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Traduit de l'anglais par Mathilde Martin
Paris : Rivages, mai 2009
375 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-7436-1978-7
Coll. "Thriller"
Actualités
- 18/11 Édition: Parutions de la semaine - 18 novembre
- 14/07 Revue: Lemonde.fr et ses 10 polars sélectionnés
- 03/07 Auteur: John Harvey interviewé
L'écrivain britannique, que l'on dit être un boulimique de l'écriture et surtout connu pour avoir donné vie au personnage de Charles Resnick - un flic d'origine polonaise basé au commissariat de Nottingham en Grande-Bretagne, grand amateur de jazz devant l'Éternel et ses créatures et compagnon de quatre chats aux noms très... jazzy - a été récemment interviewé d'une part par James Walker pour le compte du journal Left Lion - à lire en cliquant ici - et d'autre part par Bob Cartwright pour le magazine en ligne Shots magazine - à lire par là.
Une troisième interview est publiée dans le numéro 10 du Paperback Fanatic, le magazine anglais des collectionneurs de "pulps" des années 1960 et 1970,exclusivement disponible en version papier mais proposant un site internet en guise de vitrine à partir duquel on peut acheter les numéros disponibles. Dans cette interview sont plus particulièrement abordés les débuts de John Harvey en tant qu'auteur de "pulps". À noter que John Harvey tient un blog et que ses romans sont publiés en France par les éditions Rivages.
Liens : John Harvey
Éclaire un peu par là pour voir
On en a longtemps discuté, on s'est fâchés, plus vu, et puis on s'est remis ensemble, pour finalement conclure qu'Œdipe est le premier détective privé de la littérature (le whisky et l'imperméable en moins bien sûr), et Sophocle (Ve siècle avant J.-C.) l'inventeur d'un genre qui connaîtra son heure de gloire dans la deuxième moitié du XXe siècle. Tout vient à point à qui sait attendre. Seulement si Œdipe fait le malin en répondant aux énigmes du Sphinx, s'il court vers son horrible destin (véritable roman noir) en tentant désespérément d'y échapper, c'est qu'un peu auparavant, son père, le fameux Laïos, a lui aussi fait le malin, mais avec Chrysippe, le fils du roi Pélops, un jeune adolescent qu'il a enlevé pour en faire son amant. L'affaire fit grand bruit à l'époque. Le jeune homme, de honte, se suicida, et le roi Pélops appela alors sur Laïos la malédiction d'Appolon qui mitonna à l'encontre de la descendance de Laïos l'histoire que l'on sait.
Premier exemple d'enfant qui trinque quand les parents boivent, et surtout, premier exemple de non-dit familial, d'héritage transgénérationnel qui creuse patiemment ses galeries dans l'humus des générations avant de ressortir sous le nez des suivantes qui ne comprennent pas d'où ça vient. John Harvey, en fait le ressort de son roman, tout en donnant à ses personnages la possibilité de sublimer leur secret de famille. Ici, on ne dévoile rien ou si peu car, par ailleurs, Traquer les ombres c'est aussi plusieurs histoires d'amour, d'amitié, d'amour/amitié, c'est le sujet de la jeunesse à l'abandon en Angleterre, des minorités incomprises et enfin la difficulté d'être père, bon mari et bon flic. Beaucoup de sujets donc, peut-être un peu trop pour un seul livre, mais il est vrai que les secrets de famille savent bien se cacher dans la masse des événements d'une vie.
On en parle : Le Monde 2 n°282
Citation
Les maîtresses que l'on regrette sont celles que l'on aurait pu avoir.