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Traduit de l'anglais (États-Unis) par Fabrice Pointeau
Paris : Sonatine, août 2008
500 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-35584-013-5
Actualités
- 31/03 Librairie: Paul Cleave et Roger Jon Ellory à Millepages
- 12/05 Édition: Mai au Livre de Poche
Quelques nouvelles noires pour être bien en mai au Livre de Poche...
Tout d'abord le résultat du vote mensuel des jurés du prix des lecteurs: en avril ils ont élu dans la catégorie "polar" Seul le silence, de Roger-Jon Ellory.
Puis un anniversaire... En ce mois de mai, le Livre de Poche fête les trente ans de présence à son catalogue de Mary Higgins Clark, auteur à succès s'il en est dont tous les romans s'inscrivent à un moment de leur "carrière" en tête des listes des meilleures ventes. Pour marquer cet anniversaire, l'éditeur a réalisé un coffret de collection pour La Nuit du renard.
Paru en 1977 aux États-Unis sous le titre AÂ Stranger is Watching, il sort en France en 1979 dans une traduction d'Anne Damour aux éditions Albin Michel, qui inaugurent avec lui leur fameuse collection "Spécial Suspense" (laquelle compte aujourd'hui vinght-deux des vingt-six romans écrits par la célèbre Américaine). Ce roman la révèle au public francophone - avec panache puisqu'il obtient en 1980 le Grand prix de littérature policière (prix créé en 1948 par Maurice Endrèbe qui récompense annuellement un roman français et un roman étranger parus dans l'année).
Reste un petit mystère... qu'a donc de particulier cette "édition collector", en dehors de la pastille rose "Édition anniversaire Mary Higgins Clark" et de la mention, en bas de première de couverture, "Édition collector" ? Même en consultant les pages web concoctées par Le Livre de Poche à l'occasion de cet anniversaire, pas moyen de découvrir un descriptif détaillé de cette édition spéciale. Mais après tout, ne parle-t-on pas d'une "reine du suspense" ?
Liens : Roger Jon Ellory - 13/04 Prix littéraire: Sélection d'avril du prix des lecteurs du Livre de Poche polar
- 18/01 Prix littéraire: Votez pour votre polar préféré
- 27/09 Site Internet: Une interview vidéo de R. J. Ellory
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- 31/03 Prix littéraire: Prix Nouvel Obs Bibliobs du roman noir, le verdict
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Tous n'étaient pas des anges
Seul le silence débute comme un roman d'enfance, genre dont la littérature américaine a le secret. Dans la ferme familiale, Joseph Vaughan vit une enfance heureuse à Augusta Falls, en Géorgie, entouré de son père, de sa mère, du vieux Reilly Hawkins, de la famille Kruger et d'Alexandra Webber, son institutrice. Une enfance champêtre entre nature et école communale. Mais la petite maison dans la prairie se transforme très rapidement en Amityville. Sous la forme d'une plume blanche au vol imprévisible, la Mort s'invite dès les premières pages et ne quittera plus le roman jusqu'à son terme. Ce qui s'annonçait comme une saga américaine prend les atours du thriller. Et le parcours du personnage principal, à défaut de quête du bonheur, tourne à l'obsession de la vérité. Le lecteur est alors emporté dans une chasse au serial killer de longue haleine. Celle-ci se déroule sur plus de trente années, entre la Géorgie et New York, depuis une Amérique post Grande Dépression qui observe à distance la montée du nazisme jusqu'à la fin des années 60 et la chute d'une société patriarcale, en passant par une guerre dont le pays n'a pu se tenir à l'écart très longtemps.
Dès les premières lignes, le lecteur sait comment va se terminer le roman. RJ Ellory prend le parti de le dire, et insère dans le récit des retours vers le futur afin de le rappeler. Seul le silence étonne cependant car au-delà de la prouesse de l'auteur, qui a su préserver une tension narrative intacte en tenant secret le nom du coupable jusqu'à la dernière page et en nourrissant l'exaspération du lecteur de voir le sort s'acharner sur ce pauvre Joseph Vaughan, ce roman porte en lui l'image de la chute du rêve américain lequel tourne au cauchemar quand cette société révèle ses penchants xénophobes, quand la figure du père se brise et inspire davantage de crainte que de sentiment de sécurité. Ce n'est pas un hasard si le roman s'ouvre sur la mort du père de Joseph Vaughan.
On en parle : La Tête en noir n°138 |La Tête en noir n°136 |Le Magazine littéraire - Hors-série n°17
Récompenses :
Prix du Livre de poche - Le choix des libraires 2010
Prix Nouvel Obs BibliObs du roman noir étranger 2009
Nominations :
Prix des lecteurs du Livre de poche polar 2010
Prix Nouvel Obs BibliObs du roman noir étranger 2009
Prix Virtuel du Polar 2009
Citation
Il me semble qu'il est passé beaucoup d'eau sale sous quelques ponts brûlés.