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Public averti
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Fabrice Pointeau
Paris : Sonatine, août 2008
500 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-35584-013-5
Actualités
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- 18/01 Prix littéraire: Votez pour votre polar préféré
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- 31/08 Prix littéraire: Nouvel Obs-Bibliobs recherche son jury
Au printemps dernier - le 31 mars - le jury de lecteurs rassemblé par le magazine Le Nouvel Observateur et son site littéraire Bibliobs attribuait les deux premiers Prix Nouvel Obs-BibliObs du Roman Noir - l'un récompensant un ouvrage français, l'autre un roman étranger.
L'événement ayant rencontré "un franc succès" selon les organisateurs, il a été décidé que le prix serait à nouveau décerné l'an prochain. Le recrutement des jurés est d'ores et déjà lancé.
Avant de préciser les modalités de candidature, rappelons les principes du prix : un comité de lecture présidé par Claude Péridel et composé de critiques, de libraires et de personnalités du spectacle présélectionnent dix romans noirs - cinq français, cinq étrangers - parmi ceux publiés entre le entre le 1er janvier et le 31 décembre 2009. Ces dix romans seront ensuite soumis à un jury d'une vingtaine de lecteurs qui auront été choisis sur lettre de motivation. Un livre sera élu dans chaque catégorie et sera couronné lors d'une cérémonie organisée au printemps 2010.
Pour faire partie du jury, il vous suffit d'écrire avant le 31 octobre 2009 (le cachet de la poste faisant foi) une lettre détaillée dans laquelle vous expliquez pourquoi vous aimez les romans noirs, ce que vous espérez de leur lecture, quelles sont vos habitudes de lecteur, qui sont vos auteurs préférés, etc. et de l'envoyer à l'adresse suivante :
Service littéraire du Nouvel Observateur
Prix du roman noir
10-12, place de la Bourse
75002 Paris
Vous pouvez aussi procéder par voie électronique en envoyant votre lettre par courriel
Pour mémoire, la première édition du prix avait récompensé Zulu de Caryl Férey (Gallimard) et Seul le silence de Roger Jon Ellory (Sonatine).
Liens : Zulu |Caryl Férey |Roger Jon Ellory - 28/08 Édition: Nouveautés de la semaine romans & nouvelles
- 31/03 Prix littéraire: Prix Nouvel Obs Bibliobs du roman noir, le verdict
- 31/03 Prix littéraire: Prix Nouvel Obs BibliObs du roman noir 2009
Tous n'étaient pas des anges
Seul le silence débute comme un roman d'enfance, genre dont la littérature américaine a le secret. Dans la ferme familiale, Joseph Vaughan vit une enfance heureuse à Augusta Falls, en Géorgie, entouré de son père, de sa mère, du vieux Reilly Hawkins, de la famille Kruger et d'Alexandra Webber, son institutrice. Une enfance champêtre entre nature et école communale. Mais la petite maison dans la prairie se transforme très rapidement en Amityville. Sous la forme d'une plume blanche au vol imprévisible, la Mort s'invite dès les premières pages et ne quittera plus le roman jusqu'à son terme. Ce qui s'annonçait comme une saga américaine prend les atours du thriller. Et le parcours du personnage principal, à défaut de quête du bonheur, tourne à l'obsession de la vérité. Le lecteur est alors emporté dans une chasse au serial killer de longue haleine. Celle-ci se déroule sur plus de trente années, entre la Géorgie et New York, depuis une Amérique post Grande Dépression qui observe à distance la montée du nazisme jusqu'à la fin des années 60 et la chute d'une société patriarcale, en passant par une guerre dont le pays n'a pu se tenir à l'écart très longtemps.
Dès les premières lignes, le lecteur sait comment va se terminer le roman. RJ Ellory prend le parti de le dire, et insère dans le récit des retours vers le futur afin de le rappeler. Seul le silence étonne cependant car au-delà de la prouesse de l'auteur, qui a su préserver une tension narrative intacte en tenant secret le nom du coupable jusqu'à la dernière page et en nourrissant l'exaspération du lecteur de voir le sort s'acharner sur ce pauvre Joseph Vaughan, ce roman porte en lui l'image de la chute du rêve américain lequel tourne au cauchemar quand cette société révèle ses penchants xénophobes, quand la figure du père se brise et inspire davantage de crainte que de sentiment de sécurité. Ce n'est pas un hasard si le roman s'ouvre sur la mort du père de Joseph Vaughan.
On en parle : La Tête en noir n°138 |La Tête en noir n°136 |Le Magazine littéraire - Hors-série n°17
Récompenses :
Prix du Livre de poche - Le choix des libraires 2010
Prix Nouvel Obs BibliObs du roman noir étranger 2009
Nominations :
Prix des lecteurs du Livre de poche polar 2010
Prix Nouvel Obs BibliObs du roman noir étranger 2009
Prix Virtuel du Polar 2009
Citation
Il me semble qu'il est passé beaucoup d'eau sale sous quelques ponts brûlés.