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Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais par Thibaud Eliroff
Paris : Belfond, mai 2025
448 p. ; 21 x 15 cm
ISBN 978-2-7144-0410-7
Coll. "Noir"
Cadavres semés dans un champ
Les plus anciens se souviennent sans doute des premiers romans de Patricia Cornwell qui mettait en scène Kay Scarpetta, une légiste, et son travail à la ferme des corps, là où des cadavres étaient exposés à différentes éléments naturels afin de voir la façon dont ils se décomposaient, et ainsi donner une heure de décès la plus exacte possible. Dans le roman d'Angela Marsons, s'inspirant de ces méthodes, des biologistes anglais ont essayé d'installer une ferme identique dans la campagne anglaise : le laboratoire de Westerley. Les scientifiques qui y travaillent font extrêmement attention à ne pas communiquer sur le thème afin d'éviter d'être la cible de potentiels gens choqués. C'est alors qu'ils découvrent le cadavre d'une jeune inconnue dans leur champ, un cadavre qui n'est pas à eux... Un tueur, qui a connaissance de leur programme, est donc venu leur déposer sa victime. La commissaire Kim Stone est une bonne policière, même si souvent en délicatesse avec les réglements et les ordres de sa hiérarchie Ces compétences cependant la mettent en avant pour essayer de découvrir tout d'abord qui est cette victime posée en plein champ avant de pouvoir trouver son meurtrier. Alors que l'enquête a cependant du mal à avancer et qu'une journaliste commence à devenir insistante pour en apprendre plus sur les lieux où a été trouvé le corps, un deuxième cadavre est déposé sur le site, en se jouant des caméras et des surveillances. Les autorités commencent à mettre la pression pour que l'enquête progresse. Mais il faut pour cela d'abord attendre que l'on puisse identifier les victimes...
Avec Faire le mort, Angela Marsons nous propose uoman très classique dans la forme et le fond. Le récit met en scène une commissaire fonceuse, cabossée par la vie, face à un tueur en série qui se révèlera être surtout une personne cherchant à se venger. Quelques rebondissements permettent de maintenir l'attention d'une intrigue qui avance tranquillement vers sa résolution dans un parcours extrêmement balisé et finalement sans grand chamboulement. Le tout peine à se distinguer de la masse des ouvrages qui racontent plus ou moins le même genre d'histoire. Ce n'est pas mauvais, juste que le lecteur a l'impression d'avoir déjà lu ce genre de titre de nombreuses fois.
Citation
Kim savait que c'était pour elle que Keats se montrait si disert, de sorte qu'elle n'ait pas besoin de demander ces informations ni d'empiéter davantage sur un territoire qui n'était pas le sien. Il était également conscient qu'elle ne pourrait pas assister à l'autopsie.

