Dernière station avant l'autoroute

Le professeur Pazan devait vous parler du carnet de Robert Cecil et des différentes possibilités à son sujet. Le déchiffrage de ce carnet est la clé de tout ça. La fortune des Tudors n'a jamais été retrouvée et son existence jamais attestée. De nos jours, elle vaudrait des milliards.
Steve Berry - Le Secret des rois
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

La Cité sous les cendres
Dix ans ont passé depuis que Danny Ryan et son fils ont dû fuir Providence et la vengeance d'une fami...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

jeudi 26 décembre

Contenu

Bande dessinée - Noir

Dernière station avant l'autoroute

Psychologique - Urbain MAJ mercredi 29 septembre 2010

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

À partir de 15 ans

Prix: 17 €

Didier Daeninckx (scénario), Mako (dessin)
Scénario adapté de l'œuvre de Hugues Pagan
Domnok (coloriste)
Paris : Casterman, août 2010
104 p. ; illustrations en couleur ; 26 x 19 cm
ISBN 978-2-203-02946-0
Coll. "Rivages/Casterman/noir"

Actualités

  • 22/11 Radio: La rentrée d'Ondes noires
    La onzième saison d'Ondes noires - l'émission animée sur Agora FM Côte-d'Azur par Corinne Naidet et Jacques Lerognon de l'association La Noir'rôde - compte déjà trois épisodes, disponibles en baladodiffusion ou bien que l'on peut écouter en direct. Voici un bref survol de ce que Jacques et Corinne ont repéré en ces mois d'automne...

    Épisode 1 - 6 octobre
    La saison s'inaugure avec un nouveau générique : "Intro", un morceau interprété par deux anciens guitaristes de Lou Reed, Steve Hunter et Dick Wagner. Sur la première partie plane l'ombre de Raymond Chandler puisque les trois romans évoqués ont tous un rapport avec le romancier - soit avec son écriture, soit avec son héros Philip Marlowe :
    - Signé Mountain, de Peter Corris (traduit par Catherine Cheval. "Rivages noir")
    - Coup de sang, de Declan Hugues (traduit par Aurélie Tronchet. Gallimard "Série Noire")
    - Le Roi des ordures, de Jean Vautrin (Rivages noir).
    Pour la seconde partie, Jacques et Corinne mettent leurs coups de cœur littéraires au diapason du slogan qu'ils ont choisi pour leurs "ondes noires" ("L'émission polar la plus rock de la bande FM") :
    - Phil Spector, une biographie de Mick Brown traduite par Nicolas Richard (Sonatine)
    - Salty, de Mark Haskell Smith (traduit par Julien Guérif. "Rivages noir")
    Cette seconde partie est marquée par un hommage rendu à Michèle Witta, bibliothécaire à la BiLiPo dont on a maintes fois croisé le nom ici même quand il fallait signaler l'une ou l'autre des nombreuses conférences qu'elle a données dans tel ou tel festival noir et qui est décédée le 29 septembre. Mais il y a aussi une note réjouissante : un entretien avec Marc Heim, un libraire assez particulier qui a imaginé d'ouvrir une librairie-coutellerie... histoire d'assouvir simultanément deux de ses passions, la lecture et les couteaux de collection. Et si l'on vous dit qu'en plus, sa littérature de prédilection est noire et policière... L'endroit est suffisamment intriguant pour que nous ayons choisi en guise d'illustration non pas le logo de la Noir'rôde mais l'enseigne de ladite librairie : Enquêtes et bizarreries - 5 rue Barberis, 06300 Nice. Tél. : 04.93.26.98.77.

    Épisode 2 - 20 octobre
    Une petite note italienne pour cette émission, avec tout d'abord l'évocation d'un roman "mafieux" d'Arturo Buongiovanni - un avocat rompu à la défense des repentis de la mafia : Repenti (traduit par Patrick Vighetti. La Fosse aux ours). La virée italienne se poursuit de façon... internationale avec The American (de Martin Booth, éditions Florent Massot), écrit par un Anglais et dont le personnage principal est un autre Anglais - mais qui se déroule en Italie (quand même !) Et Jacques de mentionner au passage un de ces mystères de la traduction qui font sourire : le titre anglais de l'édition française n'a rien à voir avec le titre original, A Very Private Gentleman... On quitte l'Italie gastronomiquement - parce qu'en pensant "Italie" on a souvent l'eau à la bouche...), avec un livre de cuisine préparé par Claire Dixsaut (éditions Agnès Viénot), A table avec les Tontons : des "recettes de bistrots" tirées de quelques fameux (!) films noirs, dont Les Tontons flingueurs.
    La seconde partie de l'émission est tout entière occupée par un entretien téléphonique avec Marc Villard qui présente quelques-uns de ses livres, notamment Zigzag, un recueil de nouvelles écrit avec Jean-Bernard Pouy sur le principe suivant : chacun des auteurs a établi une liste de dix thèmes récurrents dans ses romans qu'ils se sont échangés, et Marc Villard d'écrire dix nouvelles à partir des thèmes de JBP... et vice versa.

    Épisode 3 - 3 novembre
    Une émission 100 % chroniques cette fois - une première partie "toute BD", et une seconde, elle, 100 % romans.
    Les albums
    - Le Kid de l'Oklahoma, d'après un roman d'Elmore Leonard, dessiné par Oliier Berlion (Rivages/Casterman)
    - Dernière station avant l'autoroute, d'après un roman de Hugues Pagan scénarisé par Didier Daeninckx, dessiné par Mako (Rivages/Casterman)
    - Blacksad tome 4 : "L'enfer, le silence" (Guarnido & Canales, Dargaud) - on se souvient que le dessinateur était il y a peu au micro de Nathalie Piolé sur TSF Jazz...
    Les romans
    - En premier lieu, un livre qui justement n'est pas un roman mais une étude sur un romancier, Paco Ignacio Taibo II parue aux éditions L'Atinoir : Lénine à Disneyland. L'ouvrage, en fait une réécriture de sa thèse universitaire, est signé Sébastien Rutès.
    - La Rivière de sang, de Jim Tenuto (traduit par Jacques Mailhos. Éditions Gallmeister)
    - Nager sans se mouiller, de Carlos Salem (traduit par Danielle Schamm. Actes Sud "Actes noirs").
    Liens : Phil Spector, le mur de son |Signé Mountain |Coup de sang |La Rivière de sang |Nager sans se mouiller |Salty |Mick Brown |Peter Corris |Declan Hugues |Marc Villard |Jean-Bernard Pouy |Elmore Leonard |Didier Daeninckx |Paco Ignacio Taibo II |Sébastien Rutés |Jim Tenuto |Carlos Salem |Mark Haskell Smith |La Noir'Rôde

  • 17/10 Prix littéraire: Lauriers à Cognac

C'est moche une ville, la nuit

Il est officier de police judiciaire, chef du groupe de nuit. Son quotidien est fait de cadavres encore tièdes dans des chambres d'hôtels anonymes, de froides conversations avec ses hommes, de rapports de constatations où les mots finissent par ne plus signifier grand-chose pour lui. Parce qu'il a lâché prise depuis longtemps, hanté par des fantômes qui viennent régulièrement lui rendre visite, sous la forme du corps ensanglanté d'une fillette dans sa bâche en plastique... Rien ne semble destiné à le faire sortir de cet état de déliquescence, et surtout pas le suicide de ce sénateur dans un hôtel quatre étoiles, affaire sur laquelle il est censé enquêter. En fait, l'officier de police judiciaire n'aime qu'une chose : la nuit... Mais ses supérieurs ont très envie de le ramener à la surface, histoire de lui faire redécouvrir le jour et les joies du commissariat de quartier...

Hugues Pagan a été flic avant d'écrire, et on peut lire sur la jaquette de cet album : "Son expérience du terrain lui permet d'être au plus près de la réalité et confère à chacune de ses créations une vraie densité." Glauque réalité : les romans de Pagan sont tous d'une grande noirceur et ses personnages ignorent en général la signification d'expression comme – au hasard – prendre la vie par le bon côté des choses... Ce flic de nuit – qui restera anonyme jusqu'à la dernière page – n'échappe pas à la règle et c'est sa vie sinistre qu'il nous est donnée de suivre. Didier Daeninckx, qui a adapté le roman, en a bien entendu conservé le côté sombre, et Mako a su, lui, trouver les expressions qu'il fallait sur les visages de cet homme à la dérive. Et il le fait évoluer dans des décors à la mesure de son état d'esprit. Il ne faut pas se fier à la quatrième de couverture, qui semble promettre au lecteur un récit d'enquête classique sur fond d'affaire politique. Non. Dernière station avant l'autoroute est une vraie plongée dans le noir le plus épais, le plus poisseux, au cœur d'une âme en perdition. La couverture, elle ne ment pas.


On en parle : L'Indic n°7

Récompenses :
Prix Cognac Meilleur Album BD One Shot 2010

Citation

Joséphine, technicienne de surface, exécutée à domicile, avait eu droit à une mort qui n'était pas à sa taille. Son meurtre faisait au moins trois ou quatre pointures de trop. Les énigmes avaient cessé de me fasciner. Celles des autres aussi bien que les miennes.

Rédacteur: Frédéric Prilleux samedi 01 mai 2010
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page