k-libre - auteur - Sylvie Rouch

John, ici présent, est pratiquement le meilleur que vous puissiez trouver. Il est voleur dès le matin à son réveil et il l'est encore le soir quand il va se coucher. Jamais une pensée honnête ne lui a traversé la tête. S'il avait une tournure d'esprit plus tortueuse encore, vous pourriez vous servir de lui comme d'un tire-bouchon.
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Sylvie Rouch

MAJ jeudi 11 novembre 2010
© D. R.

Biographie Sylvie Rouch


Naissance à Bois-Colombes le 04 octobre 1953.
Sylvie Rouch a très tôt préféré le sable aux pavés, les grands espaces aux salons confinés, le vent du large au vent en poupe. En 1970, bac D en poche (D comme dépotoire, disait son prof de physique-chimie), elle part aux États-Unis dans le cadre des échanges de l'American Field Service. Vit à Baltimore, chante Dylan, voit Black Sabbath en concert au Civic Center, marche à Washington contre la guerre du Viet-Nam, assiste à la dernière d'une troupe de la scène new-yorkaise qui chante à poil "Let The Sun Shine".
À son retour, elle s'inscrit à la fac de Caen où elle débute des études d'anglais, découvre Capote, Faulkner, Steinbeck, Mailer et autres monstres de la littérature américaine, et fait les quatre cents coups avec des Khâgneux fondus de nouveau roman qui, eux, s'enflamment pour le Moderato Cantabile de Marguerite Duras.
En 1976, année caniculaire : direction les plages du Sussex. "And Sun", chante le grand Serge. Troque peu à peu son accent américain contre celui d'Oxford, vit dans une ferme, étanche sa soif au Six Bells (le plus populaire des pubs du comté d'Eastbourne). Tape sur une Remington achetée "tupence" dans un second-hand, un mémoire de maîtrise laborieux, intitulé "The Narrative Pattern In The Short Stories Of Roald Dahl".
En 1977, quitte la fac de Caen pour les bancs de la Sorbonne et monte à Paris (c'est ce qu'on dit en province). Obtient un CAPES qui la proclame Professeur Certifiée d'Anglais. Dès lors elle enseigne en lycée puis en collège.
Quitte vite la Capitale. Après un passage éclair à Lisieux où elle se prend d'affection pour une bande de soixante-huitards en lutte contre la peine de mort et les Q.H.S., elle s'ancre à Cherbourg où naît son fils Julien (meilleur jeune producteur de l'année 2010 !). Quand un nuage radioactif est... "arrêté par les barbelés de l'usine de retraitement" (parole du patron de la COGEMA), elle descend dans la rue avec les anti-nucléaires.
En 1982, elle fuit définitivement la Hague mais pas la Manche : Granville devient son port d'attache.
Elle y côtoie des fous de voile dont le navigateur Christophe Auguin et signe avec lui le récit de sa victoire au Vendée Globe Challenge. Elle y met au monde sa fille Anne (éternelle voyageuse à la voix sublime). Elle y côtoie également des fous de polars qui l'entraînent à participer à la genèse et à l'organisation du festival Les Visiteurs du Noir. Parmi eux, l'ami disparu et tenancier de La Vache noire (tabac/presse/polar), Patrick Desaint-Denis. S'y succèdent Dantec, Pouy, Vargas, Oppel, Battisti, Dessaint et toute la crème du néo-polar français... Le vivier grouille, palpite, agite et elle tombe dedans - il faut dire que ça faisait un bail qu'elle n'avait rien lu d'aussi stimulant. Elle qui balbutie dans le genre, publie coup sur coup chez Baleine Zoé s'en va-t-au ciel puis Meufs mimosas ("Le Poulpe"). Plus tard, la Monaco du Nord et ses pêcheurs de bulots inspireront largement Corps-Morts (couronné par le prix Polar dans la ville en 2007).
Dans les années 1990, elle lâche l'enseignement de l'anglais pour la documentation suite à l'obtention d'un CAPES interne. Besoin d'oxygène encore et toujours. Dans les murs aussi...
En 1999, crime de haute trahison : elle passe le Couesnon ("qui dans sa furie mit le Mont en Normandie").
Découvre la vie rennaise, se fait connaître grâce aux éditions du Carabe qui publient L'Homme du fleuve Niger, une apologie de la contemplation, illustrée d'un carnet de voyage au Mali réalisé par Kim, son compagnon de toujours. Rencontre des musiciens, ceux de Jack O'Lanterne ou du groupe Casse-Pipe (pour qui elle signe des textes) et se lie d'amitié avec les écrivains Gérard Alle et Denis Flageul. Est à l'affiche du tout premier festival de Lamballe, Noir sur la ville. Anime des ateliers d'écriture pour le GFEN en milieu scolaire, et pour la FOL, à la Maison d'arrêt et à la Prison des femmes. Anime aussi les premiers cafés polars de l'association Noir de Zinc tout en reprenant l'enseignement de l'anglais au lycée de Vitré, un challenge après un break de presque dix ans.
Au tournant du siècle, elle refait les valises...
Depuis, Sylvie Rouch vit dans un village des bords de Rance d'où les pêcheurs embarquaient jadis pour Terre-Neuve. À deux pas du barrage et de la cité corsaire. À quelques miles nautiques seulement du port de Granville et du havre de la Vanlée, son bout du monde. Elle continue de sillonner les chemins d'ici et d'ailleurs, cultive un jardin à la mémoire de ceux qui manquent, anime toujours quelques ateliers d'écriture, collabore à la revue culturelle de la Manche Territoire d'Expression, lit, écrit, respire et ne regrette rien.



Présence à un festival :

2013 : Polar'Encontre

2012 : Polar à la Plage | Polar'Encontre

2011 : Festival du polar de Villeneuve lez Avignon | Mauves en noir | Noir sur la ville | Paris noir | Salon du roman policier de Penmarc'h | Toulouse, polars du Sud

2010 : Noir sur la ville | Paris noir

2009 : Mauves en noir | Polar à la Plage

Bibliographie*

Nouvelle :

* Bibliographie actuellement recensée sur le site



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