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Grand format
Inédit
Tout public
348 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-7144-4572-8
Coll. "Noir"
Actualités
- 18/02 Édition: Parutions de la semaine - 18 février
La semaine éditoriale en promet pour tous les goûts et sous de multiples formes.
Côté grands formats, nous nous arrêterons sur le roman à quatre mains, La Forme de la peur, proposé par Giancarlo De Cataldo et Mimmo Rafele chez Métailié, une plongée noire italienne dans la corruption, les manipulations géopolitiques et les guerres de civilisation.
Tout autre ton, tout autre sujet aux Presses de la Cité avec un Voyeur observé par Brian Freeman entre policier et thriller. Une affaire de meurtre non élucidé qui ressurgit avec un meurtre similaire des années plus tard. Un thème somme toute commun mais avec une approche et un style qui méritent le détour.
Enfin, pour ponctuer ces nouveautés, coup de chapeau à Omnibus qui réédite l'intégrale des aventures de Richard Hannay. Le personnage, né de la plume de John Buchan est le principal protagoniste des 39 marches vampirisées par Alfred Hitchcock. Les romans époustouflants n'ont pas pris une ride car ils étaient précieusement protégés par de la naphtaline...
Signalons pour terminer les éditions en grands caractères de La Sanction, de Trévanian, un roman d'espionnage qui démarre de façon truculente et sur les chapeaux de roue avec un style très caustique et humoristique ainsi que Meurtre dans un jardin indien, de Vikas Swarup. Pour ce dernier, il s'agit d'une enquête classique à la facture indienne avec arrêt sur chacun des personnages liés à un crime. L'Orient-Express en gare de Dehli...
Grand format :
La Double vie de Laura Swan, de Benjamin Black (NIL)
Moisson de sang, de Sharon Bolton (Fleuve noir, "Thriller")
À pas comptés, de Christophe Bourgois-Costantini (Michel Lafon, "Polar")
Les 39 Marches et autres aventures de Richard Hannay, de John Buchan (Omnibus)
Souvenirs du rif, de Michel Claise (Luce Wilquin, "Noir pastel")
Le Livre des âmes, de Glenn Cooper (Le Cherche Midi)
Les Silences de Margaret, de Paul Couturiau (Presses de la Cité, "Romans Terres de France")
La Forme de la peur, de Giancarlo De Cataldo & Mimmo Rafele (Métailié, "Noir")
Homicide à Saint-Yorre, de Claude Ferrieux (éditions du Petit pavé)
La Face cachée des miroirs, de Catherine Fradier (Au diable Vauvert)
Le Voyeur, de Brian Freeman (Presses de la Cité, "Sang d'encre")
La Maison en pain d'épices, de Carin Garhardsen (Fleuve noir")
Templa mentis, de Andrea H. Japp (Flammarion)
Psychose au 26, de Hervé Jourdain (Nouveaux auteurs, "Policier")
Marée noire, de Attica Locke (Gallimard, "Série noire")
Missions interdites : l'homme de Medellin, de Gérald Moreau (Pascal Galodé, "Thriller")
Chienne d'enquête, de Spencer Queen (Calmann-Lévy)
Autopsies, de Kathy Reichs (Robert Laffont, "Best-sellers")
Lieutenant Eve Dallas. 13-14, de Nora Roberts (J'ai lu, "Grand format")
La Maison du comte, de Jean Satgé (Le Bord du Lot)
Le Pilleur de tombes, de Violaine Vanoyeke (Le Rocher)
Poche :
Sous les bruyères, de Belinda Bauer (10-18, "Domaine policier")
La Librairie des ombres, de Mikkel Birkegaard (10-18, "Domaine policier")
Venin, de Sharon Bolton (Pocket, "Thriller")
La Chasse sauvage, de Laetitia Bourgeois (10-18, "Gands détectives")
La Colonie des ténèbres, de Jérôme Bucy (Pocket, "Thriller")
Les Héritiers du mal, de Chelsea Cain (Pocket, "Thriller")
Le Livre des morts, de Glenn Cooper (Pocket, "Thriler")
Le Père et l'étranger, de Giancarlo De Cataldo (Métailié, "Suite italienne - noir")
Aesculapius, de Andrea H. Japp (J'ai lu)
Sang d'encre au 36, de Hervé Jourdain (Pocket, "Policier")
Horreur boréale, de Åsa Larsson (Folio, "Policier")
Le Livre de l'amour, de Kathleen McGowan (Pocket, "Best")
Le Passager silencieux, de Viviane Moore (Elytis)
Descendez-le à la prochaine, de San-Antonio (Fleuve noir, "San-Antonio")
Maigret et les témoins récalcitrants, de Georges Simenon (LGF, "Policier")
Les Chiens ne mordent pas, de Gunnar Staalesen (Folio, "Policier")
Au-delà du mal, de Shane Stevens (Pocket, "Thriller")
Grands caractères :
La Mort à nu, de Simon Beckett (Libra diffusio)
L'Enquête, de Philippe Claudel (À vue d'œil)
Plus fort que le doute, de Nicci French (À vue d'œil)
L'Heure d'avant, de Colin Harrison (À vue d'œil)
Au voleur !, de Carol Higgins Clark (Libra diffusio)
Nous savons tout, de Gregg Hurwitz (À vue d'œil)
Aesculapius, de Andrea H. Japp (Libra diffusio)
Le Bon usage des compliments, de Alexander McCall Smith (À vue d'œil)
On ne peut pas tout avoir, de Ruth Rendell (À vue d'œil)
Meurtre dans un jardin indien, de Vikas Swarup (Libra diffusio)
La Sanction, de Trevanian (À vue d'œil)
Liens : Sous les bruyères |La Chasse sauvage |L'Heure d'avant |Sang d'encre au 36 |Au-delà du mal |Meurtre dans un jardin indien |La Sanction |Les 39 marches et autres aventures de Richard Hannay |Le Voyeur |Belinda Bauer |Simon Beckett |Laetitia Bourgeois |John Buchan |Jérôme Bucy |Giancarlo De Cataldo |Catherine Fradier |Nicci French |Colin Harrison |Hervé Jourdain |Alexander McCall Smith |Viviane Moore |Ruth Rendell | San-Antonio |Georges Simenon |Vikas Swarup | Trevanian - 04/12 Prix littéraire: Montigny prime Patrick Graham
Quand chimie ne rime pas avec écologie
Novembre 1962, Berlin-Est. Le docteur Sterz se rend sur les lieux d'un crime où l'attend Klaus Kelmann de la Stasi. Il découvre le corps lacéré d'une femme d'une trentaine d'années. C'est une véritable boucherie tant le criminel s'est acharné. Dans un réduit, à l'écart, Hans le petit garçon est devenu mutique. En tant que thérapeute, Sterz décide d'aider l'enfant, malgré l'hostilité de la Stasi.
Mars 2006, Paris. Andersen se réveille alors qu'il rêve à des chauves-souris. Son père lui a transmis sa passion pour ces animaux, un père qu'il a perdu accidentellement, en même temps que sa mère, à l'âge de sept ans. Depuis, il a continué à s'enthousiasmer pour les chiroptères, gardant un lien avec les défunts. Il est devenu informaticien pour satisfaire son autoritaire grand-mère. Mais les chiroptères et autres pipistrelles occupent sa vie. Avec un camarade d'enfance, il a crée un site Internet qui fédère quelques passionnés. Par son métier, il est appelé à intervenir chez Naturalis, une multinationale de la chimie, qui vient de mettre au point le premier insecticide atoxique. Leur site Internet subit un "defacement", alors que la compagne de communication sur ce produit commence. Le film d'amateur, qui remplace le spot de la société montre le corps d'une femme assassinée au couteau et un homme qui, après un dernier sursaut, meurt en direct. Le seul élément caractéristique pour situer le lieu est une fenêtre à la forme atypique et, de façon fugace, une vue d'une flèche d'église. Andersen, pour travailler efficacement, cherche à en savoir plus. Ces morts ont-ils un lien avec Naturalis ? Après quelques coups de téléphone donnés de manière confidentielle, on lui demande de se borner à sécuriser le site. Il retrouve une communication avec une personne du site de Vernon, près de Bourges, où se fabrique le nouvel insecticide. Anderson décide de se rendre sur place, espérant secrètement, retrouver la flèche de l'église du film. C'est le point de départ d'une aventure pleine de risques et de dangers. Sterz est appelé sur les lieux d'un nouveau meurtre à la mise en scène identique, une femme mutilée sauvagement et un enfant en état de choc.
Comme dans son thriller précédent (La Chambre d'ambre - Belfond, 2009, réédité en poche chez Pocket en 2010), Jérôme Bucy met en scène un personnage que rien ne préparait à vivre une telle aventure. Il place son héros dans une situation qui ne le concerne pas directement, où il est contraint, cependant, de progresser car des substances touchent à l'objet de sa passion. Plus que découvrir les responsables et les motivations d'un crime, d'une crise de folie, il cherche ce qui pourra l'aider à protéger ses protégés, en l'occurrence les chiroptères objet de tous ses soucis. Il se retrouve, ainsi, à enquêter sur un meurtre ancien, à remonter une piste qui l'amène, par déduction, réflexion, à rencontrer d'autres amateurs, à découvrir des liens qui unissent des situations similaires entre deux époques.
Les chiroptères, fil conducteur, partagent la vedette avec le héros. L'auteur donne sur cet ordre biologique, nombre d'informations passionnantes. Il détaille leur mode de vie, leur comportement social et les capacités physiques exceptionnelles de ces petits mammifères nocturnes. Il offre une vision nouvelle de ces petits animaux qui, par leur aspect, ont été considérés comme l'image du mal.
Pour faire vivre son intrigue, il anime des personnages étonnants. Outre un héros atypique, il compose une galerie d'acteurs aux profils psychologiques étudiés. Il met en avant leur côté insignifiant, banal, quotidien, leur retenue et leur maladresse en société. Bien que privilégiant la réflexion à l'action, l'auteur signe quelques scènes particulièrement violentes.
Avec La Colonie des ténèbres, Jérôme Bucy nous livre un thriller de haute tenue pour son intrigue soignée, le travail d'orfèvre pour faire concorder les parcours sur l'échelle du temps jusqu'à une conclusion pour le moins inattendue et dont il a le secret. Un régal !
Nominations :
Prix du Meilleur polar francophone 2010
Grand prix de la littérature policière - roman français 2010
Citation
Là où l'humanité dévoile sa face cachée, ses péchés livrés du bout des lèvres pour être absous et enterrés, ses fantasmes, ses perversions. Tous les visages de la culpabilité expulsés dans un souffle. Une fenêtre qui s'ouvre sur le monde des ténèbres.