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Inédit
Tout public
Traduit du par Édith Ochs
Paris : Sonatine, avril 2010
500 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-35584-037-1
Actualités
- 24/11 Prix littéraire: Pete Dexter à l'honneur
- 05/04 Prix littéraire: Sélections et présélections...
Il y a les prix noirs, et les autres qui, sans couleur particulière (pour tant est que le noir en soit une), accrochent régulièrement un, voire des polars (ou assimilés tels) à leur sélection et parfois à leur palmarès...
Côté noir, nous venons de découvrir les titres retenus pour les mois de février et de mars par les jurés du prix du meilleur polar des lecteurs de Points :
- Origine, de Diana Abu-Jaber
- Les Courants fourbes du lac Tai, de Xiaolong Qiu.
Et côté "acolore", plus précisément en ce qui regarde le 37e prix du livre Inter, nous voyons figurer dans la liste des présélectionnés :
- Des femmes disparaissent, de Christian Garcin (Verdier)
- et Enlèvement avec rançon, d'Yves Ravey (Minuit).
Liens : Des femmes disparaissent |Diana Abu-Jaber - 01/04 Édition: Parutions de la semaine - 1er avril
Origines (avec un "s" ça change)
Une des raisons qui a poussé Lena Dawson à devenir spécialiste des empreintes est l'absence de contact avec les victimes. Mais, malheureusement, c'est ce qui va lui arriver un matin en embauchant. Lena travaille à la police scientifique de Syracuse, État de New York, et entrant à son bureau elle va tomber face-à-face avec Erin Cogan. Son enfant de deux mois vient de mourir. Pour les médecins, c'est une triste mort subite du nourrisson. Pour Erin Cogan, qui a entendu du bruit dans sa maison, avant de découvrir son petit sans vie, c'est peut-être un meurtre, et elle a absolument besoin que Lena, spécialiste des empreintes, vienne faire un relevé précis chez elle... Lena que mystérieusement cette femme ne laisse pas indifférente, va jeter un œil au dossier.
Souvent dans le polar le héros se doit d'être "torturé", c'est le cas ici, mais il n'y a rien d'artificiel. Les fêlures de Lena Dawson sont très travaillées, et elles servent parfaitement l'intrigue (ce questionnement sur les origines), sont très bien décrites et ce personnage auquel il est difficile de s'attacher est particulièrement marquant. Une chose est sûre à la lecture de ce premier roman, vous n'irez pas passer l'hiver à Syracuse tellement les descriptions de froid vous glacent (comparaison facile mais tellement vraie). Les considérations météorologiques étant passées, force est de constater le talent de Diana Abu-Jaber qui signe ici un excellent livre.
On en parle : Alibis n°36
Nominations :
Grand prix de la littérature policière - roman étranger 2010
Prix du meilleur polar des lecteurs de Points 2011
Citation
Tant qu'elle parle, sa voix commence à résonner en moi. Elle prend la forme d'un vieux souvenir... Comme si c'était quelqu'un que j'avais connu il y a très longtemps, et pour moi, cette sensation, rare, est aussi perturbante que de se réveiller en voyant un fantôme.