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Alain Corneau
Biographie Alain Corneau
Naissance à Meung-sur-Loire le 07 août 1943.
Mort à Paris le 29 août 2010.
Fils d'un vétérinaire de campagne amateur de cinéma, Alain Corneau grandit sur les bords de la Loire où il apprécie le jazz et apprend à jouer de la batterie qu'il pratiquera dans divers groupes de musique à Orléans. Après des études de cinéma à l'IDHEC, il passe à la réalisation, s'orientant vers le genre policier hérité de sa passion pour les films américains, avec un ajout psychologique évident. Après un premier thriller d'anticipation dans le monde de la drogue, France société anonyme (1974) avec Michel Bouquet, il dirige des films policiers à la facture classique. Tout d'abord Police Python 357 (1976) avec Yves Montand et Simone Signoret, puis La Menace (1977) toujours avec Montand auquel il associe Carole Laure, et enfin l'un de ses chefs-d'œuvre, Série noire (1979), d'après Des cliques et des cloaques, de Jim Thompson, qu'il co-scénarise avec Georges Perec, et qui propose à l'affiche Patrick Dewaere, Marie Trintignant et Bernard Blier. Par la suite, il réalise avec Fort Sagane (1984), une vaste fresque historique, la plus chère du cinéma français à l'époque, proposant un rôle à la hauteur du talent de Gérard Depardieu, qui donne la réplique à Catherine Deneuve et Sophie Marceau. Après la Mauritanie, il se tourne vers l'Inde en adaptant Nocturne indien, d'Antonio Tabuccho avec Jean-Hugues Anglade et Clémentine Célarié en 1989 puis vers le Japon en 2002, quand il porte à l'écran Stupeur et tremblements, d'Amélie Nothomb, avec Sandrine Testud. C'est au lendemain d'un ultime thriller psychologique, qui relate la rivalité meurtrière entre deux femmes, Crime d'amour, en 2010, qu'il s'éteint non sans avoir reçu en 2004 le prix René-Clair décerné par l'Académie française et en 2010 le prix Henri-Langlois pour l'exemplarité de ses choix et de son parcours cinématographique. Il vivait depuis longtemps avec Nadine Trintignant.
Actualité
- 13/09 Télévision: La rentrée de FilmoTV
Lancée en 2009, FilmoTV est un pionnier de la VOD par abonnement (SVOD) dédié exclusivement au cinéma. Le service coûte 9,99 € par mois et permet d'accèder à quelques cinq cents films - proposés sans engagement et en mode illimité - de tous genres et de toutes origines. Un service accessible aussi bien sur tablettes et ordinateurs qu'à partir des box Numéricable ou Orange) qui se décline en sept chaines : "Grand écran", "Adrénaline", "Légende", "Familia", "Monde" et "Cinéastes". Pour cette rentrée, les films policiers sont en bonne place, mais également le réalisateur Bertrand Tavernier avec ses fictions documentées, Stanley Kubrick et ses versions de Shinig, Les Misérables, d'après le roman de Victor Hugo et leurs trois adaptations dont une mexicaine, et last but not least l'horreur à la française. Voici le programme partiel.
Grand écran :
- Double dose de Shining : cet automne, le terrifiant Shining se fait double. Stanley Kubrick avait en effet décidé, en 1981, de proposer deux versions différentes du film ; une pour les États-Unis et une pour l'Europe. Avec une préférence pour la version courte – la plus connue à ce jour - (113 minutes), le réalisateur a tout de même conservé la version longue qui affiche une demi-heure de plus.
- Spécial Di Caprio : les fans de Leonardo Di Caprio auront l'occasion de le retrouver dans trois films : Inception, Mensonge d'État et Blood Diamond.
Adrénaline :
- Polars urbains : c'est la rentrée, la ville se gonfle à nouveau de bruits et de tumultes... C'est le moment idéal pour un bistro de l'horreur spécial "Jungles urbaines". Dans un monde d'asphalte, un coin de rue sombre se révèle plus terrorisant qu'un sous-bois par nuit de pleine lune, un couloir de métro devient plus inquiétant qu'une grotte humide. Certes, cet univers se veut façonné par l'homme, mais il est devenu depuis longtemps une entité à part entière. Les monstres n'y sont pas surnaturels ou légendaires, mais tout simplement humains. Ce ne sont pas les moins féroces. À l'ardoise du bistro, notamment New Jack City, Bad Times, Le Boss... et le premier film de John McTiernan, Nomads.
- French frayeurs : non content de sa richesse en matière de cinéma d'auteur, de comédies, de films en costumes, de polar et de thriller, le cinéma français se plait également à proposer aussi du film d'horreur. Après tout, pourquoi le genre serait-il réservé aux Américains, aux Japonais, aux Coréens, aux Anglais, aux Néo-Zélandais, aux Italiens, aux Espagnols... bref, à tout le monde, sauf au cinéma français ? Des réalisateurs pleins de courage bravent cette malédiction. FilmoTV est fier de présenter un patchwork de l'effroi national. Un grand bond dans l'épouvante made in Dupont sous l'égide d'invités qui ont pour titre Djinns, Ogroff, Sur le seuil, Territoires...
Légende :
- Les polars français des années 1980 : si le polar est le genre français par excellence où s'illustrèrent aussi bien Jacques Becker que Gilles Grangier, Duvivier, Costa Gavras et Henri Verneuil, il comporte aussi quelques périodes clés, avec leurs spécificités et leurs singularités. Coincé entre la veine politique des années 1970, celle de Mocky ou de Boisset et les assauts des chaines de télévision des années 1980, les commissaires Moulin et autre Julie Lescaut, le film policier français traverse un mini âge d'or au détour de cette même décennie. Des metteurs en scène comme Alain Corneau et Jean Claude Missiaen se révèlent, d'autres se confirment à l'instar de Jacques Deray ou Alain Delon. Michel Audiard livre ses derniers et meilleurs dialogues en même temps que le genre se nourrit de ce qu'il y a de plus européen dans le cinéma américain.
C'est sur cette petite page de l'Histoire du cinéma que FilmoTV se penche aujourd'hui, soutenu par quelques titres emblématiques ou méconnus, aidé par deux spécialistes incontestables et pour cause. En tournant Tir groupé, Jean Claude Missiaen a écrit une partie de cette histoire (après être passé par la formation cinéphilique la plus ardente). Olivier Schwengler, de son côté, a consacré des heures de travail à servir le genre dont il est un des spécialistes reconnus. Tous les deux sont donc les invités autour de la table de FilmoTV.
Monde :
- Des Misérables : pour les passionnés des Misérables, FilmoTV ne propose pas une ni deux mais bien trois versions de la tragédie :
La plus célèbre d'entre elles date de 1934 et est signée Raymond Bernard avec Harry Baur et Charles Vanel. FilmoTV en propose la copie restaurée par Pathé et en trois parties ("Une tempête sous un crane"/"Les Thénardier"/"Liberté, liberté chérie"), soit 4 h 30 de projection !
En 1998, Bille August mettra Liam Neeson, Uma Thurman et Geoffrey Rush à l'affiche de ses Misérables.
Faisant office de curiosité, Los Miserables, la version mexicaine de Fernando A. Rivero, date elle de 1943.
Cinéastes :
- Tavernier documentariste : le nouveau film de Bertrand Tavernier, Quai d'Orsay tiré de la bande dessinée éponyme, sort le 13 novembre sur les écrans. Œuvre de fiction, il s'inspire pourtant de personnages et d'événements réels, à l'instar de précédents films du réalisateur tel que L'Appât.
Cette observation nous rappelle que complémentairement à ses fictions, Bertrand Tavernier a aussi développé une œuvre purement documentaire qui s'enrichit de façon régulière sur les rappelés pendant la guerre d'Algérie, les cités, les victimes de la double peine ou encore le blues... C'est sur cette carrière parallèle, moins souvent citée que la fiction mais tout aussi personnelle, que FilmoTV souhaiterait revenir : pourquoi réaliser un documentaire ? Pourquoi tourner une fiction ? Quelles sont les spécificités de mise en scène engendrées par le documentaire ? Quelles en sont les contraintes, mais aussi les bienfaits ?...
La Guerre sans nom
De l'autre côté du Périph
Histoires de vie brisées
Mississippi Blues
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Liens : Jean-Claude Missiaen |Bertrand Tavernier - 14/07 Cinéma: Pierre Jolivet et les films français policiers
- 04/01 Cinéma: Rétrospective "Littérature & cinéma" à Paris
- 01/12 Auteur: Claude Bathany et le salon de Montigny-Lès-Cormeilles (95)