Contenu
Patagonia Tchou-tchou
Poche
Inédit
Tout public
Traduit de l'espagnol (Argentine) par Jean-François Gérault
Paris : Rivages, octobre 2010
272 p. ; 17 x 11 cm
ISBN 978-2-7436-2146-9
Coll. "Noir", 792
Deux minutes d'arrêt
Que se passe-t-il lorsque deux bras cassés décident de prendre un train en otage pour libérer le frère de l'un des deux ? Les deux hommes en question, aux surnoms évocateurs (Butch Cassidy et Bairoletto) n'avaient certes pas imaginé que la chose serait aisée... Mais ils n'avaient pas imaginé que les otages seraient des touristes antimondialistes prêts à leur prêter main forte. Ils n'avaient pas imaginé non plus que le chauffeur du train se joindrait si facilement à eux, prompt à saisir cette occasion inespérée de se divertir, qu'un candidat à l'élection présidentielle tenait à tourner un reportage à la sortie du train, que parmi les otages se trouverait une jolie Hollandaise aux jambes blanches, un commissaire spécialisé dans les grillades à peu de frais, un mécanicien russe frappé de surdité quand ça l'arrange et, cerise sur le gâteau, une jeune femme prête à accoucher. Bref, ils n'avaient pas prévu grand-chose.
Il faut dire que Butch Cassidy se sert des mémoires du vrai Butch Cassidy qui n'est autre que son oncle ou son grand-père (sa mythologie familiale est assez floue sur le sujet), pour mener à bien son entreprise et que tout prestigieux qu'il soit, l'illustre oncle ou grand-père n'avait jamais été confronté à ce genre de situation.
La "Trochita", ce vieux petit train brinqueballant qui traverse la Patagonie est donc le théâtre d'une odyssée épique où les scènes drôles se succèdent au rythme des gares, au rythme des repas, au rythme des surprises. Tout comme ses personnages, Raúl Argemí ne recule devant rien. Embarqué dans ce drôle de western ferroviaire, il fait face à tous les obstacles, n'ayant jamais peur de jouer avec les clichés et les scènes cocasses, allant jusqu'à organiser un match de foot entre les Argentins et le reste du monde. Un roman qui se lit d'une traite, entre deux gares, et les personnes accompagnant les voyageurs sont priées de rester à bord : plus on est de fous...
On en parle : La Tête en noir n°147
Citation
Vous voyez ? Bertolt Brecht avait raison... Les Allemands ne pourront jamais faire de révolution, parce qu'ils ne peuvent pas prendre une gare s'ils n'ont pas leur ticket de quai.