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Public averti
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Leslie Boitelle
Paris : Fleuve noir, avril 2010
580 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-265-08849-8
Coll. "Thriller"
Humain, post-humain...
DAEMON... Un acronyme en fait, pour : "Disk And Execution Monitor"... Un programme informatique créé pour être permanent et exécuter des opérations spécifiques à des dates déterminées, ou en réponse à des réactions informatiques caractérisées. Et le démon, ici, c'est Matthiew Sobol, le créateur de ce programme apocalyptique, génial développeur de jeux vidéo, décédé au moment où l'action commence. Avant de mourir, il a lancé son programme qui infiltre à présent tous les réseaux de la planète, tous les systèmes, réalisant des transferts bancaires et ordonnant des exécutions... Cela commence par le meurtre de deux informaticiens de la société CyberStorm, dont il était le directeur technique, et se poursuit par une ahurissante escalade affectant autant l'armée que la CIA ou le FBI, et demain la terre entière. Nul n'est à l'abri. Moins encore l'inspecteur Sebeck, obscur flic de comté, convoqué sur les premières scènes de crime et à qui Sobol va confier ses aveux cybernétiques. Pourquoi lui ? Pourquoi un flic sans grand éclat, quand Sobol aurait pu faire du Président lui-même son interlocuteur post mortem ? Et puis que cherche-t-il ? Dans la folie qui l'envahit, on sent poindre une critique de la culture américaine, tout un questionnement intelligent sur les rapports entre la démocratie et les technologies de rupture. Le thriller s'inscrit pourtant fortement dans un romanesque à l'usage des gamers, avec son jargon informatique trépignant de MMOG et scripts obscurs. Un roman pour gamers enlevé, convulsif et sensiblement éloigné tout de même de la mièvrerie des délires à la Rambo cinétique, nourrissant derrière sa très forte fascination pour la planification qu'autorise l'univers informatique, un horizon proprement chamanique, grand must du romanesque contemporain, scrutant une possible post-humanité à laquelle le monde cybernétique n'en finit pas d'appeler.
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