunesse. Parce que sinon, cette cité amiénoise a bien du caractère. Les personnages ont du corps. Et surtout la culture que cette passionnée des littératures de genres sème à tous vents est très agréable à lire. C'est aussi ça la littérature populaire !

Citation

Écoutez, monsieur Verne, je n'ai d'ordre à recevoir que du président de la République, Jules Grévy ! Vous en avez le prénom, mais pas encore le nom ni la fonction, que je sache...

Rédacteur: Julien Védrenne lundi 05 mai 2025
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