k-libre - auteur - Jack London

Si Bodichiev s'était contenté de laisser parler ses interlocuteurs, sans s'exprimer lui-même sur les mérites d'un régime politique plutôt que d'un autre ; il voyait amusé, du coin de l'œil, que Viat ne faisait pas montre de la même retenue. Pas mécontent d'abandonner sa lecture d'un rébarbatif essai théosophique, Viat avait lui aussi réuni une cour de marchands français. Et comme il était notoirement dépourvu de flegme, le ton y avait été nettement plus polémique. On gesticulait au milieu des sièges, on argumentait en mauvais anglo-russe et en français hésitant, on prêchait qui pour le solidarisme, qui pour le capitalisme impérial.
Viat & Olav Koulikov - Souvenirs d'un détective à vapeur
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Jack London

MAJ mardi 06 décembre 2011
© D. R.

Biographie Jack London


Naissance à San Francisco le 12 janvier 1876.
Mort à Glen Ellen le 22 novembre 1916.
Il peut paraître singulier de parler de longévité concernant un gars disparu à quarante ans. C'est pourtant l'impression générale qui domine concernant Jack London. Ouvrier, pilleur d'huîtres, hobo, mendiant, pêcheur de phoques en mer du Japon, écrivain autodidacte, écolier socialiste, universitaire révolutionnaire, chercheur d'or au Klondike, romancier tragique (vingt-deux romans, dont quatre posthumes), correspondant de guerre, militant travailliste, terrien, éleveur sur son ranch de Glen Ellen, navigateur dans les mers du Sud à bord du Snark, un deux-mats de douze mètres qu'il a conçu lui-même, ethnologue malgré lui encore, et partout. La fulgurance et la violence de ses métamorphoses, presque maladives, qui auraient ébranlé l'équilibre d'une raison moins bien trempée dans le réel que la sienne, moins allègre, l'ont porté à écrire dans des registres, sur des "continents" littéraires et réels dont l'exploration auraient dû, si on s'en tient aux lois communes de l'expérience et du temps humains, lui prendre plusieurs vies. Et il a écrit pour vivre, pour obtenir sa pitance, comme il racontait des bobars, adolescent, pour mendier un repas ou pour s'attirer la sympathie d'un gibier de potence. Mais le succès sera fulgurant, massif et durable. Et voilà l'énigme : le succès public d’une critique sociale vécue comme aventure majeure de l’existence. Le Peuple d'en bas (1903) - celui de Londres -, Le Talon de fer (1908) -, anticipation révolutionnaire - Le Vagabond des étoiles (1915) –, les voyages immobiles, les réincarnations fabuleuses d'un détenu soumis nuit et jour à la camisole de force. Un succès tel que nos pires best-sellers actuels ne pourront jamais rivaliser. L'Appel sauvage (1903), Croc Blanc (1906), se vendent, à l'époque, à plusieurs millions d'exemplaires, dans la seule langue anglaise. Et en seize ans à peine (ses premiers récits du Klondike, qui lui vaudront la renommée de "Kipling du grand nord" sont publiés à partir de 1900), il s'impose comme un des maîtres de la nouvelle (dix-neuf recueils à son actif) notamment fantastique (fort admiré par Jorge Luis Borges), ou du récit d'anticipation ou préhistorique : Avant Adam (1907), La Peste écarlate (1915 ), La Force des forts (1914) dont le contenu politique s'avère singulièrement dégagé du marxisme-darwinisme qui les nourrit. Ses récits autobiographiques John Barleycorn (1912) – mémoires d'un buveur -, et La Route (1907)– les vagabonds du rail, vagabonds dont il fut - découvrent des sommets jusque-là inaperçus, sinon peut-être par Robert Louis Stevenson, depuis les mers du Sud encore, sommets au pied desquels le roman noir, bientôt, s'éveillera à son tour.


Bibliographie*

Romancier :

* Bibliographie actuellement recensée sur le site



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