Le Fils des brûlés

Rien de nouveau sous le soleil. Elle aurait pu se passer d'un tel avertissement. Ariel est très prudente, elle l'a été toute sa vie. Mais la prudence s'est révélée insuffisante. C'est une stratégie uniquement défensive.
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jeudi 21 novembre

Contenu

Roman - Thriller

Le Fils des brûlés

Social - Urbain MAJ mercredi 11 mai 2011

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 17,9 €

Voir plus d'infos sur le site livresque-du-noir.fr (nouvelle fenêtre)

Laurent Brard
Paris : Plon, mai 2010
264 p. ; illustrations en noir & blanc ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-259-21001-0
Coll. "Nuit blanche"

Actualités

  • 24/06 Blog: Claude Le Nocher pense à vos vacances
    Sur un tempo très rock'n roll impulsé par deux morceaux de Roy Orbison, Claude Le Nocher dévoile sa sélection de "50 polars de l'été" à travers une de ces présentations vidéo montrant les couvertures des livres en musique mais sans commentaires dont il est coutumier. On appréciera, de celle-ci, le rythme de défilement des images, suffisamment lent pour que l'on puisse bien voir puis noter titre et nom d'auteur, et les différents "glissés" par lesquels on passe d'une couverture à l'autre. Le panachage est varié – mais l'on note tout de même peu de "poids lourds" au palmarès tandis que se repèrent plusieurs primoproductions – par exemple l'un des premiers titres de la nouvelle collection "Nuit blanche" des éditions Plon, Le Fils des brûlés de Laurent Brard ; Paris Noir, le premier recueil à figurer au catalogue de la collection "Asphalte noir" des éditions Asphalte ; le premier roman de Karim Madani, Cauchemar périphérique...
    Peu avant d'annoncer sa sélection estivale, Claude Le Nocher a procédé à un petit aménagement sur son blog – désormais ses chroniques de livres sont rassemblées sur un blog annexe, ABC Polar, qui ne contient que les chroniques. Elles sont consultables soit en "tournant" les pages web comme elles viennent, soit en explorant le classement alphabétique par noms d'auteurs. Pour les informations plus générales concernant par exemple les festivals, les interviews, les "portraits chinois", ou les sélections de livres en vidéo, il faut rester connecté à Action-Suspense.
    Liens : Paris Noir |Cauchemar périphérique |Karim Madani |Laurent Brard

Le poids du silence

Oscar Bellem est un gamellard. Entré dans la police parce qu'il fallait bien bouffer, il aspire à une vie pépère dans sa bonne ville de Sarole. Sa lettre de démission est à peine postée qu'il est contacté par mail par quelqu'un qui se fait appeler "Le Fantôme". Celui-ci remet sur le tapis une affaire vieille de douze ans. La seule vraie affaire qu'il ait eut à gérer dans son simulacre de carrière. Un fiasco.
Pourquoi cette histoire qui continue de le hanter ressort maintenant ? Qui est ce "Fantôme" ? Que veut-il ? Quel rapport entre le meurtre de la jeune Cécilia et ce double parricide qui a marqué les esprits des Sarolais ?
Sarole. Petite ville où tout le monde se connaît, et surtout où le passé pèse de tout son poids sur les âmes et les langues des habitants. Comment atteindre la vérité quand l'omerta règne sur la ville ?
Bellem est un anti-héros, parfois exaspérant, à la limite de la beaufitude. On se demande même comment il a pu réussir le concours d'entrée dans la police. On a envie de le bousculer, de lui donner un coup de pied au cul pour qu'il se prenne en main. Il se traîne cette vieille affaire tel un boulet qui l'empêche d'aller de l'avant. Mais contre toute attente, il va se donner à fond pour répondre à toutes ces questions, éliminer ces doutes. Une ultime (en)quête cathartique afin de pouvoir, enfin, tourner la page.
Le Fils des brûlés est un vrai polar social dans lequel Laurent Brard ne respecte aucun des codes du genre. Il les effleure, les titille mais suit toujours sa propre voie. Il joue sur les relations humaines, les non-dits, avec brio. Il nous livre, à travers Sarole, un instantané criant de vérité sur la vie d'une petite ville de province, avec ses croyances, ses démons, ses secrets. Le Fils des brûlés est un polar à part, mais finalement on s'y retrouve. Parce qu'on y parle de l'humain, de son passé, de ses choix. Et que quelque part, ça parle un peu de nous.

Citation

Il préférait oublier, se détourner, éviter d'en parler, comme tout le monde dans la région.

Rédacteur: Fabien Hérisson vendredi 25 juin 2010
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