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Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Dominique Haas, Stéphanie Leigniel
Paris : Robert Laffont, mai 2025
406 p. ; 23 x 15 cm
ISBN 978-2-221-26616-8
Coll. "La Bête noire"
Indiana Jones au pays du Soleil levant.
Après Le Maître des énigmes, Danielle Trussoni continue de bâtir une saga qui mêle fantastique, course-poursuite et un brin d'ésotérisme. Elle nous emmène au Japon, à la rencontre d'un artéfact propice à tous les complots. Si l'auteure excelle à dépeindre son univers et ses rouages, elle nous offre également un roman populaire distrayant.
Dans le premier volet de cette histoire, Le Maître des énigmes, nous avions découvert Mike Brink, le personnage central, un homme qui, suite à un accident, a obtenu des pouvoirs mentaux exceptionnels, dont la possibilité de se souvenir de tout et de pouvoir résoudre les énigmes les plus complexes. Il s'était opposé à une sorte d'Elon Musk, richissime, désireux de devenir immortel au point de chercher à se "réincarner" dans le réseau virtuel, ce qu'il avait réussi à faire, in fine. Mais ce personnage était aussi à la recherche du savoir ultime, un savoir que possédait des sociétés humaines il y a des millénaires et dont elles auraient laissé des traces. Au Japon, Meiji, un empereur du XIXe siècle, avait ainsi fait construire un artefact complexe : une boîte du dragon. Elle était munie de multiples ressorts et engrenages, capables de libérer des poisons mortels, et permettait de cacher en son sein, avec l'impossibilité de l'ouvrir sauf pour celui qui en connaissait les mécanismes, de multiples secrets. L'empereur Meiji aurait laissé un document secret dans une boîte cachée au milieu des trésors royaux et on ne pourrait l'ouvrir qu'une nuit tous les douze ans. Depuis cette lointaine de nombreux essais ont eu lieu et ont provoqué, souvent, la mort de celui qui a essayé d'ouvrir la boîte. Et aujourd'hui, des proches de l'actuel empereur viennent trouver Mike Brink afin qu'il puisse ouvrir cette fameuse boîte du dragon. Si Brink accepte et se met en route, son ennemi intime, qui voit beaucoup de choses car il peut se faufiler dans tous les réseaux téléphoniques, informatiques et toutes les caméras du monde, décide de le suivre et de faire voler par ses propres hommes la dite boîte... Le nouveau roman de Danielle Trussoni est une course poursuite entre les protagonistes pour posséder un artéfact et parvenir à l'ouvrir afin d'en connaitre le secret (un secret qui d'ailleurs sera un peu décevant). Truffé d'énigmes, de pièges pour comprendre le fonctionnement de la boîte en question, le livre évoque deux sœurs qui se battent elles aussi autour de ce secret. Visite guidée du Japon ancestral, coincé entre une fascination pour un passé grandiose et le besoin de modernité, on découvre les lieux saints nippons, les grands monuments, quelques éléments historiques, les plats et leur version du TGV. Difficile de se défendre contre un "méchant" quasi omniscient parce qu'il peut tout infiltrer, étant une virtualité pure, mais le personnage central continue sa lutte, imperturbable. Notons que l'auteure sait donner un sens du rythme à son texte et rendre visuels les détails des boîtes et de leurs mécanismes pour construire un roman qui renoue avec les "classiques" du roman populaire d'autrefois. Un roman qui d'ailleurs en possède les qualités et les défauts : une lecture agréable mais qui s'oublie assez rapidement.
Citation
Fouillant dans les profondeurs de la muraille, Brink en retira un coffret incrusté de joyaux et le présenta au clair de lune. Il était couvert sur toute sa surface de pierres étincelantes - des rubis, des saphirs, des diamants. La vraie Boîte du Dragon. Le grand trésor de Meiji. Suivant ses contours, il sentit que c'était un petit cube parfait. Une boîte dans une boîte dans une boîte. Il l'avait trouvée, enfin, la dernière énigme d'Ogawa, et il comprit ce que ce dernier avait essayé de lui dire tout du long. Qu'il y avait un ordre dans le chaos. Un chemin dans le labyrinthe.

